MuraTextes
LA FEMME A BARBE / NOCES FUNEBRES / TANT VA MA VIE (outtake
Dolorès) / COULEURS (outtake Mustango ) / LE BONHEUR N'EST PAS SI
FORT QUE TU CROIS (demo pour Jeanne Moreau) / L'EMPIRE DU NORD /
LE VENT MAUVAIS (outtake Dolorès) / LA VIE DES BLEUETS (outtake
Dolorès) / TU NE M'AIMES PAS (outtake Cheyenne Autumn) / AMOUR...
OH NON (demo pour Jeanne Moreau) / EMOTIONS TARDIVES (demo pour
Jeanne Moreau) / HELENE AIMEE (outtake Dolorès) / LA DAME AUX CAMELIAS / LA VALSE DES ADIEUX (outtake Dolorès) / LE SANG DES TAUREAUX (demo pour Jeanne Moreau) / LONDRES (demo pour Jeanne Moreau) / M'ENTENDEZ-VOUS RIRE ? (demo pour Jeanne Moreau) / NOS CHANSONS D'AMOUR / QUE RESTERA-T-IL DE MOI ? (outtake Dolorès) / JOYEUX NOEL / LA FIN DU PARCOURS (version Live 1993)
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"Chroniques d'un mouvement en chansons"
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LA FEMME A BARBE
(texte de Maupassant)
Quand le vilain paillasse eut finit sa parade
J'entrais, je vis alors debout sur une estrade
Une fille très grande en de pompeux atours
Que des gouttes de suif tâchaient comme des larmes
Raide ainsi qu'un soldat qui présente les armes
Elle avait le nez fort et courbé des vautours
Elle était pourtant jeune, une barbe imposante
Lui couvrait le menton, noire, épaisse et luisante
L'étonnement me prit puis je voulus savoir
Je l'invitais d'abord à dîner pour le soir
Elle y vint elle était habillée en jeune homme
Un frisson singulier me courut sur la peau
La fille était fort laide et cet homme assez beau
Moi je m'assis en face un peu timide et comme
Si j'allais me livrer à quelques accouplements
Monstrueux, je sentis me venir par moments
Regardant cette fille aux formes masculines
Un besoin tout nouveau de choses libertines
Des curiosités de plaisirs que l'on tait
Et des frissons de femme à l'approche du mâle
J'avais la gorge aride et mon cœur palpitait
Je me vis dans la glace et me trouvais très pâle
Ses malsaines ardeurs me troublaient malgré moi
Elle but comme un homme et se grisa de même
Et puis jetant ses bras à mon cou, "Viens je t'aime !
Mon gros chéri", dit-elle, allons-nous en chez toi
A peine fûmes-nous arrivé dans ma chambre
Elle ouvrit ma culotte et caressa mon membre
Puis se déshabilla très vite et deux boutons
D'une chair noire et sèche indiquaient ses tétons
Elle était jeune, maigre, efflanquée et très haute
Sa carcasse montrait les creux de chaque côte
Pas de seins, pas de ventre, un homme avec un trou
Quand j'aperçus cela, je me dressais debout
Puis elle m'étreignit sur sa poitrine nue
Elle me terrassa d'une force inconnue
Me jeta sur le dos d'un mouvement brutal
M'enfourcha tout à coup comme on fait d'un cheval
Dans un vagin sec elle inséra ma pine
Sa grande barbe noire ombrageait sa poitrine
Son masque grimaçait d'une étrange façon
Et je crus que j'étais baisé par un garçon
Rapide, l'œil brillant, acharnée et féroce
Elle allait, elle allait me secouant très fort
Elle m'inocula sa jouissance atroce
Qui me crispas les os comme un spasme de mort
Et puis tordue avec des bonds d'épileptique
Sur ma bouche colla sa gueule de sapeur
D'où je sentis venir une chaude vapeur
De genièvre mêlée au parfum d'une chique
Pâmée, elle frottait sa barbe sur mon cou
Puis soudain redressant sa grande échine maigre
Elle se releva disant d'une voix aigre
"Nom de dieu que je viens de tirer un bon coup !"
NOCES FUNEBRES
(Texte de Louis Calaferte)
Te vouloir c'est parler une langue étrangère
Sauvegarder un temps qui n'eut plus de saisons
Toutes clartés s'annulent à ton itinéraire
Tu fais aimer l'angoisse obscure des prisons
Absinthe du poison silène sexuel
Ce que nous partageons à la force du sang
Il se pleure entre nous des morts perpétuelles
Je suis né à ce jour de ton avortement
Nous sommes les premiers de notre dynastie
Pèlerins, émigrants qu'une soif arrêta
Je t'ai longuement bu mon vin d'apoplexie
Tant que notre repos s'est changé en coma
Les jours n'ont plus de noms les temps n'ont plus d'âges
Il se fait un oubli fripé de parchemin
Ailleurs qu'en Ce pays qui dicte mon langage
Je me perds au détour du moindre des chemins
Quand nous nous retrouvons c'est l'ambre des ténèbres
La drogue maléfique et les incantations
Nous accordons nos corps pour un Gloria funèbre
Cadavres nouveau-nés de la crucifixion
Captive dans le cahot de la loge ovarienne
Je déchire des dents ton ventre tournesol
Je pressens des fureurs d'apocalypse ancienne
Le vertige assommant d'un criminel alcool
Je te veux blême morte ouverte à ma torture
Rapace déployé sur le vide des nuits
Te clouer de mon sexe à cette flétrissure
Qui reste comme un œil trop longtemps éblouit
Me polluer de toi t'aimer est mon blasphème
Me livrer consentant sans arme dépouillé
Arborer tes couleurs me rallier à l'emblème
Livide du linceul de nos lits endeuillés
Je t'investis du feu des foules qui s'égorgent
Je porte la terreur des écartèlements
Le râle incandescent que j'arrache à ta gorge
A le mortel écho religieux des pleins champs
Mon reniement de tout mon tourment nécessaire
Je t'approche en tremblant aveugle de la foi
Je te découvre en moins saint autel adultère
Soumis à la torpeur de mon désarroi
Anémone mathématique
D'un océan alambiqué
Chiffre du labyrinthe antique
