MuraTextes
LES JOURS DU JAGUAR
Le tourment et le désespoir
Remplissent les jours du jaguar
Tout juste bon à garder des oies
"Papillotes flottant dans le vent
Sillons et fossés dans son âme
Tout juste bon à garder des oies
Dieu comment capturer un coq
Dans cette trop grande forêt
Me chuchote un bébé féroce
Dis saurons-nous un jour aimer
On use du vagin des pauvres
De tout faisan multicolore
On s'organise en musc en réséda
Ce désert est absurde
Ce bonheur comme un grand sommeil
Où tout s'atomise en musc en réséda
Dieu comment capturer un coq
Dans cette trop grande forêt
Me chuchote un bébé féroce
Dis saurons-nous un jour aimer
Petite guêpe personnelle
Dans l'azur volent nos souvenirs
Descendant peu à peu pour mourir
Je commence à ne rien comprendre
Imagine d'où je t'écris
Descendant peu à peu pour mourir
Dieu comment capturer un coq
Dans cette trop grande forêt
Me chuchote un bébé féroce
Dis saurons-nous un jour aimer
Dieu comment capturer un coq
Dans cette trop grande forêt
Las, chuchotis à l'artère aorte
Tout le système est avarié
A LA MORTE FONTAINE
A la morte fontaine
M'en allant promener
J'ai trouvé l'eau si belle
Que je m'y suis baigné
J'ai trouvé l'eau si belle
Que je m'y suis baigné
A la morte fontaine
Amour, mon aimée
J'ai trouvé l'eau si belle
Que je m'y suis baigné
A la morte fontaine
Amour, mon aimée
J'ai trouvé l'eau si belle
Quelle âme de damné
A la morte fontaine
Amour, mon aimée
J'ai trouvé l'eau si belle
Que je m'y suis baigné
A la morte fontaine
Amour, mon aimée
A la morte fontaine
Quelle âme de damné
J'ai trouvé l'eau si belle
Que je m'y suis noyé
LA MALADIE D'AMOUR
C'est la maladie d'amour
Qui nous apprend à ne jurer de rien
C'est la nature de mon sang
Par le sang oui l'amour me tient
Et je passe toutes mes nuits
En idées de bonheur
Au soleil de votre vie...
Je ne sais dire votre nom
Mon désir ça je le savais
Et où est votre maison
Mon plaisir ça je m'en doutais
C'est la maladie d'amour
Qui nous tient le corps
Cette odeur de toujours...
C'est licorne qu'on effleure
Son silence nous fait trembler
Partout les yeux la lueur
De celles qu'on reconnaît
Voilà parade d'amour
Sexes qu'il faut ajuster
Sur la piste des beaux jours...
C'est la maladie d'amour
Qui nous tient le corps trempé
C'est la manie des toujours
Qui sait si bien nous faire chanter
Sur le mol lit de fleurs
Où s'échangent nos baisers
Et le rêve dont on meurt
(Mourir sous vos baisers)
LE MOU DU CHAT
Quand le passé nous saisit
Dans ces lieux de vague à l'âme
Sous les grands arbres de l'ennui
Une lubie nous enflamme
Se tendent voiles du pêcheur
Dans nos prunelles azurées
Nom de dieu rev'là, rev'là l'heure
De l'emberlificoté
On lit dans le corps des volailles
Dans un hachis parmentier
Au moment le plus select on
On mange le mou du chat
Voyant tout ce qui nous distingue
Distingue des autres oiseaux
Sous les ors de ce bastringue
Oh ba lo ba lo ba lo
Un haut le coeur pour le gazoil
Dans ce siècle enténébré
Au fond de la boue impalpable
On voyage autour d'un chapeau
Je t'aime, est-ce que ça te regarde
Je vois les choses de mon lit
Mon ruisseau tarit l'océan
Bah, tant pis, tant pis, tant pis
Aussi bleue qu'est bleue cette mer
Où la mort nous viendra
J'entends déjà morne langueur
Dans toute excitante voix
Au train où va votre folie
Faudra-t-il vous piquer
Autant c'était joli joli
Ce ronron des attardés
Car dès lors comme on chante
Dans la plaine tous les ans
Le moujik a eu son heure mais
Mais a fait peur aux enfants
Fraiseuse, broyeuse, aplanisseuse
Au gosier de l'animal
Pense à ces milliards d'exemplaires
Et touche plus au mou du chat
Dans mon esprit chants délirants
Accourent pour me soutenir
Au cadavre rose et charmant
Je cours chercher de l'eau
