MuraTextes
AMEN OTIS (single Par mégarde) / LE CHANT DES PARTISANS (single
Le matelot) / ON ATTENDS QUE ÇA (single Si je devais manquer de toi) /
MARENDOSSA (single Le garçon qui maudit les filles) / SO SORRY PETRA
MARENDOSSA (maxi-cd Le garçon qui maudit les filles) / ENTRE TUILIERE
ET SANADOIRE (single Le lien défait) / MA DEMEURE C'EST LE FEU
(single Col de la Croix-Morand) / PESSADE 90 (maxi-cd Col de la Croix-Morand) / NOEL A LA MAISON (maxi-cd Sentiment nouveau) / MAITRESSE (maxi-cd Sentiment nouveau) / JEUNE PLUIE SUR LE CHARDON (maxi-cd Sentiment nouveau) / WOMAN ON MY MIND (maxi-cd Sentiment nouveau) / ENFONCE-MOI DANS L'EDIFICE (maxi-cd Au mont Sans-Souci) / SOUS LES GRELONS (maxi-cd Polly Jean) / LE RANCHERO (maxi-cd Polly Jean) / DANS LA CRAINTE DES GELEES BLANCHES (maxi-cd Polly Jean) / FAIRE SON CHARLEMAGNE (maxi-cd Polly Jean) / LE CHENE ROUGE (maxi-cd Polly Jean) / OISEAU DE PARADIS (maxi-cd Polly Jean) / CHARLEMAGNE IS BACK (maxi-cd Polly Jean) / LA SURNAGE DANS LES TOURBILLONS DU STEAMER (maxi-cd L'au-delà) / JE NE SAURAIS DIRE CE QUI ME PLAIT (maxi-cd L'au-delà) / ROYAL CADET (maxi-cd L'au-delà) / MIURA (maxi-cd Le cri du papillon) / LA MOVIDA (maxi-cd Le cri du papillon) / BYE BYE CALEXICO (maxi-cd Le cri du papillon) / VU DE TROIS QUARTS (maxi-cd Mashpotétisés) / SAMEDI SOIR A PARIS (maxi-cd Mashpotétisés) / PEU ME CHAUT… (maxi-cd Mashpotétisés) / ACHILLE A MEXICO (compilation Amour Foot 98) / LE COUP DE JARNAC (compilation Comme un seul homme) / PRIERE POUR M... (compilation Un printemps 90) / SAINT-FRANÇOIS D'ASSISE (compilation Ambiance) / J'AI PAS SOMMEIL (BOF J'ai pas sommeil) / L'AMOUR AU PREMIER REGARD (BOF Rouge) / CARTIER BRESSON (CD Télérama) / J'AI UN COEUR TROP LAID (DVD Murat en plein air) / LE PASTRASSOU DIEN SA TSABANO (DVD Murat en plein air) / MACULEE CONCEPTION (album Position de Trash Palace) / OPHELIA (album Dignity pour Reporters sans Frontières) / CEUX QUI CACHENT CE QU'ILS N'ONT PAS (compilation C'rock FM) / SAÏDIA (album Le train de l'espoir) / LA PRIERE (Opendisc de l'album Tristan) / AU PRECIEUX MONDE SANS NOM (Opendisc de l'album Tristan) / PAULINE A CHEVAL (BOF Pauline et François) / LES CHEVREUILS (BOF Pauline et François) / THE BLUES (BOF Pauline et François) / NE T'ATTENDS QU'A TOI SEUL (version vinyle de l'album Grand lièvre) / UN HOMME OU BIEN (version vinyle de l'album Morituri) / YES SIR (bonus album Grand lièvre "Live à la Coopé")
Faces-B / Maxi-CD /
DVD / Divers
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AMEN OTIS
ralentissez le pas
pour le pire, pour le meilleur
gardez les yeux sur moi
pour le pire, pour le meilleur
amen, amen
j'habitais rue Bondy
vous rue des Pyrénées
quand soudain vers minuit
ce lundi vingt-deux juillet
vous veniez
à l'affection, à la douceur
j'aimais me dévouer
à la religion du bonheur
je vis loin de Paris
et vous où je ne sais
pensez-vous vers minuit
à nous les vingt-deux juillet
quand vous veniez
à l'affection, à la douceur
j'aimais me dévouer
à la religion du bonheur
amen, amen
LE CHANT DES PARTISANS
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos peines
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme
Ce soir, l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes
Montez de la mine, descendez des collines, camarades
Sortez de la paille, les fusils, la mitraille, les grenades
Ohé les tueurs, à la balle ou au couteau, tirez vite
Ohé saboteur, attention à ton fardeau, dynamite
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères
La haine à nos trousses, c'est la faim qui nous pousse, la misère
Il y a des pays où les gens au creux du lit font des rêves
Ici, nous vois-tu, nous on marche, nous on tu et nous on crève
Ici chacun sait qu'il veut, ce qu'il fait, quand il passe
Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place
Demain du sang noir sèchera au grand soleil, sur les routes
Sifflez compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute
ON ATTEND QUE ÇA
Dans nos heures de solitude
dans nos rêveries glacées
brisés par l'altitude
que nos cœurs ont deviné
on n'attend que ça
on n'attend que ça
que la vérité pointue
dans les mains du magicien
jaillisse comme a jailli
de son chapeau le lapin
on n'attend que ça
on n'attend que ça
on espère la rectitude
entre ces deux points un jour
on cherche de lumineuses trajectoires
pour nos amours
on n'attend que ça
on n'attend que ça
et on fait lalalalalalalalalalala
Quand le retour des cigognes
chaque jour est retardé
on scrute à l'horizon
les prémices de l'été
on n'attend que ça
on n'attend que ça
dans une simple mélodie
que l'on trouve bête à pleurer
deux minutes trente secondes
de bonheur à partager
on n'attend que ça
on n'attend que ça
MARENDOSSA
l'éclaboussure sur mon cœur est fraîche
je l'ai reçue près du plongeoir aux sirènes
à Marendossa
j'y cherchais les louves romaines
tu plongeais nue au bras d'un blond madrilène
à Marendossa
et je suis toujours amoureux de toi
oh les saisons ne me changent pas
je suis amoureux de toi
mais quel étrange fruit tu es Lola
j'étais inquiet en sortant des arènes
comme un poney dans une jungle africaine
à Marendossa
je fortifiais mes passions secrètes
l'ego, l'amour, le remords et la haine
à Marendossa
et je suis toujours amoureux de toi
oh les saisons ne me changent pas
je suis amoureux de toi
mais quel étrange fruit tu es Lola
je venais trouver avant le sommeil
les nourritures abondantes du rêve
à Marendossa
SO SORRY PETRA MARENDOSSA
(sur le thème instrumental de MARENDOSSA)
Et tu dis que tu es toujours amoureux de moi...