De l'hippocampe compliqué
Sanctuaire ou clarté lustrale
Crevasse cramoisie de sang
J'entre nu dans la cathédrale
Du vide surpeuplé des temps
A pleine lèvres démentielles
TANT VA MA VIE
Tant va ma vie dans le vent
Dans le bonheur qui appelle et qui vient
Que de désir dans le sang
Oh pour ce rien
Comme un enfant prend duvet
Près du tombeau à romances
Sens-tu le vent si léger
Oh si léger
Dans ce pays de grand tourment
Le temps m'aura paru bien long
Comme les remords aiment ici faire et refaire
Le tour de l'amour, le tour de la misère
Tout est fini, tout est bleu
Tout est parti sur la route
Plus rien n'éteindra le feu
Oh, le grand feu
Tant va la vie des amants
Par les chemins, les rivières
Où le bonheur attend
Oh, nous attend
N'écoute plus dans le vent
La folle plainte des amants
Recherche la même lumière
Dans le même bleu, sur une même terre
Tout est fini
Sur ce chantier où la peine a levé
Comme lève le vent de l'ennui
Oh, de l'ennui
Pris dans le rêve profond
Qui nous étrangle de haine et de jeux
Nous les gandins à frissons
Bons à rien au fond
COULEURS
Oui, je jure au monde amour pour ce qu'il nous fait
Quand il baigne chaque jour dans son rouge anglais
Nous avons le même rêve
Terre d'ombre au naturel, traces de violet
Émeraude en permanence, voilà le désir
Qui nous prend dans l'avalanche, veux nous voir jouir
Sens-tu venir le vertige
Quand se mêle le blanc de chine au noir de fumée
Ocre jaune est la poussière où le soir descend
Au loin brûle la terre de sienne en feuilles de sang
Nuages gris dans le ciel
Quels signes surnaturels ce monde nous fait
Creuse et marche dans la paille, vue sur l'outre-mer
En lambeaux dans chaque larme, ton vert Véronèse
Enfin vue sur l'autre rive
Et ton sourire à la manière dont ce monde est fait
Oui, je jure au monde amour pour ce qu'il nous fait
Détrempé en ondes pourpres sur tous les chantiers
J'aime comme tes pluies me tiennent
Enfoncé dans l'édifice de ton grand secret
LE BONHEUR N'EST PAS SI FORT QUE TU CROIS
Du bonheur du jour, je t'écris amour
Que je ne veux pas m'éloigner de toi
Et que le bonheur n'est pas si fort que tu crois
Non que le bonheur n'est pas si fort que tu crois
Je construis ma vie sur le sable gris
Que charrie le chant sombre de ta voix
Et que mon bonheur n'est pas si fort que tu crois
Non que mon bonheur n'est pas si fort que tu crois
D'un bonheur perdu
Moi je n'ai pas d'autre horizon que toi
Et le bonheur n'est pas si fort que tu crois
Oh le bonheur n'est pas si fort que tu crois
Cesse de nommer amant meurtrier
Tes instants heureux malheur silencieux
Parce que le bonheur n'est pas si fort que tu crois
Non ton bonheur n'est pas si fort que tu crois
Je connais tes ravissements, tes contentements
Comme le plaisir est dieu dans ton corps amoureux
Eh le bonheur n'est pas si fort que tu crois
Prends-garde le bonheur n'est pas si fort que tu crois
L'EMPIRE DU NORD
Eh Kate on a rendez-vous à l'aéroport
Vois j'ai mis tes bas, tes gants, pris tes bijoux ton or
J'ai voulu qu'on m'aime puis j'ai détesté ceux qui m'aiment
Je vis dans l'empire du nord
Eh Kate revoilà la neige remet-moi en jeu
Oh Kate seule ton odeur m'entête, je suis amoureux
Vois, j'ai voulu qu'on m'aime puis j'ai détesté ceux qui m'aiment
Je vis dans l'empire du nord
Face aux nerfs, face aux dents de ton désir innocent
Des loups veillent menaçants
Allons dis-moi qui tu défends
Couchée ventre nu entre leurs pattes tendues
Pris d'une lointaine manie dont je n'ai jamais rien compris
Le monde n'est qu'un couloir de glace et de sang
Un pays de neige éternelle et de vent
Vois, l'eau s'écoule à peine des glaciers fiévreux
Au nord, Kate, fille saine d'une sève bleue
Amour cruel, ah non de dieu
J'ai voulu qu'on m'aime puis j'ai détesté ceux qui m'aiment
Je vis dans l'empire du nord
LE VENT MAUVAIS
Connais-tu le vent mauvais
A la tête, à la tête
Connais-tu le vent mauvais
A la tête je connais
Quand le cœur saigne pour rien
Dans son habit d'arlequin
Dis, connais-tu le vent mauvais
Et quand vient le mauvais sort
A la tête, à la tête
Oui, quand vient le mauvais sort
A la tête connais-tu
Quand le corps tremble pour rien
Pour une odeur de jasmin
Dis, connais-tu le vent mauvais
Et quand vient le vent de mort
A la tête, à la tête
Oui, quand vient le vent de mort
A la tête connais-tu
Le puant, le corps, les chiens
Les arrimages lointains
Dis, connais-tu le vent mauvais
Dis quand l'amour est venu
A la tête, à la tête
Oui, quand l'amour est venu
A la tête as-tu vu
Le tremblant, l'abîme épais
L'abondant en fruits gâtés
Oh, connais-tu le vent mauvais
LA VIE DES BLEUETS
Sépare le bon grain de l'ivraie
Arrache ton chagrin au passé
Oublie ta nature de chat
Descend penche-toi sur moi
Regarde-moi
Fuyons dans la vie des bleuets
Volons papillon adoré
Ma vie ce chiffon de satin
Ma vie sans toi ne vaut plus rien
Je t'aime ne parlons plus de ça
La peine est éternelle, tu me l'as dit cent fois
Je t'aime ne parlons plus de ça
Je ne veux pas rêver sans toi
Je viens à la vie des bleuets
Volons papillon adoré
Ma vie ce chiffon de satin
Ma vie sans toi ne vaut plus rien
TU NE M'AIMES PAS
J'ai trouvé sur ta peau dans ce désert humain
Une parure d'oiseau pour mon chagrin
Amour, mon bel amour quand le cœur est étranger
Qu'est ce sentiment si lourd, être aimé ?
