MuraTextes
FOULE ROMAINE / SI JE M'ATTENDAIS / AU MONT
SANS-SOUCI / L'ANGE DECHU / SI JE DEVAIS
MANQUER DE TOI / CE QUE TU DESIRES / AU-DEDANS
DE MOI / JIM - L'HERITIER DES FLYNN / OVER AND
OVER / JE ME SOUVIENS / TARN ET GARONNE /
BLUES DU CYGNE / LE TRAIN BLEU / FORT ALAMO / J'AI FREQUENTE LA BEAUTE / COURS DIRE AUX HOMMES FAIBLES / REGRETS / L'AU-DELA /
RESTER DANS LE MONDE / VENDRE LES PRES / L'ARC-EN-CIEL / MASHPOTETISES / LE CRI DU PAPILLON / LE LIEN DEFAIT / JOHNNY FRENCHMAN / MURAT / TAORMINA / IL NEIGE / SUICIDEZ-VOUS LE PEUPLE EST MORT / FRANKIE / L'AMOUR ET LES ETATS-UNIS / LES JOURS DU JAGUAR / NU DANS LA CREVASSE / TE GARDER PRES DE MOI / SENTIMENT NOUVEAU / HOLD-UP / TOUT EST DIT / ELLE ETAIT VENUE DE CALIFORNIE /
QU'EST-CE QUE CA VEUT DIRE / COL DE LA CROIX-MORAND
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FOULE ROMAINE
Au lac de Côme l'autre Mardi gras
J'allais faire un tour en cabine
J'allais faire un tour dans le petit bois
Tâter l'âme sœur qu'on devine
Dans la foule romaine
Il y a foule à Rome ...
Buongiorno amore v'là la bête humaine
Me reconnais-tu
Oh quand même
Alors le lion qu'en as-tu pensé
Ah on aurait tort de se gêner
Dans la foule romaine
Il y a foule à Rome ...
Tes baisers ma mie
Tes gestes de reine
Tes orgasmes doux
Comme on aime
Destins d'animaux
Et désirs idem
Basta on s'en fout
On s'entraîne
Dans la foule romaine
Il y a foule à Rome …
SI JE M'ATTENDAIS
Aux sources de la Loue, je n'sais quoi j’attendais
Sans doute le début du monde.
Troubadour rêvassait je n'sais quelle mélodie,
So long
Comme se levait l’aurore sur la barre des Ecrins,
Dans sa robe de safran,
Je t’en donne ma main, au ciel encore étoilé,
J’entends :
"Oh vous, si je m’attendais...
Cher vous, amour je suis venu pour toi"
Bonjour toi
Jurant par Périclès dans le fond du jardin
En demandant l’addition
Chaque soir aux Pyramides, quand chantonne Franky
J't’attends
Rêvant vers les marmottes comme il est interdit
Quelque part à Saint-Tropez,
Nu au bain de minuit, sortant de la flotte, qui
M'a dit :
"Oh vous, si je m’attendais...
Cher vous, amour je suis venu pour toi"
Bonjour toi
Qu’il est bon de t’aimer au cœur des nuits d’été.
Voudrais-tu me dire ton nom ?
Je cherche ton secret au cours des longues nuits,
Au fond.
Plongeons dans la rivière, miroite le désir,
Quelle belle et bonne vie !
Chaque nuit, sous la neige, couronnée d’or, ma mie
Me dit :
"Oh vous, si je m’attendais...
Cher vous, amour je suis venu pour toi"
Bonjour toi
AU MONT SANS SOUCI
Les enfants forment une ronde
Les monos sont jolies
Allez suer belles têtes blondes
Aux Thermes de Choussy
Allez soigner à l'arsenic
Vos souffles affaiblis
L'air est si doux dans la bruyère
Au Mont Sans-Souci
Dieu les enfants aiment la sieste
- D'eau tout étourdis -
Les filles de Cadet Roussel
Pendant ce répit
Venaient pour une heure à peine
Voir les gars du pays
Venaient chanter dans la bruyère
Au Mont Sans-Souci
J'en pinçais pour une infirmière
Une brune plutôt jolie
Je suivais comme Davy Crockett
Son large parapluie
Au Ciné Vox elle m'emmenait
Voir un Guitar Johnny
Je n'avais qu'une idée en tête
Le Mont Sans-Souci
J'aimais déjà dire je t'aime
Je t'aime je lui dis
Je savais que dans une semaine
Elle serait loin d'ici
Tous ces amours de courte haleine
Embellissaient nos vies
D'un éclat mauve de bruyère
Au Mont Sans-Souci
Les baisers le doux manège
Viens donc je te suis
Sauras-tu tenir ta promesse
Et m'aimer cette nuit
Quand s'entrouvraient à la lumière
Les Portes du Paradis
J'aurais passé ma vie entière
Au Mont Sans-Souci
Herbe têtue rouge calèche
Toboggans rentrés
Le temps est long qui nous ramène
Les filles avec l'été
Quand l'éclat mauve délétère
N'éclaire plus ma vie
Je vais dormir dans la bruyère
Au Mont Sans-Souci
L'ANGE DECHU
Je jette une orange
Vers l'astre mort
Quand s'éveille l'ange
Dans mon pauvre corps
J'arrache les pierres
Aux murs épais
Du tombeau de terre
Où tu m'as jeté
Je monte à grand-peine
Par les chemins
Que prennent les reines
Les assassins
Dans cet univers de cendres
Où aimer n'existe pas
Parfois je prie mon ange
Eh ! ne m'oublie pas
Chaque jour les nostalgies
Nous rongent
Sans amour nous dérivons
Privés de tout retour
Je crains tant le souffle
Du temps sur moi
J'ai connu sa bouche
Dans l'au-delà
Fais de mon âme une branche
De mon corps un talus
Mais dieu apaise l'ange
L'ange déchu
SI JE DEVAIS MANQUER DE TOI
Si je devais manquer de toi
Mon vague à l'âme mon poisson-chat
Ma tendre espionne ma passion
Toi l'encolure de mes chansons
Garde-moi si tu m'aimes
Mais si tu doutes oublie-moi
Des profondeurs de l'océan
Comme un matador un tyran
Guidé par l'odeur des chevaux
Je viens de glisser sous ta peau
Garde-moi si tu m'aimes
Mais si tu doutes oublie-moi
Si je devais manquer de toi
Autant me priver pour toujours
Des bords de Loire au point du jour
De la douceur de ton amour
Ton plus beau nom est portugais
Hongrois brésilien puis français
Par chaque bouche passe ta voix
En bouche à bouche parle-moi
Et garde-moi si tu m'aimes
Mais si tu doutes oublie-moi
Si je devais manquer de toi
Autant me priver pour toujours
Des bords de Loire au point du jour
De la douceur de ton amour
Ma destinée au carrefour
Ne suit que tes chansons d'amour