ENTRE TUILIERE ET SANADOIRE
je connais la rigueur des ans ô gué ô gué
où s'épuisent l'âme et le sang ô gué
le sang
je connais la fureur du vent ô gué ô gué
qui m'apporte le grand tourment ô gué
le vent
je pense à l'inconvénient d'être né quelque part
entre Tuilière et Sanadoire
où ira le bonheur d'aimer ô gué ô gué
l'horizon le foin les genets ô gué
mon aimée
où iront les animaux doux ô gué ô gué
les hivers rudes les redoux ô gué
mon amour
je pense à l'inconvénient d'être né quelque part
entre Tuilière et Sanadoire
méconnus l'or le sable blanc ô gué ô gué
méconnus les rires d'enfants ô gué
les enfants
nous avons d'un courage constant ô gué ô gué
maintenu notre vie d'avant ô gué
et pourtant
je pense à l'inconvénient d'être né quelque part
entre Tuilière et Sanadoire
je pense à l'inconvénient d'être né quelque part
entre Tuilière et Sanadoire
je pense à l'inconvénient d'être né quelque part
entre Tuilière et Sanadoire
dans ce pays qui n'est plus qu'un mouroir
entre Tuilière et Sanadoire
MA DEMEURE C'EST LE FEU
consumé de désir
j'ai le cœur du vampire
du serpent venimeux
ma demeure c'est le feu
dans ma vie de harpon
sans signification
j'ai l'instinct impérieux
ma demeure c'est le feu
ma demeure c'est le feu
ma demeure
ne viens pas t'empaler
sur mon âme enragée
ma palissade bleue
ma demeure c'est le feu
PESSADE 90
instrumental
NOEL A LA MAISON
puis soudain
la vie devient fragile
le bonheur s'attise comme le charbon
puis de houx
se constelle l'abîme
loin le cœur erre sur le pont
sur le pont
où sommeille la vie
égorger de douleur le mouton
mettre au rouet sa filasse infantile
puis attacher au sapin des bonbons
comme de passer Noël
passer Noël
à la maison
geste chiche
cœur infaillible
homme pieux sûr d'avoir raison
oh sépare l'humeur enfantine
de l'homme amer
du chanteur forgeron
pâtre blond, vieillard en guenilles
oh jogger du pays sans nom
je t'attends ce soir à minuit pile
je t'attends ce soir à la maison
MAITRESSE
ne joue pas au jeu
de l'amant le plus vaniteux
je t'attends
j'attends
mais tu ne sais pas
ce que c'est un amant
tu me parles d'amour
comme l'assassin chante
au secours
tu manques de cran
et tu ne sais pas
ce que c'est un amant
à l'esprit curieux
intriguant
qui ne prend pas de gants
pour te bousculer
un amant
tes discours me font
comme un long baiser
sur le front
ce caprice, je sais
sera tôt mort en février
tes discours me font
comme un long baiser
sur le front
mon désir, je sais
finira un jour mort-né
JEUNE PLUIE SUR LE CHARDON
jeune pluie sur le chardon
sueur saine sur le front
vigueur mâle du démon
qui épelle ton nom
nom bancal que je vomis
tes gestes ont raison
au réveil ils me défont
au manège sans souci
où se défait ma vie
ma vie de scieur de long
l'hélice au plafond
me happe pour de bon
langue et lippe esquintées
je ne sais plus chanter
comme ce chanteur à la con
WOMAN ON MY MIND
ma mémoire est inflammable
inflammable à souhait
insensible à tes pluies
de baisers
aux morsures de ta mâchoire
seigneur bien aimé
je reste étranger
j'ai a woman on my mind
a woman on my mind
a woman
j'aime la vigueur de son corps
ses sanglots orageux
son joug
ses cavernes
ses cheveux
et quand brille sa lumière
hors du commun
j'épouse enfin mon destin
a woman on my mind
a woman on my mind
a woman
mais tu m'as pris
l'amour vulgaire
ce cocher de mon âme
pris le vase d'argile
noyée la flamme
par mes cicatrices anciennes
mes printemps endeuillés
tu ne m'empêcheras pas de chanter
j'ai a woman
a woman
a woman
ENFONCE-MOI DANS L'EDIFICE
Enfonce-moi dans l'édifice
C'est l'enfant qui lit
Danton, Pullman bâtissent
De futurs hippies
Le requin est-il exquis ?