Si tu ne m'aimes pas
Je sais que tu ne m'aimes pas
Durer, tu veux durer plus loin que le plaisir
Aimer sans regret à te souvenir
Des fastes de l'ennui aux rigueurs de la mort
Tu déclines l'envie saoulée d'efforts
Mais tu ne m'aimes pas
Je sais que tu ne m'aimes pas
AMOUR... OH ! NON
Amour... oh ! non
Faut pas vendre son âme sans raison
Amour... oh ! non
Y'a pas de sainteté par le poison
Aspergé de miel, tu attends le printemps
Tu veux être un poète allemand
Pour en quelques voyelles, redevenir amant
Amour... oh ! non
Tu n'aimes plus ta nature de taurillon
Amour... oh ! non
T'aimes te foutre en l'air les jours de l'an
Aspergé de miel, tu attends le printemps
Tu veux être un poète allemand
Pour en quelques voyelles, redevenir amant
Amour... oh ! non
EMOTIONS TARDIVES
Emotions tardives, caprice du cœur
Emotions tardives, où est mon erreur ?
Emotions tardives, mon meilleur esprit
Emotions tardives
Emotions tardives, nous sommes en mai
Emotions tardives, mois du bien aimé
Emotions tardives, pour le roi de cœur
Emotions tardives
Autour de la piste,
Vois comme se meurt l'accordéoniste et le moissonneur
Ton cœur endurci, comme un diamant,
Supportera-t-il tout ce qui l'attend...
D'émotion tardive, que veux-tu de moi,
Emotions tardives, je ne voudrais pas,
Emotions tardives, ô meilleur amant
Emotions tardives
J'ai le cœur si triste en pensant à toi
Je n'ai pas le cœur à aimer ton chant
J'ai le cœur si triste sous un ciel en feu
Et l'âme engloutie sous les cendres bleues...
De tes émotions tardives on dit que tu mens
Emotions tardives, montre-moi tes dents
Emotions tardives, viens je n'ai plus peur ?
Emotions tardives, émotions tardives...
HELENE AIMEE
Je suis ta statue de sel, le corps entier
Dans la crasse dans la déveine, le corps entier
J'ai voulu dans la rivière te jeter
Sais-tu cela mon Hélène, oui te jeter
Je n'suis plus ton papillon hydroporté
Ton chasseur de sensations dénaturées
Non nous ne vivions pas un rêve ça je le crois
Sais-tu cela mon Hélène, non sûrement pas
Suis-je assez orang-outang, sans alphabet
Que donzelle et éléphant aime tuer.
Nous boirons à la même fontaine ça je le crois
Sais-tu cela mon Hélène, non sûrement pas
Hé hé, Hélène aimée
LA DAME AUX CAMELIAS
Vue sur la passion tyrannique
Sur le lit des fées de Marguerite
Armand, dans le noir
Fou de désespoir, fou de désespoir
Comme un camélia sous le givre
Comme un feu s'éteint le goût de vivre
Dans ce brouhaha,
Créé par Dumas, aimé de Dumas
D'amour tragique Armand vacille
Seul dans son chagrin ce soir fondu au noir
Envie de plaisir Marguerite
Loin de Bougival, jalousie
Solitude et mort
Dans l'âme et le corps, dans l'âme et le corps
Comme un sang gâté se retire
En cabriolet de nos vies
Mort le camélia,
Le romantique émoi, le romantique émoi
D'amour tragique Armand vacille
Seul dans son chagrin ce soir fondu au noir
LA VALSE DES ADIEUX
Nous danserons une dernière fois
Maudit amour la valse triste des lilas
Puis rassasiés de nos corps ennemis
Nous irons nous fondre dans l’oubli
Nous resterons toujours interdits
Devant les routes capricieuses de nos vies
Les alizés t’auront guidée vers moi
Quand l’heure des adieux sonnera
Oh ! à l’heure des adieux
S’il faut servir de bétail aux dieux
Autant choisir la paille humide des adieux
Les figues fraîches le rhum de Cuba
Le jour où la peine nous gagnera
Nous resterons toujours interdits
Devant les routes capricieuses de nos vies
Les alizés t’auront guidée vers moi
Quand l’heure des adieux sonnera
Oh ! à l’heure des adieux
LE SANG DES TAUREAUX
Marche l'apprivoisée
Manière d'une once
Souriante sur l'onde
Marche l'apprivoisée
Songe le cœur léger
Que glisse comme une ombre
Sur les lèvres du monde
Son corps apprivoisé
Et rêve, le bien-aimé
A des entrailles émues
Par le même rêve
Le bien-aimé
Marche les nuits de mai
Quand les lilas
Envahissent le monde
Le corps apprivoisé
Va comme une once
Sur les lèvres du monde
Le corps apprivoisé
Rêve, le bien-aimé
A des entrailles émues
Par le même rêve
Le bien-aimé
Pensée sauvage, dompte venin
Impatience, mouron des oiseaux
Digitale, myosotis, verge d'or, épervière commune
Rêve, le bien-aimé
A des entrailles émues
Par le même rêve
Le bien-aimé
Quand le péché blanc comme neige
Glisse sur les lèvres de celui qui s'endort
Je ne prends pas plaisir au sang
Du taureau, des brebis et des boucs
Quand on est amoureux…
LONDRES
Toujours vous entraînera le goéland
Le cœur en peine, vers Ouessant
Toujours vous entraînera la mémoire
Vers l'inconnu, un astre noir
Vous aurez le même rêve, un cerf-volant
Fort sous la neige, fort sous le vent
Puis un attelage, un traîneau
Passera, savez-vous, toujours
Plus près, plus près de votre peau
Vous serez Prince de Clèves rue Corvisart
Sous un regard
Vous jureriez qu'ils extraient la moelle de nos os
Comme le font direz-vous les busards, les corbeaux
Et nuit et jour s'égrainera le raisin noir
Vous serez la tête à migraine, la tête de lard
Vers l'infini souvent se perdra votre regard
Fini enterré Zanzibar
Viendront Adam et Ève
Pour l'amour, ici
Nous verrons comme l'âme saigne comme le crin luit
Un phare tournera sans heurt
Toujours plus près plus près de votre cœur
Il y aura de l'hydromel, des confettis
Quelques miliciennes
Il y aura un nom sur le licou sur mon cœur
Et toujours vous entraînera le goéland
Vous serez capitaine vers Ouessant
M'ENTENDEZ-VOUS RIRE ?