Tatiana reprends des couleurs
Sous ses fourrures ses colliers
Et me v'là dans toutes ces vapeurs
Tout emberlificoté
Pris dans cette humeur vagabonde
Qui me vient d'outre-océan
Aux premiers frissons de l'homme
J'imite le cri du paon
Mais ouf, une odeur de narcisse
Me reprend l'âme et le corps
A la mesure de l'envie
Ah ben là, d'accord, d'accord
TANT LA VIE DEMANDE A MOURIR
Tant la vie demande à mourir (bis)
Tant débordent nos rivières
Tant le vent emporte poussières
Tant la vie demande à mourir
Tant la vie demande à aimer (bis)
Tant d'hormones, d'aventures
Tant de nous qui part en sciure
Tant la vie demande à aimer
Mais tant la vie demande à mourir
Et tant la vie demande à aimer
Je ne peux aimer mourir
Tant la vie demande à rêver (bis)
Tant de sucs à s'imbiber
Tant de sève tant de baisers
Tant la vie demande à rêver
Tant la vie demande à jouir (bis)
Tant de traces, de pensées
Tant de vibrations de glaciers
Tant la vie demande à jouir
Mais tant la vie demande à aimer
Et tant la vie demande à mourir
Je ne peux aimer mourir
Tant la vie demande à aimer (bis)
Tant de chevreuils, de dahlias
De testostérone pour ça
Tant la vie demande à aimer
Tant la vie demande à mourir (bis)
Tant de griffes à ce gosier
Tant de nous demande à téter
Tant la vie ne veut pas finir
Tant la vie demande à aimer
Mais tant la vie demande à mourir
Je ne peux aimer mourir
Tant de chaleur dans l'entrepont (bis)
Tant de lupins en rangées
Tant de brouillard, oh mon aimée
Tant la vie ne veut pas finir
Mais tant la vie demande à aimer
Et tant la vie demande à mourir
Je ne peux aimer mourir
LE CRI DU PAPILLON
V'la la bouche de l'enfer
On en connaît un rayon
On peut plus nous la refaire
On en connaît un rayon
Il t'arrache les bruyères
Mais tu connais même pas son nom
Croix de bois, croix de fer
Oui c'est le cri du papillon
C'est le cri de la terre,
Des oiseaux et des poissons
Depuis toujours il opère
Dans toute imagination
Il t'arrache les bruyères
Mais tu connais même pas son nom
Croix de bois, croix de fer
Oui c'est le cri du papillon
Pas de soupir, pas de larme
Ça ne dérange pas les passants
Ce petit rien qui empire
J' le crois pas, personne entend
Il t'arrache les bruyères
Mais tu connais même pas son nom
Croix de bois, croix de fer
Oui c'est le cri du papillon
ZIBELINE TANG
Ring ring ring, v'là l'amour mon dieu je m'emporte
Quand plus rien ne va cet amour qui va frappe à ma porte
Ring ring ring par le grand jour ensoleillé
Le reflet du jour mosaïque amour vient m'aveugler
Oh, mais l'amour m'emporte
Ring ring ring à la grande horloge j'entends
Au rythme des pas avancer la barque des amants
Ring ring ring v'là le bleu, le calme est troublant
Le long fleuve Amour m'encercle ce jour où je descends
Oh, mais l'amour m'emporte
Ring ring ring trompettes de la renommée,
Sonnez Zibeline, princesse de Chine est arrivée
Ring ring ring les jours étaient longs, insensés
J'arrive oh j'accours mystérieux amour je le savais
Oh, mais l'amour m'emporte
Ring ring ring tout n'est donc que jeu, temps perdu
Il n'y a pas de vie, sans ce tendre bruit, cet inconnu
Oh, mais l'amour m'emporte
LILITH
Hello Lilith
Quel amour propre
Ne faire qu'un
Avec les fleurs
Hello Lilith
Je croule
Sous la neige
La neige
De ton pommier
Hello Lilith
Dans tes flocons
Je glougloute
Hello Lilith
Gorgée de lait
Pour mes poumons
Mes nuages
Hello Lilith
Sur ton cresson
Quelle contumace
Ma Lilith
Hello Lilith
Gonfle le sein
Un lac pareil
Tout à moi
Lilith
Comme un fox
Dans ton terrier
Tout à moi
Hello Lilith
Quel amour propre
Ne faire qu'un
Avec toi
C'EST L'AME QU'ON NOUS ARRACHE
Le mal que fait le bon
Le mal que fait le beau
Et voilà pour les amants
Tout un art du chaos
Corina...