Enfonce-moi dans l'édifice
SOUS LES GRELONS
instrumental
LE RANCHERO
parlé sur bande magnétique
Au cimetière, des gars modernes qui sont métreurs,
y'en a d'autres qui sont, qui sont simplet,
j'en connais pas du tout, par contre on a des bidons juste ici,
jamais dégradés
jamais de hauts-fourneaux,
jamais de houilles,
des sonnettes à enfoncer des pieux,
des grandes usines...
bon bah voilà, c'était donc... le ranchero que nenni
DANS LA CRAINTE DES GELEES BLANCHES
Dans la crainte des gelées blanches, le pommier se prête à toutes les formes,
même les plus usités que sont : la haute tige, le gobelet nain, le fuseau,
le ??? horizontal, le cordon oblique, la spirale, le U, le ???,
la palmette verrier, le scion A est rabattu ??? à trente centimètres ???
différentes productions, comme le poirier au moment de la taille d'hiver
1. ils sont situés sur les pousses de l'année
2. placés tantôt sur des rameaux de l'année, tasseaux sur ceux de 2 ans
3. les boutons à fleurs portés sur des boutons supports, tantôt ces boutons terminent des brindilles,
tantôt ils sont plantés sur des pommes de l'année traitées au pincement pour qu'elles se vendent...
des pommes... une pomme
FAIRE SON CHARLEMAGNE
Variations vocales sur : "Faire son Charlemagne"
LE CHENE ROUGE
instrumental
OISEAU DE PARADIS
Oiseau de paradis, où est le Paradis ?
Oiseau du grand mystère, oh quel grand mystère
Toutes les ombres se dispersent à mon réveil
Devant ta barrière de feu, oh tu es le feu
Oiseau du grand voyage, oh quel grand voyage
Oiseau de grand bonheur, tu es le grand bonheur
Le souvenir mystérieux de tes grands yeux attire mon corps amoureux
Mon corps amoureux
Oiseau de paradis, où est le Paradis ?
Oiseau du grand mystère, oh quel grand mystère
D'une noyade je veux dans tes grands yeux
Tuer mon corps amoureux
Tuer l'amoureux
CHARLEMAGNE IS BACK
Faire son Charlemagne...
le baroud d'honneur, le carnage et la tuerie
LA SURNAGE DANS LES TOURBILLONS DU STEAMER
Je m'abîme dans des remords de merde
Je suis bâti de cendres et de chimères
Je baigne dans mon sang
C'est ma sombre splendeur
Je suis l'amant et l'ennemi de l'amant
Et je surnage dans les tourbillons d'un steamer
Et je surnage dans les tourbillons d'un dreamer
L'abîme est liquide ça je le sais
Sur le versant glacé de ma colline
J'ai votre poussière d'eau sur mon autel
J'aime le parfum que la femme me donne
Et je surnage dans les tourbillons d'un steamer
Et je surnage dans les tourbillons d'un dreamer
Ho hisse ho quelle noire Sibérie
On m'y verra mort sec de désirs
Je veux sucer la fleur secrète
Pourquoi ne plus jouir l'un de l'autre à notre aise
Et je surnage dans les tourbillons d'un steamer
C'est la surnage dans les tourbillons d'un dreamer
J'entends leur bourdonnement de ruche
On dirait qu'ils hâtent le pas
Adieu souillon échevelée, adieu putain sèche
Voilà donc ta nature, t'aimer comme une fille
Et je surnage dans les tourbillons d'un steamer
C'est la surnage dans les tourbillons d'un dreamer
Vouloir aller trop loin dans les ténèbres
Et voilà le tonnerre dans mon pitoyable vallon
Tu me fabriques en animal âme stupide
Salope, il te faut mille lions pour butin
Et je surnage dans les tourbillons d'un steamer
C'est la surnage dans les tourbillons d'un dreamer
Que le fils de Dieu s'incarne en moi
Je voudrais une fontaine de douceurs
Dans cette mer salée, en panthère odorante
Je suis Colin Musset en pelisse de vair
Et je surnage dans les tourbillons d'un steamer
Et je surnage dans les tourbillons d'un dreamer
Parmi la foule d'ombres
Je veux le chas de toute aiguille
En forêt douloureuse va l'âme blessée
Quelle engeance infecte dans ces régions obscures
Et je surnage dans les tourbillons d'un steamer
C'est la surnage dans les tourbillons d'un dreamer
A qui pleure pétri de bas désirs
Je suis l'huile de Vénus plus chaud que braise
Que fera le chien au lièvre qu'il rattrape
You like to be tongued ?
T.O.N.G.U.E.D.
Et je surnage dans les tourbillons d'un steamer
Et je surnage dans les tourbillons d'un dreamer
JE NE SAURAIS DIRE CE QUI LE PLAIT
Oui je suis surpris alors par prudence
Je ne saurais dire ce qui me plaît
Quelle question stupide ce soir en Provence
Je ne saurais dire ce qui me plaît
Je sens le cœur comme il danse
Oui je vois la peau sans les apprêts
Mais je ne saurais dire quand j'y pense
A part cette chose à laquelle on pense
Je ne saurais dire ce qui me plaît
J'aime enfin me rendre aux évidences
Et je n'aime plus tant les regrets
Mais je ne saurais dire quand j'y pense
Dois-je réclamer votre indulgence ?
Je ne saurais dire ce qui me plaît
Quelle question stupide !
Assez perdu de temps, ça je pense
Ne s'agissait-il pas de baiser ?
Je ne saurais dire quand j'y pense
Voilà le désir en évidence
Je ne saurais dire ce qui me plaît
ROYAL CADET
Où allez-vous désirs ? Où montez-vous le soir ?