Amour marchand
Ruiné, bel amour arrogant
Tué, amour de sang
Du mâle amour de mon enfance
M'entendez- vous
Amour m'entendez-vous
Ce jour m'entendez-vous
Amour m'entendez-vous rire
Amour gagné
Non, mes plaisirs partagés
Au fond, bel étranger
Fuyons le fou qui ose dire que le bonheur est un don
M'entendez- vous
Amour m'entendez-vous
Ce jour m'entendez-vous
Amour m'entendez-vous rire
Âme énervée
Non qu'un chacun sait comme neige
Fond, … noblesse
Allons et refusons ce corps qui sanglote âprement
M'entendez-vous
Amour m'entendez-vous
Ce jour m'entendez-vous
Amour m'entendez- vous rire
Jeanne chantait
Pour vous qui restiez comme cœur
Sourd, oyez ! cruel
Amant, Jeanne porte votre anneau d'oreille étincelant
M'entendez- vous
Amour m'entendez-vous
Ce jour m'entendez-vous
Amour m'entendez-vous rire
NOS CHANSONS D'AMOUR
Je ne veux, je ne veux pas
Me résoudre au chagrin
Je ne sais, je ne sais pas
De quoi sera fait demain
Dans nos vies, seuls contre le temps
Le bonheur n'attend pas
Je voudrais te chanter l'amour
Tout mon amour
Malgré l'or et les diamants
Il n'y a rien à regretter
Le plaisir comme autrefois
N'est qu'un rêve à oublier
Dans nos vies, seuls contre le temps
Le bonheur n'attend pas
Je voudrais te chanter l'amour
Tout mon amour
Seul, dans le bleu du ciel
Mû par l'âme éternelle
Je chante que le bonheur s'éprenne
Et passe son anneau d'or
A nos chansons d'amour
Pour le bleu du ciel
Pour l'âme éternelle
Je chante
QUE RESTERA-T-IL DE MOI ?
Dis, que restera-t-il de moi ?
Il ne restera rien
Dis, que te restera-t-il de moi ?
Il ne restera rien
Dis, qu'en restera-t-il de moi
Il ne restera rien
JOYEUX NOËL
Joyeux Noël au Passy
Joyeux Noël aux "Chaouans", à bibi
Joyeux Noël aux petits
Joyeux Noël à tutti
Joyeux Noël au brenoï
Joyeux Noël au "passonio pense à vous"
Joyeux Noël aux chéris
Joyeux Noël à ceux qui aiment bibi
(bibi, c'est moi)
Joyeux Noël aux chéris
Joyeux Noël à ceux qu'aiment pas bibi
LA FIN DU PARCOURS (VERSION LIVE 1993)
assis sur un banc j'attends un mirage
l'impossible voyage
et le tourment me rattrape
me détraque
le grand vent m'attaque
je sens la beauté m'échapper
comme rongé je me sens esquinté
et j'aime errer dans le noir
sans espoir
je suis les orages
pour être foudroyé sans impact
et j'ai le corps soudain assassin
comme compact perdu pour l'attaque
et quelque chose m'échappe
mes réflexes se détraquent
alors, contraint je vomis
toujours plus loin de la vie
mais j'ai autant de désir
qu'un vampire, qu'un yack
moi j'ai le désir intact
et mon allure s'appauvrit
elle se singe à l'envie
et mon cœur s'affale
dans le très banal
et l'amplitude s'oublie
entre les instants de vie
alors moi, je trouve normal
d'avoir toujours plus mal
et mes muscles se lassent
je sens que mon sourire se fane
et que ma peau au contact
moins vite se rétracte
et le goût se trahit
le goût me trahit
et mes passions je les chaparde
dans le très banal
je sens que le fossé grandit
entre tous mes instants de vie
et à la jeunesse j'envie
l'irruption brutale de son désir animal
alors mon corps me trahit
je sens que cheveux et dents deviennent soucis
alors par instants, moi je trouve normal
d'avoir dans le cœur une balle
d'avoir dans le cœur une balle
et dans mes chansons tout est dit
je sais que deux ou trois m'ont suffit
alors, c'est mon dernier bal
bonsoir et bye bye...
adieu ami...
dans mes chansons j'ai tout dit
deux ou trois m'ont suffit
disons que c'est mon dernier bal
alors bonsoir ami
adieu, bye bye
adieu, bye bye
c'est la fin du parcours
assis sur un banc on attends
un mirage
l'impossible voyage
et le tourment nous rattrape
nous détraque
alors le grand vent nous attaque
et on sent la beauté
la beauté nous échapper
et par instants on envie
à la jeunesse on envie
l'irruption brutale
de son désir animal
oh ! quand le fossé grandit
quand le fossé grandit
ah ! le fossé...
c'est la fin du parcours...
dans les chansons tout est dit
trois ou quatre ont suffit
c'était mon dernier bal
bonsoir ami et bye bye...
c'est la fin...
