CINÉ VOX 

 

Sitôt perdu en France, en homme

Je me trouvais la maladie

Tôt en gentianaire en nuage

J’allais le visage enfoui

Au crépuscule passe une âme

Tout se voile de mélancolie

J’allais au projet indéniable

Où toute chose

Ruine

 

Quel est ce boucan infernal

Toutes les bêtes prennent la fuite

Quelle nuit précaire dans la montagne

Je vis comme un mort je te dis

Collée aux choses allait mon âme

Prise dans cette supercherie

Au Ciné Vox farfouille l’âme

Farfouille l’âme

Dans sa nuit

 

On ne sait feindre se séparer

De tout ce qu’on a aimé

Les souvenirs d’un palais

L’art d’écrire d’un écuyer

Au Ciné Vox

Comme on regarde

Comme on voyage jusqu’au glacier

Quel jeune enfant en promenade

Qui ne peut feindre

Se séparer

 

Univers fini personnage

Au Ciné Vox au paradis

Passaient mes crises misérables

Je m’y glissais comme en un lit

Alors si grand malheur était

De ne pas se sentir aimé

Je me glissais comme en un rêve

Me glissais dans

Dans une autre vie

 

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HOLD-UP 

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Hold-up, hold-up

T’veux les services d’un sheriff

Hold-up, hold-up

C’est quoi cette chanson là

Hold-up, hold-up

T’veux plus rendre service

Hold-up, hold-up

J’veux pas mourir avec toi

 

Hold-up, hold-up

Tu me voles l’énergie

Hold-up, hold-up

Tu m’habitues au froid

Hold-up, hold-up

Tu veux dire l’Arctique

Hold-up, hold-up

J'veux dire jamais avec toi

 

Hold-up, hold-up

Trafiquant de cerises

Hold-up, hold-up

Experte en rutabagas

Hold-up, hold-up

Tu m’emmènes à Venise

Hold-up, hold-up

J'veux pas mourir avec toi

 

Hold-up, hold-up

Mais quelle joie te faut-il ?

Hold-up, hold-up

Une qui passe par toi

Hold-up, hold-up

Un genre d’amour utile

Hold-up, hold-up

J'veux pas mourir avec toi

 

Hold-up, hold-up

T’aimes qu’on t’assassine

Hold-up, hold-up

J’aime aussi qu’on m’mange le foie

Hold-up, hold-up

Tu sais je te quitte

Hold-up, hold-up

Je préfèrerais ne pas

 

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GAZOLINE 

 

Hello JL blues

Même si rien ne bouge

Ça c’est rollin’

 

Hello pierre qui mouille

Si tout te chamboule

Ça c’est rollin’

 

Hello le patraque

Comment tu t'feel like

Dans le rollin’

 

Dis donc Kendrick chou

Toi aussi marlou

T’as le rollin’

 

Noyé dans la gazoline

Qui nous a fait ça

Tranché à la mandoline

Qui nous a fait… 

 

Hé Geronimo

C't'armée de salauds

Ça c’est rollin’

 

Leur affaire au fond

N’est que du carton

Ça c’est rollin’

 

Hello JL blues

Même si rien ne bouge

Ça c’est rollin’

 

Hello pierre qui mouille

Si tout te chamboule

Ça c’est rollin’

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Noyé dans la gazoline

Qui nous a fait ça

Tranché à la mandoline

Qui nous a fait… 

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KIDS 

 

L’an

Était au mois d’août

Nous en allions les trois nus cassés

Au loin gronde orage

 

Aux anneaux

Les kids ont fait le tour

Il n’y a plus qu’amour dans la montagne

Kids je me souviens de tout

 

Kids

I had a message for you

 

Good bye

En souvenir de vous

Je guette du Ventoux

Le moindre feu de paille

 

Good night

Le mois d’été est doux

Toutes les fleurs écloses

Dansent en souvenir de vous

 

Kids

I had a message for you

 

Je cours

Je cours dans la montagne

Je siffle le renard

En souvenir de vous

 

Je regarde au loin

S’embraser les Combrailles

Un milan noir s’enflamme

En souvenir de vous

 

Kids

I had a message for you

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IL NEIGE

 

Il neige

Sur les monts

Sur la large plaine

Comme tous les animaux

Te craignent

Il neige depuis des jours

C'est ton secret

 

Il neige

Quelque divinité suprême

Voudrait son capuchon

De neige

A l'embouchure

Où nous n'irons plus jamais

 

Rien n'aura jamais

Fait la peine que tu nous fais

Rien n'aura jamais

Fait la peine que tu te fais

 