Dans quelle limousine allez-vous nous asseoir ?
De quel triple galop allez-vous m’enivrer ?
Dans quel marigot allez-vous nous jeter ?
Je tremble pour ma vie, je mouille mes chaussons
Pourtant peu d’ennemi, pourtant peu d’illusion
Je sens venir la pluie, ce soir n’existe pas
Un rêve ronge nos vies, a-t-on idée de ça ?
La femme de ma vie ajuste son tricot
A tous elle sourit et je me sens de trop
Elle enjambe ma vie, elle me laisse entrevoir
Cachez-moi ce cambouis toujours vouloir, vouloir…
Se brise un parapluie, je crois garni de miel
On bascule ahuris vers le septième ciel
On trouve un ciel triste où un monsieur à chapeau
Nous dit « Ah non, mes chers touristes, ici vous seriez de trop !»
On retourne à la niche, me caresser la queue
Et oui ma chère Edwige, nous sommes faits de peu
Quelques grammes de suie, une longueur de soie
C’en est fait d’une vie, des boules, oui c’est ça
Où est donc le hochet qui amusait nos vies ?
Nos jours ne sont jamais à hauteur de nos nuits
Le jour projette l’ombre de ce qu’on a rêvé
«Ah non mes chers touristes… Ici pas d’étranger !»
Alors sur un saphir je tombe en gouttes d’eau
En mille éclats j’expire, j’éclabousse ma peau
Je chante une chanson, chantonne Madeleine
Quelle est cette prison, dieu j’ai oublié la peine
Je monte sur un pont, je plonge rassuré
Je n'aimais pas mon nom, je n'ai jamais su aimer
La carapace d'or qui protège ma vie
Serait-elle un trésor ? Je la trouve hors de prix
Nous allons dans le noir perdu sur l’océan
Pour finir au hasard dévorés par les chiens
Garçon deux grenadines, nous descendons l'Escaut
L’horloge me déprime, approchez mes chevaux
Se brise un parapluie, je crois garni de miel
On bascule ahuris vers le septième ciel
On trouve un ciel triste où un monsieur à chapeau
Nous dit « Ah non, mes chers touristes, ici vous seriez de trop !»
MIURA
Amour je me fous tant, de ce que vous pensez
C'est une affaire de sang, voilà plus qu'assez
Amour, après tout, faire la bête, n'est pas si mauvais
Je sais l'enclos est dans la tête, attention Miura va rentrer
Alors, chers frissons, voilà le sommet
Empoignez-moi la toison, dites que vous m'aimez
Amour, après tout, faire la bête, n'est pas si mauvais
Je sais l'enclos est dans la tête, attention Miura va rentrer
Voilà le fond du tunnel, c'est vertigineux
Entendez-vous l'appel, tout est giboyeux
Amour, après tout, faire la bête, n'est pas si mauvais
Je sais l'enclos est dans la tête, attention Miura va rentrer
Ça a bien dix mille ans, tétines et guerriers
Bye-bye anachorète, hello fiancée
Amour, après tout, faire la bête, n'est pas si mauvais
Je sais l'enclos est dans la tête, attention Miura va rentrer
LA MOVIDA
Je vois où creuser
Un tas de chairs et d'os
Un imparfait qui nous décourage toujours, amour
Je vois des cuisines
Des fleurs d'atome
Et puis surtout je vois des tas de pommes
C'est la movida
Qui me détraque
J'ai perdu la foi
Dis que vois-tu dis
Est-ce bien l'heure du lait ?
Oh, mon dieu, quelle heure est-il ?
Non l'épicier n'attendra pas tous les soirs, amour
C'est quoi ce brouet ?
Que vous me dégueule
Cette face rongée, crachée, pourquoi nom de dieu, amour
C'est la movida
Qui me détraque
J'ai perdu la foi
Dis que vois-tu dis
Tournent les girolles
Battent les pantins
Pour Interpole vous n'existez plus, vous n'êtes plus rien
Je vous vois furieux
Herbé comme un chamane
Mais débarrassez-vous, nom de dieu de tout cet attirail pour femme
C'est la movida
Qui me détraque
J'ai perdu la foi
Dis que vois-tu dis
Je vois de mémoire
Se heurter des oiseaux
Je vois des monstres se déchirer pour un ...
Je vois de la corniche
Où vous comptiez les heures
Votre moi, derviche, secoue le malheur
C'est la movida
Qui me détraque
J'ai perdu la foi
Dis que vois-tu dis
BYE BYE CALEXICO
instrumental
VU DE TROIS QUARTS
Vu de trois quarts
Nos impuissances nous irritent
Vu de trois quarts
On souffre de ce qu'on craint
Vu de trois quarts
Pour amour, instinct suffit
Vu de trois quarts
Appelle un chat, un chat
Vu de trois quarts
Si tu aimes le miel
Vu de trois quarts
Ne crains pas les abeilles
Vu de trois quarts
Au fait est ma devise
Vu de trois quarts
Appelle un chat, un chat
Vu de trois quarts
N'élève pas un corbeau
Vu de trois quarts
Ou il te crèvera les yeux
Vu de trois quarts
La nuit porte conseil
Vu de trois quarts
Appelle un chat, un chat
Vu de trois quarts
Ce juillet sans orage
Vu de trois quarts
C'est la faim au village
Vu de trois quarts
Ne serait-on alors
Vu de trois quarts
Heureux que par hasard
SAMEDI SOIR A PARIS
Ils travaillent dans une même boîte d'investissements
Elle doit bosser au 12ème, il doit bien être sergent
Dieu comme elle semble lasse, de le voir si prudent
Oh zappe-moi cette merde
Un pressé veut s'les faire pardonner la bite à la main
Et elle sur son tabouret ne lui répond rien
Ils vont prendre l'avion, nom de dieu, Bangkok
Si c'est bon pour leur psyche
Soirée de week-end, de télévision
Spermatozoïde tu te détends
On a beau zapper à longueur de temps
Putain de programmes
Tous comme tous, bien à la con
En chemise de nuit, ils vont et viennent toute la sainte journée
Une pauv'p'tite bouboule en carton s'prend une putain d'avoinée
On dirait des chanteuses, vire-moi ce chantier
Oh zappe-moi cette merde
Soirée de week-end, de télévision
Spermatozoïde tu te détends
On a beau zapper à longueur de temps
Putain de programmes
Tous comme tous, bien à la con
PEU ME CHAUT...
