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PERCE-NEIGE / LITTLE VALENTINE

Ce jour, mon cœur se mit à saigner 

Comme le lapin de garenne, 

Qu'il vous fallut un jour égorger 

Pour sacrifier à la haine.

Court le renard, court la fiancée, 

Non, nous ne vivions pas un rêve. 

Même si les frimas épargnent les blés, 

Jamais ne cessera ma peine.

Notre troupeau devait donner du lait au goût
De réglisse et d'airelles. 

Quand ce souvenir vient m'attrister,
Je pense à vous perce-neige.

Alors de la Godivelle à Compains, 

On me jure que c'est sortilège. 

Que si Belzébuth habite mes reins,
Je peux dire adieu à perce-neige.

Peine perdue pour aimer mon prochain, 

Je ne suis plus que congère. 

Mon âme triste s'étire au loin
Comme s'étire au loin la jachère.

Rien n'est important, j'écris des chansons 

Comme on purgerait des vipères.

Au diable mes rêves de paysan,
Je ne veux plus que cesse la neige.

Si un jour béni qu'à dieu ne plaise 

Devait voir cesser nos misères, 

Votre assomption mon adorée
Nous aura plongés en enfer.

 

 

AU FIN FOND D'UNE CONTREE

texte d'Akhénaton

 

Cette histoire est une fable, le conteur de celle-ci est fiable
Et sans parler du Diable, le bonheur est friable
Car mon règne en fait n'a jamais été minable
Ma contrée était de sable, mes sujets des ombres innombrables
Où l'amitié était le ciment, le jeu, le piment
L'amour l'agrément, je joie, l'aliment
Nous vivions tous dans nos rêves et nos passions
Mais la vie d'adulte a déclenché un processus d'élimination
De formidables randonnées à vélo
A pautre sustentatoire dans une station de métro
Où sont passés les rois, les reines qui naguère
Fabriquaient des cendriers pour la fête des pères ? 
Pourquoi ai-je perdu le sourire, avec un air si triste
Pour mes amis qui se sont trompés de pistes ?
L'enfant qui sommeillait en moi s'est évaporé
Et malgré, je désire rester

Au fin fond d'une contrée par les vents battus
Je suis le roi fou désuet souverain d'un peuple de statues
Ils ont tous quitté mes rêves
Et moi, je me souviens

Je regrette ces soirées d'été où nous faisions des parties de cache-cache
Les t-shirts pleins de tâches, planqués sous des bâches, sache
Que nous étions des gosses comme les autres
Epris de liberté, les poumons gonflés de fierté
Pour mon malheur, l'enfance n'est pas éternelle
Le miel donna du fiel, et le rêve devint sel
L'enveloppe corporelle à cru
Les ombres m'ont quitté, mes compagnons sont devenus des statues
De tous ceux qui jouaient au soldat avec moi
La moitié ont désormais des traces sur les bras
Et je ferme les yeux afin que s'envole
Le souvenir de voir leurs mères les chercher à la sortie de l'école
L'amour qu'elles leurs portaient, l'attention qu'elles leurs donnaient
Se doutaient-elles qu'un jour, ils voleraient dans leurs porte-monnaie
Mais JP, tu as grandi trop tôt
Ton visage aujourd'hui me fait froid dans le dos
Tu as quitté mon royaume sans prévenir
Ton ombre est un souvenir, statue de glace fut ton devenir
Tu hantes ma contrée avec un regard figé
Ici tu as laissé notre amitié

Au fin fond d'une contrée par les vents battus
Je suis le roi fou désuet souverain d'un peuple de statues
Ils ont tous quitté mes rêves
Et moi, je me souviens

Comme le peuple de Loth, ils n'ont pas cru à la miséricorde
Et quand je les aborde, dans leurs coeurs il pleut des cordes
Sans ignorer qu'un peu d'amour peut changer la statue en
Ombre, libre, souple et sombre
Pour pouvoir absorber le maximum de lumière
La licorne chevauchant la crinière d'un éclair
Et tout est clair dans la nuit des songes
Au moins je peux y chasser, ces terribles regrets qui me rongent
La réponse au changement de cap
Pourquoi suis-je devenu comme un souverain de l'île de Pâques
Heureusement une reine d'Orient m'a épousé
Elle m'a redonné un peuple d'ombres afin de pouvoir gouverner
Ma destinée est jonchée de paysages verts
Depuis que j'ai quitté l'ennui de mon désert
Ensuite, si mon mental va, des fois
Je ne puis l'éviter, je me revois

Au fin fond d'une contrée par les vents battus
Je suis le roi fou désuet souverain d'un peuple de statues
Ils ont tous quitté mes rêves
Et moi, je me souviens

 

 

FORT ALAMO 

Qu'il est dur de défaire
J'en reste K.O.
Dans ta ville frontière
Sise au bord de l'eau

Abruti de lumière
Comme pris au lasso
Je me laisse défaire
De tous mes oripeaux

Tes gestes d'orfèvre
Ta vie de femelle
Je te jure que je m'en fous
Le plaisir vorace
Dans l'impasse et alors

De ma vie vulgaire
Dans l'armée de l'air
Je garde l'amour c'est tout
Plus rien n'est en place
Comme tout s'efface
Et alors je m'en fous

Voilà donc la disgrâce
Où sont les chevaux
Mon ami Pégase
Et la belle Ozo

Je n'ai plus de visage
Je reste caché
Caché dans ton ombre
Ton ombre portée

Je suis dans l'espace
Un temple de glace
Je n'aime plus rien du tout
Malgré les menaces
Comme tout me lasse
Je m'en fous

Si dans tes bontés internationales
Je ne vaux plus le coup
C'est l'adieu aux armes
L'oubli est en place et alors je m'en fous