Il neige

Déjà nos roches recouvertes

Toutes les fermes

Tous les hêtres

La nature alentour

S'est enterrée

 

Rien n'aura jamais

Fait la peine que tu nous fais

Rien n'aura jamais

Fait la peine que tu te fais

 

Il neige

Il n'y a place que pour le silence

Au couteau sur ta chair blanche

L'état de mon cœur

Est de tout savoir

​

Il neige

Chasseur accroupi

Dans la neige

Gorge de loup

Dans la ténèbre

Que veux-tu savoir

 

Rien n'aura jamais

Fais la peine que tu nous fais

Rien n'aura jamais

Fait la peine que tu te fais

​

 

 

MARGUERITE DE VALOIS 

 

Aux douleurs de l’enfer

Je remonte la rivière

En tenue de peau-rouge

 

Aux funestes idées de mort

Ne plus vivre comme un porc

En tenue de cow-boy

​

Marguerite de Valois

​

En habit de cardinal

Qu’ai-je à faire du métal

En tenue de sheriff

 

Ouvre pour l’amour de dieu

Voilà l’âme des aïeux

En tenue de peau-rouge

​

Marguerite de Valois

​

Aux douleurs de l’enfer

Je remonte la rivière

En tenue de peau-rouge

 

Aux funestes idées de mort

Ne plus vivre comme un porc

En tenue de cow-boy

 

Marguerite de Valois

 

 

 

​

JE ME SOUVIENS 

 

Je me souviens d’une terre brûlée alentour

D’une vallée de larmes où chacun cherchait l’amour

Je me souviens des frémissements les plus légers

Je me souviens

 

En demi-conscience j'allais au fond des ténèbres

Sous ta robe blanche la nuit est surnaturelle

Je m'souviens d’une voile tendue au fond de la nuit

Je me souviens

 

Je me souviens de deux mondes dans l’univers

Je me souviens de l’appel de la lumière

D’une dame en noir qui gifle le loup des mers

Ça, je me souviens

 

Je me souviens par la bride dans l’obscurité

Je me souviens de l’altitude où j'me trouvais

Je me souviens boire, boire dans un même ruisseau

Ça, je me souviens

 

Je me souviens d'un assassin dans la montagne

Une digue un pont la bataille de Wagram

D’une Milanaise et d’un qui vient à mourir

Ça, je me souviens

 

Je me souviens de matins passés hors de France

Je me souviens du regard des gens de Florence

Je me souviens de savants de mains de bourreaux

Ça, je me souviens

 

Je me souviens que le cœur frémit d’amour

Que l’amour s’en va si orgueil avec amour

Je me souviens qu’on me déshabille à la nuit

Ça, je me souviens

 

Je me souviens du parfait vassal que j’étais

Pensant à voix basse mais pourquoi veut-elle me tuer

Je me souviens comme agité de tremblements

Je me souviens

 

Je me souviens que le père venait de mourir

D’une armée anglaise piétinant mes souvenirs

Je me souviens de Murat aux portes de Naples

Ça, je me souviens

Je me souviens… 

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LES JOURS DU JAGUAR 

 

Le tourment et le désespoir

Forment les jours du jaguar

Tout juste bon à garder des oies

Papillotes flottant dans le vent

Sillons et fossés dans son âme

Tout juste bon à garder des oies

 

Dieu comment capturer un coq

Dans cette trop grande forêt

Me chuchote un bébé féroce

Dis saurons-nous un jour aimer

 

On use du vagin des pauvres

De tout faisan multicolore

On s'organise en musc en réséda

Ce bonheur est absurde

Ce bonheur comme un grand sommeil

Où tout s'atomise en musc en réséda

​

Dieu comment capturer un coq

Dans cette trop grande forêt

Me chuchote un bébé féroce… 

​

Dans l'azur volent nos souvenirs

Descendant peu à peu pour mourir… 

Je commence à ne rien comprendre

Imagine d'où je t'écris

Descendant peu à peu pour mourir

 

Dieu comment capturer un coq

Dans cette trop grande forêt

Me chuchote un bébé féroce

Dis saurons-nous un jour aimer

 