S'il faut partir un jour
Becté par des vautours
Oh, peu me chaut...
S'il ne reste que duvet
Sur le sable argenté
Oh, peu me chaut...
Aujourd'hui deux février
Sûrement levé du mauvais pied
Bouh... quel mars attaque
L'ouyr est blanc, il a neigé
Vivagel nous a livré
Tous les skieurs sont enchantés
Mais peu me chaut...
Peu me chaut...
As-tu tenté l'évasion
Le chatoiement du buisson
Peu me chaut...
En sitar orpheline
De deux roches sous l'empire
Oui, peu me chaut...
Aujourd'hui deux février
Sûrement levé du mauvais pied
Bouh... quel mars attaque
L'ouyr est blanc, il a neigé
Vivagel nous a livré
Tous les skieurs sont enchantés
Mais peu me chaut...
Peu me chaut...
ACHILLE A MEXICO
Le genre humain, tous les oiseaux
Dans le ciel blanc de Mexico
Tout devenait si personnel entre eux et nous
C'est l'unité, il faut me croire
C'est l'unité, il faut me croire
C'est l'unité
Le royaume de Danemark est pourri
Et le tendon d'Achille droit de...
Tiens salut Steph' salut Pierre-Marie
Non je ne crois plus à ma vie d'artiste
Mais s'il gagne ce soir on verra
A la fête de la musique... on verra
(..)
Le genre humain, tous les oiseaux
Dans le ciel blanc de Mexico
Tout devenait si personnel entre eux et nous
Solennité, il faut me croire
Solennité, il faut me croire
LE COUP DE JARNAC
contient un extrait du Sonetto XXXIX de Francesco Petrarca (1739)
Quel est ce deuil sur nos âmes
Un mammifère sur le chemin
Un impromptu immémorable
Dans l'antichambre du destin
Dans le pays quelle chamade
Pour la mort d'un florentin
Quel est ce deuil sur nos âmes
Quel est ce deuil qui nous tient
Charmé par le souci de l'âme
Comme Osiris, chacun vient
Toucher l'éventail de flammes
La truffe du labrador câlin
C'est ta nation, la communarde
Qui pleure à la fin du roman
Heure où chacun est de passage
Où se dénoue le grand tourment
Voilà le vertige peu banal
Du lièvre qui va à pas lents
Comme une idée où je voyage
Entre des lys étincelants
Ce soir, un peuple, seul à la table
Éprouve un désir très chrétien
Pour l'idée vierge, la clocharde
Que tu connais, que tu connais enfin
E perchè naturalmente s’aita
Contra la morte ogni animal terreno;
Larga’ il desio, ch’i' teng’or molto a freno;
E misil per la via quasi smarrita;
Però che dì, e notte indi m’invita;
Ed io contra sua
Quel est ce deuil sur nos âmes
Est-ce bien le deuil auquel tu tiens ?
S’io non credo al desio
PRIERE POUR M...
Dieu des fleurs des ponts-levis
Dieu du rêve Dieu de l'ortie
Dieu des jeunes gens fugueurs
Amateur
Dieu de Sibérie
Dieu de la mélancolie
Dieu des peines de cœur
Laboureur
Dieu du jour Dieu de la peau
Dieu du masque Dieu du tombeau
Dieu des signes avant-coureurs
Dieu vengeur
Dieu des amants désunis
Dieu des larmes Dieu de l'oubli
Dieu du pigeon voyageur
SAINT-FRANÇOIS D'ASSISE
(instrumental)
J'AI PAS SOMMEIL
oyez, braves gens
l'histoire de ce temps
où sur la machine ronde
s'amusait Satan
où sur la machine ronde...