MILLE MORTS
Mille morts, mille viennent
Mille corps à trouver
Mille âmes citoyennes
Mille rêves à percer
Mille morts, mille viennent
Mille plaines à mouiller
Fêlures souveraines
Mille soupirs où couler
Mille pentes de neige pour mille nudités
Mille manteaux de neige où glisser
Mille lambeaux de terre en mille vérités
Petits lambeaux de terre où crever
Mille lignes, mille vers
Mille larmes ont coulé
Trois mille anniversaires
Tout à recommencer
Mille morts, mille viennent
Mille guerres à gagner
Mille poignées de terre
Mille tombes à creuser
Aux mille chants troublés qui me font mille vies
Je me dois de garder l'appétit
Aux mille canevas qui me font mille vies
Je me dois de combattre l'oubli
Mille énigmes mises au sel
Mille nuits chamarrées
Mille livres de celles
Mille histoires à cacher
Mille carillonnages,
Mille chats, mille étés
Mille regards de glace,
Mille regards à charmer
Mille morts, mille viennent
Dans un soleil couchant
Mille abeilles, mille rires d'enfants
Par mille chants troublés qui me font mille vies
Je me dois de garder l'appétit
JOLI MOIS DE MAI
Joli, joli mois de mai...
L'amour nous rend belles,
Belles à désirer
L'amour ensorcelle quand revient le mois de mai
L'amour dit "je t'aime"
Sans fâcher les cœurs
L'amour naturel revient cueillir la fleur
Roulent sous sa langue
Les bijoux indiscrets
Et je à jure l'amour d'être toujours son sujet
Résonnent les chants
Chantent les journées
Je jure à l'amour, je jure de toujours aimer
Joli, joli mois de mai...
Courir l'aiguillon
Courir la beauté
Joie dans sa nature nous combe de qualité
Cœur reste toi même
Dans les sentiments
C'est l'instinct cruel qui fait la joie des amants
Mourir de plaisir
Sans s'en excuser
L'amour nous rend belles, l'amour est un faux danger
Paradis de joie
Sans dire ni penser
Sans plus de tourment femme fait ce qu'il te plait
Joli, joli mois de mai...
AVRIL
Mon estuaire d’avril au vent mauvais
Viennent la houle et ses baisers
Mon estuaire d’avril le jour est long
Qui nous sépare de la mousson
Verrais-je au bourg dauphin de saison
Quand vient l’eau douce à vos tétons
Ma gorgerette d’eau, mon doux baiser
Tous à la mer en vérité
Dans mes transports de très longue durée
Toujours vers vous je viens rêver
Mon estuaire d’avril, mon adorée,
Mon turlupin, mon épousée
Que ta large ouverture paraît sans fond
Toujours à cru sur mon bourdon
Allons dans ce mortier comme un pilon
Quand vient le temps de la mousson
Vous qui faites merveille
En m’agitant comme un jouet
Dedans le vent
Tout nous mène au caractère folichon
Tout nous masturbe les tétons
Connaissez-vous si gente chérubine
Aussi habile, aussi câline ?
Vous qui allez fringuer près de Cournon
Pauvres amis, au bonheur des cons
Non il n’y a pas d’égale beauté
Mon estuaire, mon adorée,
Au bord du cimetière, ébranle-moi
Mon estuaire, je suis à toi
Quand l’artilleur de Thiers en garnison
Rêve de fesses et de toison
Sachez bien qu’il ira en vérité
Au bord de mer pour vous baiser
TOUT DEPEND DU SNIPER
J'ai un problème instinctif
Ma nature fait le risque
Nom de Dieu tout vacille
Nous dit l'observateur
Tantôt bleu, tantôt gris
Tout dépend du sniper
En volaille à petit feu
Va ma caille sans tes yeux
Nom de Dieu Taormine
Nous crie l'observateur
Tantôt bleu, tantôt gris
Tout dépend du sniper
Brenoï, Jean-Louis gratiné
Partiellement enfumé
Nom de Dieu tout vacille
Te dit l'observateur
Tantôt bleu, tantôt gris
Tout dépend du sniper
Hey ! femelle, chtique nana
Que dit l'ange de tout ça ?