En troubadour, en Albigeois
Je ne saurais vivre sans toi
Garde-moi si tu m'aimes
Mais si tu doutes, oublie-moi
CE QUE TU DESIRES
Je t'aurais mangée sais-tu
Si grande fille
Je t'aurais mangée
J'en pleure seul en marchant
J'aime et je désire
Mais le bien est monotone
Ce que tu désires
T'emporte loin de moi
J'aime et je désire
Mais ignorons la suite
Le long des ténèbres
Allons pas à pas
Ce bien monotone
N'est qu'une fantaisie
Ce que je désire
M'emporte loin de toi
Ce que tu désires attise ma souffrance
Ce que tu désires t'emporte loin de moi
Ce que tu désires me fait quitter la France
Ce que tu désires…
Accueille mon âme
Au fond de ton nuage
Au bleu satiné
Qui cercle tes yeux las
J'aime et je désire
Mais le bien est monotone
Ce que tu désires
T'emporte loin de moi
Allons... nos âmes désordonnées
S'attardent
Quel parfum de peau
Retenons la leçon
Quel plaisir creux
Le bien est monotone
Ce que je désire
M'emporte loin de toi
Ce que tu désires attise ma souffrance
Ce que tu désires t'emporte loin de moi
Ce que tu désires me fait quitter la France
Ce que tu désires…
AU-DEDANS DE MOI
Au dedans de moi Ta lumière
Au dedans de moi Ta rivière
Au dedans de moi Ta liqueur
Au dedans de moi Pour mon cœur
Au dedans de moi
Au dedans de moi Amoureux
Au dedans de moi De tes grands yeux
Au dedans de moi Tes pensées
Au dedans de moi Ta beauté
Au dedans de moi
Devant l'univers attendri
Courons la campagne amie
Tout à la sueur de nos nuits
Revoilà les jours bénis
Au dedans de moi De mon mieux
Au dedans de moi Petit Dieu
Au dedans de moi Ta fontaine
Au dedans de moi Tes merveilles
Au dedans de moi
Au dedans de moi Le plaisir
Au dedans de moi À saisir
Au dedans de moi De velours
Au dedans de moi Ton amour
Au dedans de moi
Dessous tes habits Le rubis
Dessous le timon Ton nom
Par le chemin creux Ta fontaine
Qu'il est bon de dire "Je t'aime"
JIM
- L'Héritier des Flynn -
Jim
Murmurant
A cheval
Emouvant
Dans la nuit de son âme
Ivre comme une tige
Que le monde étonne
Puis pris de vertige sous la grande étoile
Où il vit
Il sent dans son cœur
L'hérédité des Flynn
Ces voleurs de splendeurs
De concessions de mines
Entre Prince et Spring
Sur le grand domaine
Où toute beauté prise
Sans fin se démène
Good night Jim
Never on such a night have lovers met...
Il n'a plus de frissons
Aux frissons de la Belle
Dans les cordes
Sous une pluie surhumaine
Quel est ce mystère
Mais que font les dieux ?
Sur ce carrousel
D'orgueil et de feu
Où on vit
As-tu vu manquer ton âme
As-tu vu manquer...
Entre Prince et Spring
Sur le grand domaine
Jim
Murmurant
Aime en criminel
Never on such a night have lovers met…
OVER AND OVER
Over and over
Comme après un mariage
N’aurais-tu plus le courage
Qui sauver de ce naufrage
Quand la dernière chose au monde
N’a plus rien de Dieu
Over and over
Contredire serait vouloir
L’infini n’est jamais là
Et ton grand Dieu ce bêta
Perdu en instants mousseux
N’a plus rien de Dieu
Tout incite à jaser
Pour presque rien
Nous jette un manteau sur les yeux
À des années-lumière
En manteau vert
Je ne vois pas ton amoureux
Over and over
Assis sur les bords de Loire
Où je relis notre histoire
Dans ce vieil abstrait cruel
La façon dont je me démène
N’a plus rien de Dieu
Over and over
Le ciel est insaisissable
C’est l’infini d’un visage
Notre pauvre âme insensée
À sa peur d’être écrasée
N’a plus rien de Dieu
Tout incite à jaser
Pour presque rien
Nous jette un manteau sur les yeux
À des années-lumière
En manteau vert
Je ne vois pas ton amoureux
Over and over
Sur le siège du cocher
Près de la terre à planer
Hurlant au manteau d’amour
Comme le chien dangereux
N’a plus rien de dieu
Over and over
À l’impatience éternelle
Me voilà l’homme poubelle
La douleur qui m’ensorcelle
N’a plus rien de dieu
Tout incite à jaser
Pour presque rien
Nous jette un manteau sur les yeux
À des années-lumière
En manteau vert
Je ne vois pas ton amoureux
JE ME SOUVIENS
Je me souviens d’une terre brûlée alentour
D’une vallée de larmes où chacun cherchait l’amour
Je me souviens des frémissements les plus légers
Je me souviens
En demi-conscience j'allais au fond des ténèbres
Sous ta robe blanche la nuit est surnaturelle
Je m'souviens d’une voile tendue au fond de la nuit
Je me souviens
Je me souviens de deux mondes dans l’univers
Je me souviens de l’appel de la lumière
D’une dame en noir qui gifle le loup des mers
Je me souviens
Je me souviens par la bride dans l’obscurité
Je me souviens de l’altitude où j'me trouvais
Je me souviens boire, boire dans un même ruisseau
Je me souviens
Je me souviens d'un assassin dans la montagne
Une digue un pont la bataille de Wagram
D’une Milanaise et d’un qui vient à mourir
Je me souviens
Je me souviens de matins passés hors de France
Je me souviens du regard des gens de Florence
Je me souviens de savants de mains de bourreaux
Je me souviens
Je me souviens que le cœur frémit d’amour
Que l’amour s’en va si orgueil avec amour
Je me souviens qu’on me déshabille à la nuit
Je me souviens
Je me souviens du parfait vassal que j’étais
Pensant à voix basse pourquoi veut-elle me tuer
Je me souviens comme agité de tremblements
Je me souviens
Je me souviens que le père venait de mourir
D’une armée anglaise piétinant mes souvenirs