le bouc à qui nul ne résiste,
la somme de vos colères,
dansait sur les charbons ardents
sans se brûler les chairs
oh l'âme désire le mal
au fond des entrailles
où l'orgueil et la paresse
aiment mener le bal
chez ce fils de nos entrailles
objet de tous nos vœux
que la crainte de l'éternel
vous incline le cœur
comme le lièvre blessé
effraya le lion
les campagnes ont résonné
de mille hurlements
et la bouche remplie de graviers
de grâce trompeuse
tous prièrent oh verge de fer
transperce lui le cœur
oh ce fils de nos entrailles
objet de tous nos vœux
que la crainte de l'éternel
nous incline le cœur
et la voix de Dieu s'éleva
putois, étalon,
il n'y a pas de mauvaise graine
dans les germes du temps
et si rien n'est pur dans vos chairs
infecte, purulent
que la bête représentative
vous arrache ce gémissement
oh fils de nos entrailles
objet de tous nos vœux
que la crainte de l'éternel
vous incline le cœur
L'AMOUR AU PREMIER REGARD
ils pensent tous deux
qu'un sentiment subit les a unis
belle est cette certitude
plus belle encore l'incertitude
ils croient que ne se connaissant pas
rien n'a jamais eu lieu entre eux
mais ces rues ces escaliers ces couloirs
où depuis longtemps ils ont pu se croiser
j'aimerais leur demander
s'ils n'ont pas souvenir
peut-être dans une porte tournante
ou un jour face à face
quelque part non dans la foule
au téléphone mais c'est une erreur
mais je sais leur réponse
non ils ne s'en souviennent pas
mais tout commencement
n'est qu'une suite
depuis si longtemps déjà
le hasard a joué avec eux
pas tout à fait prêt
à se changer en destin
qui les rapproche les éloigne
leur coupe la route
et étouffant un rire
se sauve un peu plus loin
il y a eu des signes
indéchiffrables qu'importe
il y a trois ans peut-être
ou bien mardi dernier
cette feuille qui a volée
d'une épaule à l'autre
un objet perdu ramassé
qui sait peut-être un ballon déjà
perdu dans les fourrés de l'enfance
mais tout commencement
n'est qu'une suite
le livre du destin toujours ouvert
il y a eu des poignées
des sonnettes où sur la trace d'une main
une autre s'imprimera
des valises côte à côte à la consigne
et peut être une nuit un même rêve
dès le réveil au matin effacé
mais tout commencement
n'est qu'une suite
le livre du destin toujours ouvert
au milieu
CARTIER-BRESSON
Bas de ville à New York
Chauffeur de taxi à Berlin
Quai Saint-Bernard à Paris
Derrière la gare Saint-Lazare
Crémation de Gandhi
Colette et sa dame de compagnie
Funérailles d’un acteur de Kabuki
Messe de minuit à Scanno en Italie
Hudson et Manhattan
Forteresse Pierre et Paul
Irène et Frédéric Joliot-Curie
J’aime le photographe
et son Leica dans la jungle des vies
où nul laisse de trace
sous le regard de Cartier-Bresson
aux destins perdus je trouve une raison
Avenue d’Alésia
Où Giacometti se protège de la pluie
Un résistant au bord du Rhin
en 44 mort au petit matin
Les arènes de Valence
Prostituées d’Alicante
Pour les gitans de Grenade
Pour les enfants de Palerme
Pour les amants de Séville
J’aime le photographe
et son Leica dans la jungle des vies
où nul laisse de trace
sous le regard de Cartier-Bresson
aux destins perdus je trouve une raison
Et l’Histoire fait sa vie
avec ses milliers de petits
qui gémissent
qui sourient
Partout on trouve des prisons
L’Homme tourne en rond
son destin à l’abandon
J'AI UN COEUR TROP LAID
j'ai un cœur trop laid
qui souvent m'effraie
sans en être inquiet
et le temps s'en va
et je n'ai rien fait
sans confiance je vais
j'ai trop musardé
perdu mon temps
j'en attends paiement
si dans sa bonté
la fleur de pureté
n'apaise son fils
mon cœur est trop vain
et vil et vilain
et gai volage
oh il n'est pas saint
il est faux il feint
plein de grands outrages
il est insensé
pauvre pensée
et mauvais usage
malheureux plaintif
paresseux et lourd
un obscur ombrage
oh c'est être fou
d'emprunter beaucoup
fou de ne rien rendre
il me trompe souvent
reçoit des présents
comme il se méprend
il sait s'amuser
et rire et jouer
et perdre son temps
mais il est incapable
de vraies larmes
et de vraies prières
il veut peut veiller
prendre peu de peine
craint la pauvreté
il veut peut prier
se récompenser
sans le mériter
Dieu que ferai-je
et comment payer
au jugement dernier
comment expliquer
au juge le vrai
au roi de justice
il n'est nul recours
si je n'obtiens pas
à ce tribunal
que la mère du roi
prie alors pour moi
dans sa grande bonté
hélas comment
et par quelle audace
réclamer son aide
quand sciemment
et mauvaisement
je l'ai si mal servie
oh je m'enhardirai
et je lui dirai
très douce Marie
je m'amenderai
et vous servirai
toute ma vie
à vos pieds je mets
mon cœur mutilé
noble trésorière
rendez-lui la santé
vous qui détenez
les clés de la pitié
très noble palmier
très doux olivier
plein de médecine
très gracieux rosier
et doux églantier
dépourvu d'épines
délicieux cyprès
qui répand partout
une odeur si fine
purifiez mon âme
et maintenez-la
en votre doctrine
très sainte clarté
qui aux égarés
montrez le chemin
ne m'abandonnez pas
oui j'aurais assez
si je vous avais
étoiles de la mer
de mon cœur endurci
ne soyez pas dures
veuillez l'amener
à vous bien aimée
belle et douce mère
par dieu écoutez
ne soyez pas
envers moi si dure
j'attends la clarté
j'attends la lumière
dame très sage très chère
LE PASTRASSOU DIEN SA TSABANO
("Un berger, dedans sa cabane")
Chanson en patois auvergnat sur un texte de Joseph Canteloube,
Anthologie des chants populaires français, tome II
MACULEE CONCEPTION
(co-écrit et interprété avec Harriet Roberts)
Oh, Daddy sugar...
I don't know what's come over me
La corne du rhino
Le moi jusqu'au-boutiste
Sans goretex, hé ma fille
L'index peu gêné
Hum ces gigots, ce collier
Oh, Daddy sugar...
I don't know what's come over me
C'est joli ce prénom de Marie
Tiens, prends ces neutrons dans ton nid d'abeille
La glissance est divine
Viens,
Le mucus est là,
Le mucus est là
Alors douce la bite de Dieu dans le corps de la mère du Christ
OPHELIA
On dit que s'en vont
les rires et les je t'aime
que c'est naturel
que ceux qui vivront
d'amour et de pardon
auront toujours raison
Si le temps nous sépare
éloigne le fruit gâté
le citron de la rhubarbe
qui peut bien décider ?