Une jument, quelle jument
Nous dit l'observateur
Tantôt bleu, tantôt gris
Tout dépend du sniper
PRINCESSE EVAPOREE
Ami de cage
Ami des bois
Ami des anges
Je pense à toi
Ami de l'âme
Du Paradis
Ami en nage
Ami d'ici
Ami de l'espèce rêvée
Ami de la princesse évaporée
Ami des pleurs
De l'insensé
Ami du teuf
L'heure a sonné
Ami d'ivresse
Des chants légers
De l'herbe verte
Ami pressé
Ami de l'espèce passée
Ami de la neige soufflée
Tu marches ou tu rêves incidemment
Tu parles et te pèles finalement
Tout nous crève dans ce taudis
Tu barres ou tu rêves incidemment
Tout part à la pelle évidemment
Tout nous crève dans ce taudis
Ami de tête
Suons l'été
Ami des bêtes
De la couvée
Ami de givre
Du sein percé
De la jonquille
Ami saigné
Ami de l'espèce rêvée
Ami de la princesse évaporée
Passe la rivière
Ami meurtri
Rendons le fiel
Ami maudit
Ami qui monte
Reprends ce corps
La queue au ciel
Dis, ami tu dors
Ami de l'espèce passée
Ami de la princesse évaporée
Tu lèches ou tu pêches incidemment
Tu charmes ou tu pestes finalement
Tout nous crève dans ce taudis
RUBY
Un parapluie gonflé de vent et de mort
Tout dit, tel est le sort
Au toboggan depuis disparaît le corps
Tout dit, tel est le sort
Ruby en assassinée
Ruby où est la beauté
Gorgé de vie baiser la bête qui dort
Tout dit, tel est le sort
Ivre au volant d'une voiture de sport
Tout dit, tel est le sort
Ruby en assassinée
Ruby où est la beauté
Tout est pourri dans cette région des morts
Tout dit, tel est le sort
Le froid redouble tout nous éloigne du bord
Tout dit, tel est le sort
Ruby en assassinée
Ruby où est la beauté
Un parapluie gonflé de vent et de mort
Tout dit, tel est le sort
Souffle le vent, va la voiture de sport
Tout dit, tel est le sort
Ruby en assassinée
Ruby où est la beauté
CABRI C'EST FINI
Mars en ce poème sous son manteau de neige
Vient étouffer la peine de Cabri
Mars en ce château vient recouvrir de mots
De masque et de chapeau le Cabri
Fracas de ridelles, collision d'échelles
Cabri, c'est fini
L'âme grâce lasse
Tout se cadenasse
Mars au calepin a noté "peur de rien"
Vit de foutre et de vin le Cabri
Monter de groseilles vers la tour de Babel
Chacun se fait la belle en Cabri
Cabriolet verse dans la brume épaisse
Cabri, c'est fini
Un seau de champagne aux cadors d'Espagne
Bitte d'amarrage, engin de levage
Tout allait à l'usage, le Cabri
Pile de nuages, forfait de pillage
Tout était usage pour Cabri
Sombre violette enfile ta jupette
Cabri, c'est fini
Fronton d'algues vertes, résonnez trompettes
AUX PLUS BEAUX CHEVAUX
Viens mon tendre
Viens m'entendre
Viens chanter là-haut
Impatiente
A me tendre
Demain sera beau
Viens mon cœur
Viens danseur
Aux plus beaux chevaux
Plus de larmes
Plus de drame
Demain sera beau
En hommage
Aux mois sages
A la vérité
Cœur sauvage
Cœur courage
J'aime te chanter
En hommage
Au naufrage
Oh, à la vérité
Cœur sauvage
Cœur naufrage
J'aime te chanter
Quand tout saigne
Quand tout peine
Quand viennent mille mots
Cœur fidèle
Chante au ciel
Demain sera beau
Fille blonde
Fille ronde
Fille rouge sang
Long hiver
Solitaire
Viens, demain sera beau
En hommage
Aux mois sages
Oh, à la vérité
Cœur sauvage
Cœur naufrage
J'aime te chanter
En hommage
Au naufrage
Oh, à la vérité
Cœur sauvage
Cœur naufrage
J'aime te chanter
Viens mon rêve
Va la sève
Caresse la peau
Tout en lèvres
Tout en miel
Viens, demain sera beau
Ame grise
Ame triste
Si loin du troupeau
Ma poussière
Ma bergère
Viens, demain sera beau
Cœur fidèle
Eternel
Oh, fais fi des tombeaux
Nuit de miel
Mon abeille
Demain sera beau
En hommage
Au naufrage
Oh, à la vérité
Cœur sauvage
Cœur naufrage
J'aime te chanter
L'ECHINE FAUVE DE MES AÏEUX
Toc toc toc toc toc
Veux-tu partager ?
Cette poire d'angoisse
Venue au verger
L'appétit de vivre
L'appétit d'aimer
Tant les formes ivres
M'ont apprivoisé
Toc toc toc toc toc
Par ma frénésie
Je ne vois ni neige
Ni glace, ni pluie
Je me désespère
En toutes saisons
Peu de fois me laisse
A la déraison
Car c'est ton désir qui
Me mène en ces lieux
Près de l'échine fauve
De mes aïeux
C'est ton désir
C'est ton corps
Belle ondine
De ma mort
Ce long désir
Qui vient tout emporter
Toc toc toc toc toc
Ma viande ordinaire
Toc toc toc toc toc
Encombre mes vers
Je suis un barbare
Ebloui des cieux
Qui devant Sanadoire
Fait son malheureux
Brutal animal
Las, faible inutile
Noyant père et mère
Souhaitant le terrible
Priant le plus rien
Nu jusque aux pieds
Dis dans quelle rivière
Veux-tu te noyer ?
Car c'est ton désir qui
Me mène en ces lieux
Près de l'épée rouge
De mes aïeux
C'est ton désir
C'est ton corps
Belle ondine
De ma mort
Ce long désir
Qui vient tout emporter
Tout dire de soi-même
Triste en souriant
Chercher le soleil
D'un effort violent
Perdu en parole
Qui chante ondoyant
Dis, quant est-il de vivre
De vivre en mourant ?