Je me souviens de Murat aux portes de Naples
Je me souviens
TARN ET GARONNE
Un incendie couve
En chacun de nous
À la porte de fer
Un satin pâle
Flotte en chacun de nous
Derrière l'écuyère
Quand Émilie
Vient me voir
Elle quitte sa Tour Eiffel
Quand Émilie
Vient me voir
Dans le Tarn et Garonne
Un homme vague
Rôde en chacun de nous
Au bord de la mer
Le temps passé
Fuit en chacun de nous
En chambres d'hôtel
Quand Émilie
Vient me voir
Elle quitte sa Tour Eiffel
Quand Émilie
Vient me voir
Dans le Tarn et Garonne
Un souterrain
Plonge en chacun de nous
Rejoint le mystère
Le fruit doré
Coule en chacun de nous
Sur la voie offerte
Quand Émilie
Vient me voir
Elle quitte sa Tour Eiffel
Quand Émilie
Vient me voir
Dans le Tarn et Garonne
BLUES DU CYGNE
Tous sont éveillés à minuit
Tous espèrent un baiser de la nuit
Tous voient la queue du chat alentour
Tous aiment sacrifier à l'amour
Tu cours après le train
N'oublie que de fer est le chemin
Tu joues des mots d'amour
N'oublie dans les mots vit le malin
Avancent dans la vie entravés
Se mettent à la folie pour aimer
Tous se pensent en Christ amoché
Pour arracher le cœur de l'aimée
Tu cours après le train
N'oublie que de fer est le chemin
Tu joues des mots d'amour
N'oublie dans les mots vit le malin
Tout rêve de la fille allumée
En poignée de brindilles pour l'été
Tout aime que se fixe le sujet
Monter au cou du cygne et gicler
Tu cours après le train
N'oublie que de fer est le chemin
Tu joues des mots d'amour
N'oublie dans les mots vit le malin
Il faut passer le temps à aimer
Par la femme infidèle
Il faut passer le temps à chanter
Pourquoi chanter maman ça je ne sais
Tu cours après l'amour
N'oublie que de fer est le chemin
Tu joues des mots d'amour
N'oublie dans les mots vit le malin
LE TRAIN BLEU
Mon cœur est grand comme un aéroport
Un grand cœur de putain de croque-mort
Le souffle court
Merde
Prêt à pleurer
J'ai un chagrin plus fort qu'une armée
Dans un train bleu je sommeille
Entre Lyon et Genève
Le cœur peuplé d'idées noires
Dans quel pays dans quelle principauté
Poseras-tu ton corps mon adorée
Dis ton cœur égrène-t-il comme à regret
Des jours de neige
Des noms d'arbres fruitiers
Je reconnais ton silence radio
Ce silence des reines et des bourreaux
Cœur infidèle
Toréador taureau
Trouve l'allure
Dans un train bleu je sommeille
Entre Lyon et Genève
Le cœur peuplé d'idées noires
Quand dans un vol d'oies sauvages
Sur les étangs s'élève
Mon cœur épris de voyages...
FORT ALAMO
Qu'il est dur de défaire
J'en reste K.O.
Dans ta ville frontière
Sise au bord de l'eau
Abruti de lumière
Comme pris au lasso
Je me laisse défaire
De tous mes oripeaux
Tes gestes d'orfèvre
Ta vie de femelle
Je te jure que je m'en fous
Le plaisir vorace
Dans l'impasse et alors
De ma vie vulgaire
Dans l'armée de l'air
Je garde l'amour c'est tout
Plus rien n'est en place
Comme tout s'efface
Et alors je m'en fous
Voilà donc la disgrâce
Où sont les chevaux
Mon ami Pégase
Et la belle Ozo
Je n'ai plus de visage
Je reste caché
Caché dans ton ombre
Ton ombre portée
Je suis dans l'espace
Un temple de glace
Je n'aime plus rien du tout
Malgré les menaces
Comme tout me lasse
Je m'en fous
Si dans tes bontés internationales
Je ne vaux plus le coup
C'est l'adieu aux armes
L'oubli est en place et alors je m'en fous
Donnez-moi la lumière sur ce chant muet
Ce long chant de misère
Et de vanité
Comme tout est triste dans l'air
Oh ! tout est à côté
Ami voilà ma prière
Voilà mes péchés
Je suis dans l'espace un temple de glace
Je n'aime plus rien du tout
Je m'en fous, je m'en fous
Je vis dans la crasse je suis dégueulasse
Et alors…
Le chien de l'espace dans la glace
N'aboiera plus whoo whoo whoo
J'AI FRÉQUENTÉ LA BEAUTÉ
J'ai fréquenté la beauté
Tout le mois de juillet
Pauvre cœur je manquais d'amour
J'ai fréquenté la beauté
Chaque jour abreuvé
A l'illusion des toujours
L'amour qui sait dévorer
Qui nous jette au panier
Pleurnichant route de Latour
L'amour qui sait nous tromper
Jamais sûr d'être aimé
Par l'hirondelle des faubourgs
J'ai fréquenté la beauté
Je n'en ai rien gardé
J'ai fréquenté la santé
Chaque matin le lait
Cœur humide j'honorais l'amour
J'ai fréquenté la santé
Par les champs les forêts
Partout où me menait le jour
Derrière la Banne au Fohet
Nu parmi les genêts
Je suivais la cavale amour
J'ai fréquenté la santé
Baiser boire et manger
Pour l'hirondelle des faubourgs
J'ai fréquenté la santé
Je n'en ai rien gardé
J'ai fréquenté la gaieté
Tout un mois de janvier
Nuit et jour il neigeait autour
J'ai fréquenté la beauté
Sur la A sur la B
A l'enchainement des toujours
Au luxe qui garde le corps
Sans regrets sans remords
Sous la cascade qu'elle adore
J'ai fréquenté la gaieté
Mais je n'ai rien gardé
De l'hirondelle du faubourg
J'ai fréquenté la gaieté
Je n'en ai rien gardé
COURS DIRE AUX HOMMES FAIBLES
cours dire aux hommes faibles comme moi
que son nom n'est pas amour
que Dieu ne nous garde pas
d'en rêver un jour
dis que le chagrin est sur moi
comme pluie nuit et jour
et que finiront lâches comme moi
ceux qui croiront à l'amour
cours dire aux hommes faibles comme moi
qu'il n'y a rien à chanter
ni le coup de rein
ni l'effroi
de la bête entravée
même si rien n'effacera
le goût du Baiser Volé
cours dire aux hommes faibles comme moi