Route pavée de pluie
noyée comme est le lit
le lit de la rivière
Que la mélodie
d'un frisson nous emporte
au loin nous déporte
Que le fond des choses est doux
est doux comme un satin
quand la rosée y dépose
ton odeur de jasmin
Que la mélodie
creuse creuse son lit
comme creuse la rivière
Redonne vie
à l'étoile sanguine
au grand mystère
Dans le grand funiculaire
sous terre, je descends
pour voir au fond des choses
si ressurgit le temps
CEUX QUI CACHENT CE QU'ILS N'ONT PAS
On les voit tenir le haut du pavé
On les voit sourire, ils nous font gerber
Ceux qui cachent si bien ce qu'ils n'ont pas
Ceux qui cachent si bien ce qu'ils n'ont pas
On les voit matin prendre par la rue
Tous ces tristes engins, trop vus, trop connus,
Ceux qui cachent si bien ce qu'ils n'ont pas
Ceux qui cachent si bien ce qu'ils n'ont pas
Ils manquent d'amour mais jamais d'allusion, oh ça non,
Pensent que nos discours nous font des vies de con
Ceux qui cachent si bien ce qu'ils n'ont pas
Ceux qui cachent si bien ce qu'ils n'ont pas
Ils savent nous mettre dans l'embarras
Un coup je t'ai vu, un coup j'te vois pas
Ceux qui cachent si bien ce qu'ils n'ont pas
Ceux qui cachent si bien ce qu'ils n'ont pas
Vous dire je t'aime, vous n'y pensez pas !
Seule indifférence, elle se barrera
Ceux qui cachent si bien ce qu'ils n'ont pas
Ceux qui cachent si bien ce qu'ils n'ont pas
Quelle garce tu fais, douce Deborah
A me refourguer ce que tu n'as pas
Celles qui cachent si bien ce qu'elles n'ont pas
Celles qui cachent si bien ce qu'elles n'ont pas
Voudraient tous nous voir perdre la raison
Ils nous veulent une vie belle comme un canon
Ceux qui cachent si bien ce qu'ils n'ont pas
Ceux qui cachent si bien ce qu'ils n'ont pas
SAÏDIA
Texte d'après Zohra Drissi
Il y a dans le Nord du Maroc
Au bord d'la Méditerranée
Un passé, solide comme un roc
Le souv'nir de mes jeunes années
Les journées coulaient sur cette plage
Ouverte sur le monde entier
Nous pratiquions la même nage
Celle du bonheur partagé
Il fleurissait dans les ruelles
Des soldats et des mitrailleuses
L'enfance jouait à la marelle
L'innocence n'est jamais peureuse
La fin des prières de Papa
Remplaçait le réveil matin
Hemmem perché sur la Djema
Savait rassembler tous les miens
Parfois d'odorantes épices
Rendent mes souv'nirs parfumés
Des repas, d'amitiés complices
Groupés sur des coussins dorés
Oh, les belles nuits sous les étoiles
Passées aux perrons de nos portes
L'Afrique nous levait son voile
Nos voix n'étaient pas langue morte
Aujourd'hui j'ai changé de terre
Comme on peut changer de soulier
Mes pas ont franchi la frontière
A côté de mon cordonnier
Il me reste de Saïdia
La vie en album de photos
Des djellabas, des hachebas
Crochées à mon porte-manteaux
Je me souviens de Saïdia
LA PRIERE
Que Dieu me garde d'être un triste sujet du temps
Que Dieu vienne choyer son enfant
Que Dieu veuille agréer je dis pour ma fille aimée
Que Dieu vienne choyer mon enfant
Par la volonté de l'Homme
Toute grâce toute beauté
Je veux qu'un feu embrase son âme
Dieu veuille nous garder
Que Dieu me garde d'être un triste sujet du temps
Que Dieu vienne choyer son enfant
Que Dieu veuille agréer je dis pour mon fils aimé
Que Dieu vienne choyer cet enfant
Par la volonté de l'Homme
Toute grâce toute beauté
Je veux qu'un feu embrase son âme
Dieu veuille nous garder
AU PRECIEUX MONDE SANS NOM
Au précieux temps du jouir
Au précieux monde sans nom
Près de la fontaine aux soupirs
A la source de mes chansons
Par la sente humide à mourir
Hum....
Au précieux temps du jouir
Au précieux monde sans nom
Au glorieux temps sans pareil
A l'amour de grand talent
Cavalant de nuit des mamelles
Au détour le plus élégant
Aussitôt au ventre accueilli
Hum....
Reliquaire noir de ma vie
Au précieux monde sans nom
A vous qui vivez en aimant
Vous qui allez les yeux crevés
Grisé, oh l'amant des amants
A vous je demande pardon
Pauvres fous d'amour humiliés
Hum....
Amour mort emmène mes yeux crevés
Au précieux monde sans nom
Triste Isolde va de beauté
Dans ce triste soir finissant
Tristan va de grâce empêcher
Au pays du grand châtiment
Qui peut renoncer à aimer
Hum....
Qui peut renoncer aux présents
Du précieux monde sans nom
PAULINE A CHEVAL
Pauline à cheval traverse l'été
Demande l'Espagne à un écolier
Pauline à cheval est un dieu distrait
Pauline à cheval ira visiter
Les souvenirs qu'on ne peut oublier
Pauline à cheval est un dieu discret
Pauline...