Dans ces temps de deuil
Tout va vainement
Rien dessous la fleur
Nul bonheur attend
Tous au cœur d'un nœud
D'illisibles lois
Que de sacrifices
A l'entour de soi
Flotte vagabonde
Va ma passion
Col de Diane
Sans protection
N'ai plus d'espérance
Me voilà occis
Regrettant la France
Par plaisanterie
Car c'est ton désir qui
Me mène en ces lieux
Près de l'échine fauve
De mes aïeux
C'est ton désir
C'est ton corps
Belle ondine
De ma mort
Ce long désir
Qui vient tout emporter
LA LOI DU SPORT
Elle m'a pris quelques cailloux
De la farine et du saindoux
De la paille, une clef de 12
Quelques grenades, un vibraphone
Elle m'a aussi pris de l'ail
Et mon costume de samouraï
Exit Nabuchodonosor
Je vais t' rap'ler la loi du sport
Du ping-pong…
Elle m'a r'pris de l'aspirine
Puis un ouvrage pour cinéphile
Quelqu'longueurs en toile de jute
Mon effigie d'Didier Deschamps
Qui s'souvient si Mitterand
Nous a jamais vus champions du monde
Je vais t' rap'ler la loi du sport
Du ping-pong…
Elle me prit dans l'estafette
Y'a rien à dire, c'est une défaite
Tiens une touche sur Rochechoire
Juste égratigné
M'a aussi pris de l'ail
Et mon costume de samouraï
Exit Nabuchodonosor
Je vais t' rap'ler la loi du sport
Du ping-pong…
Elle m'a pris quelques cailloux
De la farine et du saindoux
De la paille, une clef de 12
Quelques grenades, un vibraphone
Elle m'a aussi pris de l'ail
Et mon costume de samouraï
Excite Nabuchodonosor
Je vais t' rap'ler la loi du sport
Du ping-pong…
AU LETHE
Certains te disent Aretha
D'autres te disent Angela
Certains prédisent Golgotha
Moi mon âme est prise par Magdella
Certains te disent ton lama
D'autres te disent cinéma
Certains prédisent dieux mayas
Moi mon âme est prise par Magdella
De Loth filles, cœurs choyés
Tout finira au Léthé
Certains te disent Elysée
D'autres prédisent Dorothée
Certains prédisent dieux mayas
Mon nom se dissout, finira
Certains te disent Aretha
D'autres te disent Angela
Certains prédisent nirvana
Moi mon âme est prise par Magdella
De Loth filles, cœurs choyés
Tout finira au Léthé
L'ENVIE DE VIVRE
Le goût de vivre
Eteint ses braises au matin
L'amour du Christ
N'augure rien de bien
L'envie de vivre
Planté en plein dans l'étain
En souvenirs
Vous laisse dans le lointain
L'envie de vivre
Ouverte à l'au-delà
Est un narcisse
Est un narcisse qui bat
En caban noir
Une rose noire à la main
Seule au miroir
L'envie de vivre revient
Dieu mes syllabes
Ont quelque chose aux poumons
Ce cul-de-sac
Est-ce mon imagination
En fumée noire
Un même feu nous attend
Entre nos vies
Que tout reste incandescent
Tiens je suis morte
Dans un blanc d'hiver parfait
Mon cœur s'enroule
Dans un papier argenté
Ma silhouette
D'une faux et à la main
Murmure hardi
M'indique mille chemins
En corps noyé
Qui attend sur un rayon
En buste blanc
Je t'adresse ma chanson
En craie de noir
En craie de noir en forêt
En fumée noire
En fumée je t'attendrai
Autre prairie
Lumière bleue du chagrin
Jamais allé
Dans un courant d'air marin
Passe un soupir
En corne rouge au matin
Passe un soupir
Sa rose noire à la main
Au fond de mer
Où brillent mille couteaux
Dans l'univers
Je ne vois rien de nouveau
L'odeur morte
Qui vient de toute beauté
L'odeur morte
Vient jusqu'au cœur se glisser
Dormir un siècle
En millions de vérité
Dormir un siècle
En craie de noir en forêt
En craie de noir
En craie de noir en forêt
En fumée noire
En fumée je t'attendrai
Le goût de vivre
Pays tombé dans l'oubli
En fumée noire
En fumée je t'attendrai
En craie de noir
En craie de noir en forêt
En fumée noire
En fumée je t'attendrai
LA PRIERE DU SOIR
Tant de fois en fusion
A la prière du soir
En blancheur de peau
J’attendais ton retour
J’ouvrais avec les doigts
J’attendais un baiser
Luisante de désir
En tapis de fourrure
En odeurs animales
Dans ce cercle privé
Car sexe et sentiment
Sont tout fibre nerveuse
Quand au fond du cerveau
Désir dépasse amour
Les âmes amoureuses
Qui promettent des lèvres
Comme d’aller en mer
Moite dans ce désir
Les jambes autour du cou
Aux vagues intérieures
Comme un fruit défendu
Dans la partie centrale
On rêve que tout est
Le plus profond possible
A l’arme du plaisir
Démenant son bassin
Servante viens me traire
De fer ou de diamant
Dans cet essaim brûlant
Quelle chaleur excessive
Quel rouge écarlate
Satisfaire les lèvres
En science du plaisir
Sur l’étendue de neige
Je lui montre comment
Vient faire la jument
Au contour des hanches
Au milieu des épines
« Donne-moi le baiser
Il suffit de vouloir » dit-elle
Raffinons la passion
Sur l’autel fleuri
La bouche reste juste
Sans faute dans l’abîme
Tout est de réconfort
Comme une funambule
Jument tient l’étalon
Comme cet ennui lointain
Demande pratique
Elle allait Rive Gauche
Enfilée en public
Elle me lavait la tête
Ma conscience se vide
En bassin élevé
Anémone de mer
Dans ce fleuve d’extase
Je suis le chat
Vers la chose facile, ange,
Le diable dira
Vous ne m’avez pas eu,
Je ne me souviens de rien
Quelle pourpre
Quel soleil démontre notre amour
Quelle transfusion de cœur