qu'il n'y a rien à chanter
cours dire aux hommes cruels comme moi
qu'il n'y a plus à parier
que mourir est la même loi
pour l'homme est le sanglier
même si rien n'effacera
le goût du Baiser Volé
cours dire aux hommes fiers comme moi
cours...cours...cours
REGRETS
(texte de Mylène Farmer)
Loin très loin du monde
Où rien ne meurt jamais
J'ai fait ce long, ce doux voyage
Nos âmes se confondent
Aux neiges éternelles
L'amour cachait son vrai visage
Oh viens ne sois plus sage
Après tout qu'importe
Je sais la menace des amours mortes
Gardons l'innocence
Et l'insouciance
De nos jeux d'antan, troublants
N'aie pas Viens ce soir
De regret Viens me voir
Fais-moi confiance, et penses
A tous Viens t'asseoir
Les no-way Près de moi
L'indifférence des sens
N'aie pas L'aube est là
De regret Reste là
Fais la promesse, tu sais que Je te promets
L'hiver et l'automne D'être là
N'ont pu s'aimer Pour l'éternité
Debout la tête ivre
De rêves suspendus
Je bois à nos amours infirmes
Au vent que je devine
Nos lèvres éperdues
S'offrent des noces clandestines
N'ouvre pas la porte
Tu sais le piège
De tous les remords, de l'anathème
Je me fous des saisons
Viens, je t'emmène
Là où dorment ceux qui s'aiment
L'AU-DELA
J'avais fait le job
je rentrais chez moi
le plexus tout chose
comme à chaque fois
j'allais prendre à droite
direction Vendeix
quand la petite chose
m'a murmuré
mon amour est-il dans son quartier de lune
mon amour veut-il faire un tour dans l'au-delà
mon amour a-t-il mis ses habits de fête
mon amour veut-il faire un tour dans l'au-delà
La vie en plein air
il n'y a que ça
j'allais au Servière
me rafraîchir le moi
ma première framboise
j'allais savourer
quand les libellules
en choeur m'ont chanté
mon amour est-il dans son quartier de lune
mon amour veut-il faire un tour dans l'au-delà
mon amour a-t-il mis ses habits de fête
mon amour veut-il faire un tour dans l'au-delà
J'ai dit nom de dieu
on n'est plus chez soi
ohé libellules qui vous a dit ça
moi je prépare le tour
oh vous m'ennuyez
mais sur le bitume
j'ai chantonné
mon amour est-il dans son quartier de lune
mon amour veut-il faire un tour dans l'au-delà
mon amour a-t-il mis ses habits de fête
mon amour veut-il faire un tour dans l'au-delà
J'ai pas vu le poison
m'arriver au coeur
temps des fenaisons
temps du taon vengeur
toujours une fiole
le cul au frais
mais même sous alcool
j'ai chantonné
mon amour est-il dans son quartier de lune
mon amour veut-il faire un tour dans l'au-delà
mon amour a-t-il mis ses habits de fête
mon amour veut-il faire un tour dans l'au-delà
Que gronde l'orage
entre les rochers
mourir en montagne
mourir foudroyé
mon âme cette chienne
cette enragée
c'te pie musicienne
va pas la fermer
mon amour est-il dans son quartier de lune
mon amour veut-il faire un tour dans l'au-delà
mon amour a-t-il mis ses habits de fête
mon amour veut-il faire un tour dans l'au-delà
RESTER DANS LE MONDE
Vint un coup pour ne pas l'épouser
Puis un coup pour réveiller l'été, je sais
Vint un temps pour redresser quelques torts à nous
Pour le reste, femme avec vous
Ce fut pour rester dans le monde
Un coup fut pour éviter l'effet noyade
L'autre coup se termina vraiment vraiment crade
Par les marques encore fraîches en mon cœur D. you
Pour le reste, femme avec vous
Ce fut pour rester dans le monde
Un coup fut pour cajoler le sort
Puis un autre pour mieux faire le mort très mort
Par les marques encore fraîches en mon cœur D. you
Pour le reste, femme avec vous
Ce fut pour rester dans le monde
Par les marques encore fraîches en mon cœur D. you
Pour le reste, femme avec vous
Ce fut pour rester dans le monde
VENDRE LES PRES
Les yeux semblent traqués
Comment nourrir les bouches
Les filles à marier
Et le linge brodé
V’là les automobiles
Jusque sous nos fenêtres
Dieu veuillez m’excuser
La lumière est mourante
Il faut vendre la terre
Il faut vendre les prés
Il faut passer le bois
Grand-mère tient la maison
Pour quelque cul-terreux
Sans plus d’éducation
Quel travail de nuit
Foutu dans un dancing
De l’eau jusqu’aux chevilles
Tout nous tient désolés
Il faut vendre la terre
Il faut vendre les prés
Enfants d’histoire d’amour
Enfants de la liqueur
La bruyère inconnue
Va de ce petit feu
Nous avons tant d’ennuis
Ne blâmez pas le père
Voilà le temps de vivre
Par les choses éphémères
Il faut vendre la terre
Il faut vendre les prés
Du fond de mon sommeil
J’ai vu venir la flèche
Nos vaches sous la pluie
Prudemment descendaient
Ceux mis dans le pétrin
A faire ce qu’on leur dit
Les cœurs brûlants de fièvre
Misère nom de Dieu
Il faut vendre la terre
Il faut vendre les prés
Voilà monde moderne
Et son cul plein de boue
Accusant la montagne
D’être obstacle à la joie
Qui nous toise à travers
Ce devenir sombre
En tombée de la nuit
Tiens nous v’là l’ivre mort
Il faut vendre la terre
Il faut vendre les prés
Comme la lumière est grise
Nous traversons les prés
Quand réciter par cœur
Est souvenir des lieux
Reste de vie stagnant
Comme reste une eau morte
Misère nom de Dieu
Il faut vendre la terre
Il faut vendre les prés
L'ARC EN CIEL
Je suis parti comme tu le sais à l'improviste
Pas eu le temps non de faire mes adieux
L'instant fût bref, puis vint encore plus vite
La flèche de lumière qui te perça le cœur