Donnez-moi la lumière sur ce chant muet
Ce long chant de misère
Et de vanité
Comme tout est triste dans l'air
Oh ! tout est à côté
Ami voilà ma prière
Voilà mes péchés

Je suis dans l'espace un temple de glace
Je n'aime plus rien du tout

Je m'en fous, je m'en fous
Je vis dans la crasse je suis dégueulasse
Et alors…
Le chien de l'espace dans la glace
N'aboiera plus whoo whoo whoo
 

 



AIMER

Il faut aimer
S'évader troubler la ronde
Choyer l'âme vagabonde
Qui sait montrer le chemin

Il faut aimer
Que le corps vive en ce monde
Vive heureux chaque seconde
Comme un amant ruisselant

Dis as-tu aimé chanter aime-moi
As-tu aimé que se referment ses bras
As-tu aimé poser ton cœur à l'intérieur
D'un être heureux

As-tu aimé t'enfuir loin parfois
As-tu aimé retrouver tes pas
Oui saurais-tu souffrir à l'intérieur
D'un être heureux

Il faut aimer
Prendre le train bleu des songes
Contourner la grande éponge
Eviter le malin

Il faut aimer
Attiser les feux de joie
Qu'allumera pour toi
Le stratège bienveillant

Dis as-tu aimé chanter aime-moi
As-tu aimé que se referment ses bras
As-tu aimé poser ton cœur à l'intérieur
D'un être heureux

As-tu aimé en morte-saison
Semer la graine fleur
Qui pousse au cœur
Des gens heureux

As-tu aimé
Plier ta nature féconde
Aimé que se trouble l'onde
Au plongeon du requin blanc

As-tu aimé
Nue sous les lambris du monde
La cariatide blonde
Le navire éperonné

Dis as-tu aimé chanter aime-moi
As-tu aimé...

 




MARGOT

Pas de mots
Plus de mots de sensations
Rien de neuf
Plus de rêves à partager

Dans les coulisses où tu m'entraînes
Au secours oh ! Margot
Faut-il amour que je devienne...

Coude à coude
Plus très loin
Au final
Inédit

Ohé dame des fausses plaines
Au secours oh ! Margot
Faut-il amour que je devienne...

Chht chhht pas de bruit
Sur la mort de Jean-Louis
Presque rien
Sur ses vertus d'arlequin

Le givre brille à ma fenêtre
Tu es loin oh ! Margot
Amour, amour ma muette
Margot

 

ONCLE VANIA / L'EXCURSION AU MONT D'OR

 

Oh coquin de sort

Main pourrie de mort

Main pourrie, la tête et l'ennui

Main pourrie

 

Qui suis-je, dieu dis

Une pieuvre, du gui

Quelle haine pour ton Tennessee

Oncle Vania

 

Oui tu m'interdis

De refaire ma vie

Pour une excursion au Mont-d'or

Je sais que j'ai eu tort

 

Fis du lendemain

Nous verrons demain

C'est un rendez-vous baladin

Oh je sais bien

 

Torez parti,

Bakounine aussi

Condamné à ma pauvre vie d'aéroport

Oncle débile

 

Oui tu m'interdis

De refaire ma vie

Pour une excursion au Mont-d'or

Je sais que j'ai eu tort

 

Oh comment souffrir

Sans faire de bruit

Dans ce putain d'aéroport

Oncle débile

 

 


 

LA CHANSON DE DOLORES / L'IRREGULIERE

 

Je fus je me doute par jeu

Par un penchant curieux

Tu me dis la première

A briser le cours régulier

D'une vie destinée

A tuer l'éphémère

La vague déferlante d'amour

Nous éclaboussa ce jour

De façon cavalière

Au bal où nous invita l'amour

A danser pour toujours

Sa valse irrégulière

 

Et depuis parée de cet amour

J'ai dansé tour à tour

Tous les champs de la terre

Surprise en décembre en juillet

Partout où nous menaient

Des joies similaires

 

Puis un jour tu vois

Pour un autre que toi

Je devins régulière

Je pris mais sans échapper à toi

Un destin tracer droit

Lassée de ce mystère

Tu sais que mon désir est le tien

Vois comme il me va bien

Je suis sa prisonnière

Je sais que tes larmes n'ont pas

L'importance qu'on croit

Je connais tes mystères

 

Est-ce que pour toi aussi

Les mots les pensées

Ne sont plus aussi bouleversants

Bouleversants qu'autrefois

Tout me paraît vulgaire

Je suis toujours tu vois

Ton irrégulière

 

 

 

BENITO

 

Maria Chapdelaine
quelle envie de traîner dans les bars
de te retrouver dans un bar
oh bon dieu où est tu ?

non pardi tu ne le connais pas
mais tu me prends pour une bille ou quoi ?
putain quel domaine à traverser
une vie de chienne à crever
dans mon hydromel bel hydravion
oh va joli cafard vole donc
sur les villes anciennes et les châteaux
oh mais cafard méfie toi de l'eau
allez roulez

 

moi je brûle en enfer et toi tu dors
tu me tortures à l'ancienne mon trésor
dans ma parure regarde mon adorée
j'ai une couvée de merles, des bébés
oh tu me prends pour une bille ou quoi ?
avec ce chagrin je deviens quoi ?
en bille ou en idiot
oh tu me trouveras au fond de l'eau
allez roulez

 

alors c'est merde ou non
l'amour descend-t-il aussi des guenons ?
des guenons j'ai vu le cul et le trousseau
à Venise à la même enseigne Giacomo
oh devrais-je mourir mille fois
pour une parisienne comme toi
je vais te balancer aux fédéraux
laisse-moi glisser au fil de l'eau
allez roulez

 

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