La partie la plus basse
Donne la solution
Contre un manteau de flammes
Petite tête dressée
Reste encore mon âme
Respiration dorée
Comme être en train de faire
Peut résoudre un problème
Gilet#1
On en a vu trois à Brive et vers Chibret
A St. Criq z’ont bouffé grives et tout le gibier
On en a vu quatre à Lille mais dieu merci
Ceux-ci se planquaient plutôt dans les genêts
On en a vu quatre à Brest sur le parvis
Ils voulaient pincer les fesses à Jésus-Christ
Paraît même qu’à BFM ils ont montré
Leur bite à tout le personnel
Aux chefs et puis aux cheffes
(fume c’est du belge)
On signale que dans ses brailles le bourgeois fait
De dieu m’a l’air bien bien contrarié
On signale que dans ses brailles le bourgeois fait
De dieu ça donne envie de continuer
Tiens v’là donc qu’à Vernines on en a vu
Y’en a qui ont la jaunisse ou alors sont cocus
Y’a même l’autre qui prend Lucifer pour une fille
Qui pensait au paradis toucher sa bille
Dans les bois des Bourettes y’en a qui passent
La nuit à faire la fête à quatre pattes
Dans la saillie des Collonges on a retrouvé
Des poignées de poils (jaunes)
Non
On signale que dans ses brailles le bourgeois fait
De dieu m’a l’air bien bien contrarié
On signale que dans ses brailles le bourgeois fait
De dieu ça donne envie de continuer
Gilet#2
Plus je vais moins je sais d’où je viens
Plus j’avance moins je sais où je vais
Plus je fais moins je sais ce qui tient
Plus j’y pense plus tout paraît lointain
Plus je rêve plus je meurs de faim
Plus j’y vais moins je crois c’est pas rien
Tout s’achève et je n’y comprends rien
Plus j’avance plus je vois le mot fin
Donnez-nous ce scénariste crétin
Gilet#3
Mon garçon tu n’as rien pris
T’as rien mangé
Comme ce type dans la chanson
Que t’as tant aimée
Oui je pense il faut en fusiller
De ces Gilles and John
Fils t’en as pas marre
De bêtement réclamer
Tantôt la douane tantôt la femme
Du douanier
Tu penses changer l’air de quelle chanson
Mon Gilles and John
Oh ta gueule ta gueule maman
T’sais bien que je suis un Gilles and John
Oh ta gueule ta gueule maman
C’est quoi qui m’a fait Gilles and John
Mon garçon tu n’as rien pris
T’as rien mangé
Comme ce type dans la chanson
Que t’as tant aimée
Je maintiens il faut en fusiller
De ces Gilles and John
Oh ta gueule ta gueule maman
T’sais bien que je suis un Gilles and John
Oh ta gueule ta gueule maman
C’est quoi qui m’a fait Gilles and John
Gilet#4
Dis donc c’est toi
Qui m’as dit loser
Toi le puceau
Au moins je connais
Le plaisir à perdre
Pauvre idiot
Viens donc
Tu vas en voir du pays
Tu vas en visiter des chantiers
Ah tu veux nous décongérer les replis
Toi le vulgaire apprenti
Dis donc c’est toi
Qui m’as dit loser
Toi le puceau
Au moins je connais
Le plaisir à perdre
Pauvre idiot
Pourtant je me suis creusé
La cervelle
J’ai potassé tes chimères
Mais moi je sais me mettre
Le cœur à l’essai
Tout ce que tu ne sais pas faire
Dis donc c’est toi
Qui m’as dit loser
Toi le puceau
Au moins je connais
Le plaisir à perdre
Pauvre idiot
Tu aimerais me tenir
Au mollet
Que je ferme mon caquet
On va t’en raffiner du pétrole
Pauvre vulgaire cuisinier
Dis donc c’est toi
Qui m’as dit loser
Toi le puceau
Au moins je connais
Le plaisir à perdre
Pauvre idiot
Toi le vulgaire apprenti
Dis donc c’est toi
Qui m’as dit loser
Toi le puceau
Au moins je connais
Le plaisir à perdre
Pauvre idiot
Gilet#5
Ils ont déjà tué l'ouvrier
En supprimant son nom
Avec le peuple veulent remettre ça
Jenny tu peux avoir peur
Sur nous se déversent les poubelles de l'histoire
"Rien que ça"
Elysian fields
Aux Champs-Elysées c'est ça
Elysian fields
Aux Champs-Elysées c'est ça
Ceux du pouvoir
Se gardent une allée du roi
Veulent y réserver leurs pas
C'est toujours ceux
Qui vous ont embourbés
Qui veulent nous sortir de là
"Fuck that"
Elysian fields
Aux Champs-Elysées c'est ça
Elysian fields
Aux Champs-Elysées c'est ça
Elysian fields
Aux Champs-Elysées c'est ça
Elysian fields
Aux Champs-Elysées c'est ça
"Fuck that"
Gilet#6
T'as au moins vu la cinquième gonzesse
Dans de beaux draps
Désolé rien vu de ça
T'as bien vu la chose qui s'effiloche
A chaque pas
Désolé rien vu de ça
Désolé rien vu de ça
Dis t'as bien dû bosser parfois l'parpaing
En plain cagnard
Désolé rien fait de ça
T'as jamais pissé dans les pompes
De celle qui t'aimait pas
Désolé rien fait de ça
Versaillais
L'patron m'a l'air ensuqué
Désolé rien fait de ça
Ce s'ra pas l'premier
A Saint-D'nis consacré
Désolé rien vu de ça
Désolé rien vu de ça
Alors Trump il a un petit kiki ou pas
Désolé rien vu de ça
…
Désolé rien fait de ça
Versaillais
L'patron m'a l'air ensuqué
Désolé rien vu de ça
Ce s'ra pas l'premier
A Saint-D'nis consacré
Désolé rien su de ça
Désolé rien vu de ça
…
Désolé rien su de ça
…
Désolé rien su de ça
Versaillais
L'patron m'a l'air ensuqué
Désolé rien vu de ça
Ce s'ra pas l'premier
A Saint-D'nis consacré
Désolé rien su de ça
Désolé rien vu de ça
Oh Manu Manu
Tu désoles même les lapins
Rien vu de ça
Versaillais
L'patron m'a l'air ensuqué
Désolé rien vu de ça