Si l'arc en ciel est messagio d'amore
Pourra-t-il un jour te retrouver
Avec les couleurs peut-on effacer
La plus avilissante des misères
Je suis devenu un coucher de soleil
Je parle comme les feuilles d'avril
Je vis enfin dans chaque voix sincère
Avec les oiseaux je vis le chant subtil
Ici mon chant le plus beau le piu denso
Ne s'exprime que dans le silence, miss Ascencio
Tellement de choses que je n'ai pas comprises
Qui passent comme étoiles filantes en mon cœur
Ai-je jamais eu du plaisir à porter
À porter cette valise infinie
Mi manchi tanto amico caro davvero
E tante cose son rimaste da dire
Ecoutes-tu toujours la musica vera
Et cherches-tu toujours à comprendre
Je suis devenu un coucher de soleil
Je parle comme les feuilles d'avril
Je vis enfin dans chaque voix sincère
Avec les oiseaux je vis le chant subtil
Ici mon chant le plus beau le piu denso
Ne s'exprime que dans le silence, miss Ascencio
Mi manchi tanto amico caro davvero
E tante cose son rimaste da dire
Ecoutes-tu toujours la musica vera
Et cherches-tu toujours à comprendre
Ecoutes-tu toujours la musica vera
Et cherches-tu se puoi di capire
Ecoutes-tu toujours la musica vera
Et cherches-tu se puoi di capire
MASHPOTETISES
Vous nous aurez "mashpotétifiés"
Bien tous "mash-po-po-disposés"
Du bon boulot gougnafiers
Allez twist à St Tropez
Nous v'là tous bien "ringarnisés"
Limite "endalidanifiés"
Du bon boulot gougnafiers
Allez twist à St Tropez
Encore on confond Johnny Vacances et Elvis Presley
C'est vous dire si c'est un succès
Vous les a "débalajodifiés"
En trois coups "engaulénifiés"
Du bon boulot gougnafiers
Allez twist à St Tropez
On passerait son temps à maronner
A s'en "neurasthéniniquer"
A s'en "napalmimifier"
Allez twist à St Tropez
Encore on confond Johnny Vacances et Elvis Presley
C'est vous dire si c'est un succès
Vous nous aurez "mashpotétifiés"
Bien tous "mash-po-po-disposés"
Du bon boulot gougnafiers
Allez twist à St Tropez
On passerait son temps à maronner
A s'en "neurasthéniniquer"
Mitterrand "chiraquéqués"
Allez twist à St Tropez
Encore on confond Johnny Vacances et Elvis Presley
C'est vous dire si c'est un succès
LE CRI DU PAPILLON
V'la la bouche de l'enfer
On en connaît un rayon
On peut plus nous la refaire
On en connaît un rayon
Il t'arrache les bruyères
Mais tu connais même pas son nom
Croix de bois, croix de fer
Oui c'est le cri du papillon
C'est le cri de la terre,
Des oiseaux et des poissons
Depuis toujours il opère
Dans toute imagination
Il t'arrache les bruyères
Mais tu connais même pas son nom
Croix de bois, croix de fer
Oui c'est le cri du papillon
Pas de soupir, pas de larme
Ça ne dérange pas les passants
Ce petit rien qui empire
J' le crois pas, personne entend
Il t'arrache les bruyères
Mais tu connais même pas son nom
Croix de bois, croix de fer
Oui c'est le cri du papillon
LE LIEN DÉFAIT
comme l'ange blond
noyé dans la Durance
comme un démon
tu déferas le tien
comme l'oiseau borgne
comme Jeanne de France
dans ta démence
tu déferas le tien
on se croit d'amour
on se croit féroce enraciné
mais revient toujours
le temps du lien défait
on se croit d'amour
on se sent épris d'éternité
mais revient toujours
le temps du lien défait
comme la vipère
comme la reine des près
morte terre
tu déferas le tien
comme la femme douce
comme l'homme léger
au moment d'oublier
tu déferas le tien
on se croit d'amour
on se croit féroce enraciné
mais revient toujours
le temps du lien défait
on se croit d'amour
on se sent épris d'éternité
mais revient toujours
le temps du lien défait
JOHNNY FRENCHMAN
attends que la crinière
pousse au lionceau
le sexe imaginaire
dans le cerveau
je rêve dans ta langue invincible
au voyageur moderne incorruptible
je suis Johnny Frenchman
je suis Johnny Frenchman
Johnny Frenchman
ma génération ne mûrira pas
même en floraison éphémère de lilas
j'ai une vie de voleur impénitent
je flirte avec l'ombre trompeuse
d'autres talents
je suis Johnny Frenchman
je suis Johnny Frenchman
Johnny Frenchman
et la jungle intérieure la mer en feu
une inspiration d'impuissance et de cafard
c'est la guerre de cent ans inachevée
j'ai le complexe dit du perroquet
je suis Johnny Frenchman
je suis Johnny Frenchman
Johnny Frenchman…
MURAT
c'est un peu une habitude, un jeu
qui devient dangereux
du feu braqué sur les yeux
avant d'être pris pour amant
vous trouviez ça charmant
qu'il soit déjà agaçant
Murat
c'est le héros d'un cinéma
où la caissière se bat
personne n'entrera
Murat
c'est l'âme d'un cinéma
mais sur son cheval de bois
un seul soldat le croit
je sais le souffle
est toujours trop court
après les mots d'amour
alors déhanche-toi un peu
la lumière manque trop peu
et relève tes cheveux
laisse voir tes yeux
habite-toi un peu
d'un sentiment joyeux
Murat
c'est le héros d'un cinéma
où la caissière se bat
personne n'entrera
Murat
c'est l'âme d'un cinéma
mais sur son cheval de bois
un seul soldat le croit
enroule, enroule-toi d'en bas
enroule-toi autour de moi
d'Ameyrigot je veux
la griffe entre tes yeux
vadrouille, entre les rythmes
vadrouille
entre les vitrines
brillent les bouilles
vadrouille
entre les vitrines
brillent les bouilles
c'est un royaume qui brille
les bouilles
ces rouilles de ce musicien
Murat...