​

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​

​

BEN

​

Ben

Entends-tu jouer

Pan

Pris dans le lointain

Couchant

Ne dis pas que c'est le vent

​

Ben

Si l'âme est détériorée

A quoi sert ce bouclier

A quoi sert l'illusion

​

Tout ne serait

Que pourriture

Rien d'autre dans 

La nature

A la surface des corps

​

Tout ne serait

Que pourriture

Rien d'autre dans 

La nature

A la surface des corps

​

Ben

La vie est dure

Dans les champs

Au réconfort des enfants

A plus rien ne sert

L'Orient

​

Ben

Aux choses

Du fondement

Si tout retourne

Au néant

Peux-tu me dire

Où je suis

​

Tout ne serait

Que pourriture

Rien d'autre dans 

La nature

A la surface des corps

​

Sous les doigts du musicien… 

​

Tout ne serait

Que pourriture

Rien d'autre dans 

La nature

A la surface des corps

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​

​

​

AUTANT EN FAIRE QUELQUE CHOSE

​

Au fil de l'eau le rameau
Va bientôt voir Gibraltar
Au bord du ruisseau libellule
Vient reprendre son carnage
Autant en faire quelque chose
Plutôt que rien
Autant en faire quelque chose
Plutôt que rien

Entomologiste banal
Je vois l'un dévorer l'autre
Accordéoniste brutal
Je leur lance une galoche
Autant en faire quelque chose
Plutôt que rien
Autant en faire quelque chose
Plutôt que rien

Je suis au calcul tout s'annule
On m'annonce le départ
S'enfuir avec qui cette nuit
Le nom du papillon noir
Autant en faire quelque chose
Plutôt que rien
Autant en faire quelque chose
Plutôt que rien

Du champ de neige tout ruisselle
J'y plonge mon regard
Sous les noires pensées d'un missel
Je vois passer un cheval
Autant en faire quelque chose
Plutôt que rien
Autant en faire quelque chose
Plutôt que rien
 

​

Couplet chanté en Live :

[La chose est sottise nostalgique

Ressemble à un entonnoir

S'élance la couleuvre chimérique

Elle traverse mon regard

Autant en faire quelque chose

Plutôt que rien

Autant en faire quelque chose

Plutôt que rien]

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​

​

​

COEUR D'HIVER

​

Cœur d'hiver

Au travers du lit

Cœur d'hiver

Se rêve une vie

Cœur d'hiver

Graine de fada

Cœur d'hiver

​

Cœur de printemps

Sans plus de cervelle

Cœur de printemps

Se pense hirondelle

Cœur de printemps

Regrette l'empire

​

Au jugement qui nous foudroie

La nuit tombe, la nuit est là

Chaque nerf porte un révolver

Au jugement qui nous foudroie

La nuit tombe, la nuit est là

​

Cœur d'hiver

Prend la carabine

Cœur d'hiver

Vise la poitrine

Cœur d'hiver

Les rêves aux aguets

Cœur d'hiver

​

Cœur de printemps

Va dans un carmel

Cœur de printemps

Cherche une femelle

Cœur de printemps

Retrouve l'empire

​

Le garçon crache dans le feu

Puis murmure son mépris à dieu

Chaque nerf porte un révolver

Le garçon crache dans le feu

Puis murmure son mépris à dieu

​

"On redécouvre les joies de l'altitude" (Christophe Pie)

​

Cœur d'automne

Vite une bougie

Cœur d'automne

Qui va là

C'est qui

Cœur d'automne

Au milieu des prés

​

Que chantonne le bien aimé

Qu'ai-je encore à me retourner

Chaque nerf porte un révolver

Que chantonne le bien aimé

Qu'ai-je encore à me retourner

​

​

​

PAR TOI-MEME HIDEUX

​

A l'écart du bruit au monde silencieux des organes

Qui saurait dire ce que nous vivons

A quelle déraison dois-je de me sentir coupable

As-tu l'explication

​

Par toi-même hideux

Au désert vont les amoureux

Par toi-même hideux

Tu vaux moins que peu

​

Nostalgique dont on ne sait quoi en imagination

Cruelle aux sentiments comme Jeanne

Qui est créancier, qui est débiteur en amour

Hello, hello,hello

​

Par toi-même hideux

Au désert vont les amoureux

Par toi-même hideux

Tu vaux moins que peu

​

Au courage de l'idéal l'agneau se rêve en sang

Aime tant son spectacle par quel ressentiment

En mauvaise conscience aime l'homme souffrant

Hello, hello

​

Par toi-même hideux

Au désert vont les amoureux

Par toi-même hideux

Tu vaux moins que peu

​

Ordure lave ton âme et mets-toi de côté

A quel baiser humide aimerais-tu succomber

Ton office profane a un goût de moisir

Que ma faiblesse d'âne

​

Hideux

Au désert vont les amoureux

Par toi-même hideux

Tu vaux moins que peu

​