Fille aux mille traces, fille à vérité
Gare aux mille vaches de la beauté
Fille aux mille larmes tout finit en forêt
Mousseline et glace de la beauté
Entends-tu la caille qui t'a portée ?
Bonjour à ton âme, rendez-vous en forêt
Pauline...
Pauline à cheval morte et enterrée
Roule sur la toile un trésor caché
Pauline à cheval est un dieu passé
Pauline...
LES CHEVREUILS
XXX au fond du vallon
XXX jusques aux moissons
Sonne l'hallali au fond du vallon
Sonne l'hallali d'arrière-saison
Pleure biche peureuse, pleure oiseau blessé
Craintifs chevreuils la mort, la mort veut passer
La mort est passée
L'eau s'en est allé au fond du vallon
L'eau s'en est allé, a passé le pont
Le brame des âmes s'en enfin levé
Etonnante dame a pleuré
Pleure biche peureuse, pleure oiseau blessé
Craintifs chevreuils la mort, la mort veut passer
La mort est passée
THE BLUES
Instrumental
NE T'ATTENDS QU'A TOI SEUL
Ne t’attends qu’à toi seul
As-tu peur d’avancer
La femme est ennuyeuse
Ne quitte pas le regard
Ne t’attends qu’à toi seul
Au bord de la rivière
Etre dedans ou pas
Fait vaguement sourire
Perdu dans les collines
Tout file entre les doigts
Tout est celui d’un autre
Rien n’est écrit dessus
Ne t’attends qu’à toi seul
Regarde dans la glace
Laisse le plaisir te mordre
Ne t’attends qu’à toi seul
Et quand ton tour arrive
Laisse ta langue natale
Enfoncer chaque touche
Quand le seul choix à faire
Est celui de pleurer
En chansons d’origine
Ne t’attends qu’à toi seul
La télé est en panne
Laisse tomber la neige
Ne t’attends qu’à toi seul
Écarte le tissu
C’est ton essence même
Ne t’attends qu’à toi seul
Reste derrière les vaches
Pense au pelage roux
Qui passe dans ta voix
Ne t’attends qu’à toi seul
En instinct de jouir
Cours comme à la plage
Vers la rangée de filles
Ne t’attends qu’à toi seul
Sinon c’est le martyre
La passion comme fin
Traverse les cimetières
Ne t’attends qu’à toi seul
Chaque chambre est commune
L’amour en est la cause
Ne t’attends qu’à toi seul
La fente du volet
Est une vaste plaine
Viens y poser tes lèvres
Dans ce duvet de cygne
Reste le locataire
Dans cette ville d’eau
Tout est mare de sang
Ne t’attends qu’à toi seul
L’abbaye est en ruine
Car l’amour d’autrefois
Était feu sans fumée
Ne t’attends qu’à toi seul
La salope t’attend
Ne t’attends qu’à toi seul
C’est grand jour de marché
Aux hameaux transparents
Voilà le jour prévu
En garçon boulanger
Viens gagner la partie
Sens-tu l’effet produit
En disant j’essaierai
Lèvres rouges entr’ouvertes
Cherche un point culminant
Au pays menacé
Fait comme la jeunesse
Ne t’attends qu’à toi seul
L’obscurité épaisse
Montre certaines choses
Ne t’attends qu’à toi seul
Sur la rive opposée
La fille s’est endormie
Par pure charité
Ne t’attends qu’à toi seul
Préserve ton histoire
Le chemin est précaire
L’auberge est défendue
Les cordes des guitares
Peuplent le paradis
Avance dans le métier
Quand pendu au gibet
Ton âme sera folle…
UN HOMME OU BIEN
J'ai marché sur l'hydre du cerveau
Marché sur la bête levée tôt
J'ai passé la porte en dansant
J'ai pensé aux enfants
Alors que la mer et les forêts
Dansaient sous les coups d'un vent d'été
Perdu sur la pente étoilée
J'ai failli tout lâch
Que serait un homme ou bien
Que serait la chose
Que serait la chose ou bien
Le colchique roux, un baleinier
Et même Andromède dans son filet
Tournent en mon esprit à me chanter
C'est bon d'être cinglé
On s'accorde à dire que le frisson
Que le truc ne vaut pas la chanson
Perdu dans la trop grande maison
J'ignore toujours mon nom
Que serait un homme ou bien
Que serait la chose
Que serait la chose ou bien
On s'est dit qu'importe, va le temps
Chaque chose emporte de son sang
Pris dans la dragonne du pêché
J'ai bien cru y passer
Il y avait un âne et des brebis
Un renard fou et quelques pies
Coincés entre les lèvres du rocher
J'ai cessé d'y penser
Que serait un homme ou bien
Que serait la chose
Que serait la chose ou bien
YES SIR
La peine fait mon lit
La peine fait mon visage
A peine ai-je souris
Je redeviens un nuage
C'est ma vie
Une vie à fleur de peau
C'est ma vie
Une vie de terre et d'eau
Yes Sir !
Mon cœur embrasse tout
Mon cœur en tout est volage
Mon âme embrasse tout
Mon âme est une garce
Mais c'est ma vie
Une vie à fleur de peau
C'est ma vie
Une vie de terre et d'eau
Yes Sir !
La peur m'embrase tout
La peur fait mon bagage
La peur m'embrase tout
La rage ne me va pas
C'est ma vie
Une vie à fleur de peau
C'est ma vie
Une vie de terre et d'eau
Yes Sir !
La mort m'inonde tout
La mort me désarme
Mon absence dans tout
Me fait perdre courage
C'est ma vie
Une vie à fleur de peau
C'est ma vie
Une vie de terre et d'eau
Yes Sir !