TAORMINA
Mon dahlia bleu
Je suis trempé
Trempé de mort
Et de Dieu
Sous la pluie fine
Quel est ce sens
La mort est
Dégueulasse
À Taormina
Je mesure ma peine
À Taormina ...
En gabardine
Dieu mesure
À la tasse
Mon chagrin
Sors avec moi
Forge l'éclair
Coupe la mort
Coupe la mort
À Taormina
Je mesure ma peine
À Taormina ...
Dis quelque chose
Je suis comment ...
S'il te plaît?
Sors avec moi
Forge l'éclair
Coupe la mort
Coupe la mort
À Taormina
Je mesure ma peine
À Taormina ...
IL NEIGE
Il neige
Sur les monts
Sur la large plaine
Comme tous les animaux
Te craignent
Il neige depuis des jours
C'est ton secret
Il neige
Quelque divinité suprême
Voudrait son capuchon
De neige
A l'embouchure
Où nous n'irons plus jamais
Rien n'aura jamais
Fait la peine que tu nous fais
Rien n'aura jamais fait
La peine que tu te fais
Il neige
Déjà nos roches recouvertes
Toutes les fermes
Tous les hêtres
La nature alentour
S'est enterrée
Il neige
Il n'y a place que pour le silence
Au couteau sur ta chair blanche
L'état de mon cœur
Est de tout savoir
Rien n'aura jamais
Fait la peine que tu nous fais
Rien n'aura jamais fait
La peine que tu te fais
Il neige
Chasseur accroupi
Dans la neige
Gorge de loup
Dans la ténèbre
Que veux-tu savoir
Rien n'aura jamais
Fais la peine que tu nous fais
Rien n'aura jamais fait
La peine que tu te fais
SUICIDEZ-VOUS LE PEUPLE EST MORT
à Manille respire encore
ma mère dépouillée de son or
qu'on me garde si tu t'endors
ma mère, ta tête dure, tête de mort
suicidez-vous le peuple est mort
suicidez-vous le peuple est mort
pense fort à moi pense au trésor
à ton petit le matador
dégaine vite, dégaine encore
mais dégaine vite, dégaine encore
suicidez-vous le peuple est mort
suicidez-vous le peuple est mort
je souffrais, je bouffais mes dents
j'attendais petit cet instant
je bandais fort, oui mais dedans
quel délice, quel soulagement
suicidez-vous le peuple est mort
suicidez-vous le peuple est mort
je t'aimais tard, mais je t'aimais
je prenais mes quarts, je tenais
mais c'est trop tard pour regretter
bien trop tard pour recommencer
suicidez-vous le peuple est mort
suicidez-vous le peuple est mort
à Manille respire encore
ma mère dépouillée de son or
frapper pour moi si elle vous mords
sa tête dure, tête de mort
suicidez-vous le peuple est mort
suicidez-vous le peuple est mort
pense fort à moi pense au trésor
à ton petit le matador
mais aime vite, aime encore
tire vite, oh tire encore
suicidez-vous le peuple est mort
suicidez-vous le peuple est mort
je t'aimais tard, mais je t'aimais
je prenais mes quarts, je tenais
mais c'est trop tard pour regretter
bien trop tard pour recommencer
suicidez-vous le peuple est mort
suicidez-vous le peuple est mort
FRANKIE
Que n'aurais-je pas fait
Pour Frankie
An 827
Dans la rivière de Casta-Ushi
J'ai parlé à la bête
Que n'aurais-je pas fait
Pour Frankie
An 1163
L'ordure leva le pont-levis
Mon cœur est mort de froid
Que n'aurais-je pas fait
Pour Frankie
J'ai suivi la femelle
En forêt de Bavière, à minuit
Je lui ai bouffé la cervelle
Que n'aurais-je pas fait
Pour Frankie
An 118
Abeille sur les monts des neiges m'a souri
Mon espérance est vaine
Que n'aurais-je pas fait
Pour Frankie
Les gars de mon espèce
Ne trouvent jamais de logis
J'ai dû porter la peste
Que n'aurais-je pas fait
Pour Frankie
Te souviens-tu ma belle
Quand le dernier bateau est parti
J'ai regardé le ciel
Que n'aurais-je pas fait
Pour Frankie
L'AMOUR ET LES ETATS-UNIS
J'aimais par elle ce que j'ai pas
J'aimais par elle tout ce qui n'est pas moi
J'aimais par elle vivre le jour
Penser par elle suffisait à l'amour
Dernière nouvelle
Jouir fait tout
Mon pauvre cœur
Vous n'y êtes plus du tout
Votre âme faible
Craint les miroirs
Le monde est grand
De bonheurs illusoires
J'aimais par elle « fonce avec moi »
J'aimais en elle ce qui agit en moi
J'aimais des choses inouïes
J'aimais l'amour et les États-unis
Dernière nouvelle
Jouir fait tout
Mon pauvre cœur
Vous n'y êtes plus du tout
Votre âme faible
Craint les miroirs
Le monde est grand
De bonheurs illusoires
J'aimais en elle la terre humide
La marjolaine et remonter le Nil
J'aimais par elle biche endormie
T'aimais la suivre jusqu'à la prairie
Dernière nouvelle
Jouir fait tout
Mon pauvre cœur
Vous n'y êtes plus du tout
Votre âme faible
Craint les miroirs
Le monde est grand
De bonheurs illusoires
LES JOURS DU JAGUAR
Le tourment et le désespoir
Remplissent les jours du jaguar
Tout juste bon à garder des oies
"Papillotes flottant dans le vent
Sillons et fossés dans son âme
Tout juste bon à garder des oies
Dieu comment capturer un coq
Dans cette trop grande forêt
Me chuchote un bébé féroce
Dis saurons-nous un jour aimer
On use du vagin des pauvres
De tout faisan multicolore
On s'organise en musc en réséda
Ce désert est absurde
Ce bonheur comme un grand sommeil
Où tout s'atomise en musc en réséda
Dieu comment capturer un coq
Dans cette trop grande forêt
Me chuchote un bébé féroce
Dis saurons-nous un jour aimer
Petite guêpe personnelle
Dans l'azur volent nos souvenirs
Descendant peu à peu pour mourir
Je commence à ne rien comprendre
Imagine d'où je t'écris
Descendant peu à peu pour mourir
Dieu comment capturer un coq
Dans cette trop grande forêt
Me chuchote un bébé féroce
Dis saurons-nous un jour aimer
Dieu comment capturer un coq
Dans cette trop grande forêt
Las, chuchotis à l'artère aorte
Tout le système est avarié
NU DANS LA CREVASSE
Nu dans la crevasse
Prisonnier des glaces
Je n'ai plus le temps
Le temps me dépasse
Faites de la place
Je suis un éléphant
Je suis dans le vide
Perdu vers les cimes
Sur l'autre versant
Bruits de crinoline
Passent les cabines
Volent les passants
Je suis dans l'éponge
La rosière songe
Il faudrait partir
L'autre pont s'effondre
Mais que fait le monde
Serait-on trahis
Bête on assassine
Pour un triste signe
Aux déesses mortes
Je ne veux plus être
Celui qui tète
Celui qui va
How many roads to cross
How many rivers to cry
Qu'est-ce qu'elle a ma tronche
Oui j'habite aux Longes
Je suis étranger
Cette pluie qui cingle
Sur ma carlingue
C'est ça ton alphabet
Il n'y a plus de roches
Après tout qu'importe
J'étais à genoux
Je ne veux plus être
Ce pin sylvestre
Ce fond de saindoux
Nu dans la crevasse
J'ai perdu la trace
Perdu le sentier
Qui voudrait en gage
L'alliance écarlate
D'un preux chevalier
On annonce la neige
Une neige épaisse
Comme du velours
Grand mélancolique
Aspic des neiges
Pourris-moi
Pourris
How many roads to cross
How many rivers to cry
Nu dans la crevasse
Je trouve dégueulasses
Tous mes souvenirs
Hier à la poste
J'avais une mine atroce
Mais que font les gens?
Ils collent des plumes
Ont des tonnes d'amertume
Crient orang-outang
Dent de la Rancune
Il n'y a plus de plumes...
Un molosse jappe
C'est le laitier qui passe
Il n'a rien à dire
La rumeur d'en face
Fait jusque dans la glace
Des bruits alarmants
J'ai mes portes solides
Prises dans l'acide
Sur l'Oreiller Killy
Nom de Dieu de femme
Jette le harnais
Viens me prolonger
How many roads to cross
How many rivers to cry
Nue dans la crevasse
Putain de pétasse
Je suis orpheline
Au Trophée des Glaces
J'avais pris des places
L'autre jour à Tignes
Il voulait refaire
A ses ailes de vair
Des carres sans fils
Hier au Funival...
J'étais à la Daille
On voyait que dalle
Sur la Génépi
Pour la jouer poète
Il avait en tête l'Oreiller Killy
Il était volage
Dans tous les virages
En schuss allemand
Tous il vous embrasse
How many roads to cross
How many rivers to cry
Nu sous la mantille
Si Marlène passe
Dites-lui le pire
Que son homme
Brillant au Kandahar
Traîne à Chamonix
Adieu fine tige
Brute d'avenir
Brute de raison
Que l'engin m'efface...
How many roads to cross
How many rivers to cry
TE GARDER PRES DE MOI
Nos amours se défont
Tout s'efface
Pressé par le temps qui passe
Quand monte au loin
Dans une rumeur
Le chant du très vieil indien
"Fous d'aventures
Respectez le destin"
Je veux te garder près de moi
Corps épris
Voyageur
Ton esprit
Joue comme un derviche tourneur
Les amants ébouriffés par la danse
Du sacré tourment
Chantent au matin
Prisonniers du destin
Je veux te garder près de moi
Souvenirs
Lourds secrets
Vos murmures s'insinuent
Dans nos armures
Veux-tu bien jeter à nouveau
Tes jambes autour de mes reins
Je te le jure
Je me fous du destin
Je veux te garder près de moi
SENTIMENT NOUVEAU
j'avais perdu le goût des choses
sans avoir idée de la cause
la naissance des temps nouveaux
me surprit bientôt
la poussière bleue du chagrin
s'élevait sur tous les chemins
où courait comme feu follet
mon âme égarée
puis il y eut ce sentiment nouveau
ce souffle sur ma peau
le plaisir avec toi
puis il y eut la joie d'être éveillé
par le premier baiser
d'une bouche adorée
nous étions du dernier regain
condamnés à mourir demain
issus du troupeau décimé
promis au boucher
depuis ma tristesse est un monde ancien
un monastère tibétain
une jonque pleine d'œillets
prête à chavirer
HOLD-UP
Avec Morgane IMBEAUD
Hold-up, hold-up
T’veux les services d’un sheriff
Hold-up, hold-up
C’est quoi cette chanson là
Hold-up, hold-up
T’veux plus rendre service
Hold-up, hold-up
J’veux plus mourir avec toi
Hold-up, hold-up
Tu me voles l’énergie
Hold-up, hold-up
Tu m’habitues au froid
Hold-up, hold-up
Tu veux dire l’Arctique
Hold-up, hold-up
J'veux dire jamais avec toi
Hold-up, hold-up
Hold-up, hold-up
Hold-up, hold-up
Trafiquant de cerises
Hold-up, hold-up
Experte en rutabagas
Hold-up, hold-up
Tu m’emmènes à Venise
Hold-up, hold-up
J'veux pas mourir avec toi
Hold-up, hold-up
Hold-up, hold-up
Hold-up, hold-up
Mais quelle joie te faut-il ?
Hold-up, hold-up
Une qui passe par toi
Hold-up, hold-up
Un genre d’amour utile
Hold-up, hold-up
J'veux pas mourir avec toi
Hold-up, hold-up
Hold-up, hold-up
Hold-up, hold-up
T’aimes qu’on t’assassine
Hold-up, hold-up
J’aime aussi qu’on m’mange le foie
Hold-up, hold-up
Tu sais je te quitte
Hold-up, hold-up
Je préfèrerais ne pas
Hold-up, hold-up
Hold-up, hold-up
TOUT EST DIT
pour un simple mot de toi
j'aurais fait n'importe quoi
le pire le meilleur
mais s'éloigne déjà
l'amoureuse voix
qui m'apprivoisait le cœur
oh ! tout est dit...
les pierres les peupliers
du pays où je vivais
il faudra les oublier
la promesse de durer
est une mauvaise idée
je ne veux plus y penser
oh ! tout est dit...
les banales trahisons
les cruelles ascensions
ont eu raison de moi
aucun vol de pigeons
aucune balle de plomb
plus jamais ne m'atteindra
ELLE ETAIT VENUE DE CALIFORNIE
Elle était venue de Californie
Hello I am Jen
Bonjour moi c'est Jean-Louis
Sont-ce vos parents ?
Où est le Mont-Dore ?
Aussitôt de toutes mes fontaines
A coulé de l'or
Tout le bonheur est tombé sur moi
En langue étrangère je me souviens de tout
Nous avons parlé de Californie
I love you my Jen
I love you my Jean-Louis
Un bal à Champeix
Un bal à Herment
Puis bal à Giat
Armé de courage
J'ai dit je t'aime
Et tout ça
Tout le bonheur est tombé sur moi
En langue étrangère je me souviens de tout
Elle est retournée en Californie
Bye bye I was Jen
Bye bye moi c'est Jean-Louis
Adieu à Herment
Aux Irrésistibles
Au bal à Giat
Musique, Oh ! my Jen
Je ne cesse de penser à toi
Tout le bonheur est tombé sur moi
En langue étrangère je me souviens de tout
QU'EST-CE QUE ÇA VEUT DIRE ?
Manier du bout des doigts
Sa raison en travaillant
Quelle passion attentive
Ton visage contre le mien
Désolé je ne comprends pas
Il n’y a pas de mots pour tout
Ok je suis un ignorant
Mais enfin « qu’est-ce que ça veut dire ? »
Comme tout se fait plus étroit
Dans ce même compartiment
Y’aurait-il quelque chose
Qu’on aurait aimé me dire oui
Oui je sais sexe et effroi
L’horizon est infini
Ok je suis un ignorant
Mais enfin « qu’est-ce que ça veut dire ? »
Hello, hello, hello,…
Tout au mystère à l’excès
Seul au fond de cet enclos
On pense « ça y est, je l’ai »
Puis tout se couvre de bourgeons
La tendresse de la nuit
Ferait notre architecture
Suis-je ce lieu solitaire
Mais enfin « qu’est-ce que ça veut dire ? »
Si ma terre est nostalgique
Et si le ciel est boueux
Que vaut l’éclat d’un regard
Qu’est-ce que tomber amoureux, nu
Nu depuis la nuit des temps
J’attends une histoire d’amour
Ok je suis un ignorant
Mais enfin « qu’est-ce que ça veut dire ? »
Qu’est-ce que ça veut dire ?
Hello, hello, hello,…
La vie est une beauté
Merveilleux d’être en vie
Quelque chose sur l’ordi
Oui, tous attendent le messie
Que vaut ta chanson de geste
Aux baisers profonds et pieux
Amour que tu as changé
Mais enfin « qu’est-ce que ça veut dire ? »
Puis voilà ce dernier truc
Mort au pingouin au zoo
Je te donne mon sourire
Le v’là pour tes gros ciseaux, pur
Pur novice en la matière
Au chapitre de ma vie
Est-ce le dernier voyage
Mais enfin « qu’est-ce que ça veut dire ? »
Du garçon de la montagne
Qui n’était pas paysan
Prends cette ombre d’un visage
Encore humide au matin qui
Qui, blessé dans les parties
Basses descend du peuplier
Mais enfin berger malade
Mais enfin « qu’est-ce que ça veut dire ? »
Qu’est-ce que ça veut dire ?
Hello, hello, hello, Papa…
COL DE LA CROIX-MORAND
Comme un lichen gris
Sur le flanc d'un rocher
Comme un loup sous la voie lactée
Je sens monter en moi
Un sentiment profond
D'abandon
Par mon âme et mon sang
Col de la Croix-Morand
Je te garderai
Quand à bride abattue
Les giboulées se ruent
Je cherche ton nom
Oh ! je meurs mais je sais
Que tous les éperviers
Sur mon âme veilleront
Par mon âme et mon sang
Col de la Croix-Morand
Je te garderai
Pour ce monde oublié
Ce royaume enneigé
J'éprouve un sentiment profond
Un sentiment si lourd
Qu'il m'enterre mon amour
Et je te garderai
Quand montent des vallées
Les animaux brisés
Par le désir transhumant
Je te prie de sauver
Mon âme de berger
Je suis innocent