C'est plus le coeur que je sache
Non, c'est l'âme
Qu'on nous arrache
Nous ont tué la grive
Nous ont pris le renard
Et ces cons jour et nuit
Matent les funérailles de ça
Corina...
C'est plus le coeur que je sache
Non, c'est l'âme
Qu'on nous arrache
Nous aurons pris le style
A nul autre pareil
Et nous voilà stupides
Soudain privés de nos pieds
Corina...
C'est plus le coeur que je sache
Non, c'est l'âme
Qu'on nous arrache
Fini le temps du sexe
Pour se soigner la voix
Nous ont pris l'épervier
L'ont transformé en proie
Corina...
C'est plus le coeur que je sache
Non, c'est l'âme
Qu'on nous arrache
Enflammé le bivouac
Nous ont violé la joie
Et chacun dans son enclos
Bouffe de cette merde là
Corina...
C'est plus le coeur que je sache
Non, c'est l'âme
Qu'on nous arrache
M'ont fait en jerricane
A ce que je peux en voir
Un engin de chauffage
Je peux plus supporter ça
Corina...
C'est plus le coeur que je sache
Non, c'est l'âme
Qu'on nous arrache
DE LA COUPE AUX LEVRES
De la coupe aux lèvres n'aurions-nous pas assez
Assez dit "Je t'aime" à celles qu'on aimait
De la coupe aux lèvres se passe une vie
Meurt la sentinelle de soif et d'appétit
De la coupe aux lèvres d'Aden à Djibouti
Montagnes de sel
De la coupe aux lèvres adieu Jérimadeth
Ollé !
De la coupe aux lèvres en danse de Saint-Guy
En peau de vipère que vous étiez jolie
De la coupe aux lèvres sur le chemin des Dames
N'aurions-nous pas tous rêvé d'un jus de pommes
De la coupe aux lèvres à peine dans ce taxi
Qu'est venue l'appel : "je vous attend dans mon lit"
De la coupe aux lèvres s'envolecormoran
De la coupe aux lèvres de la ville à Roissy
Quel est cet appel, le vice m'étourdi
De la coupe aux lèvres du ciboire aux Cieux
La passe est cruelle
De la coupe aux lèvres n'aurions-nous pas assez
Prié la rivière de retrouver son lit
De la coupe aux lèvres en destin fabuleux
"Oh vous me faites porter peine"
De la coupe aux lèvres se réveille Médor
Passe Rasmussen, en frémit le Drap d'or
De la coupe aux lèvres en teintes mordorées
De nuit va l'absinthe qui vient nous enivrer
De la coupe aux lèvres radis noir ou freux
Je vois votre sève passer dedans vos yeux
De la coupe aux lèvres, "Eh félibrige ivrogne
Tu veux que je te prête mon peigne, oh..."
De la coupe aux lèvres d'Aden à Djibouti
Montagnes de sel
De la coupe aux lèvres adieu Jérimadeth
Ollé !
ON NE PEUT RIEN EN DIRE
avec Armelle Pioline
On ne peut pas dire que c'est une erreur (bis)
Mais pas dire le contraire non plus
On ne peut rien
On ne peut pas dire que c'est une bête (bis)
Mais pas dire le contraire non plus
On ne peut rien
On ne peut rien en dire
On ne peut pas dire qu'il est utile (bis)
Mais pas dire le contraire non plus
On ne peut rien
On ne peut pas dire que la beauté le tienne (bis)
Mais pas dire le contraire non plus
On ne peut rien
On ne peut rien en dire
On ne peut pas le dire innocent (bis)
Mais pas dire le contraire non plus
On ne peut rien
On ne peut pas dire si c'est un pervers (bis)
Mais pas dire le contraire non plus
On ne peut rien
On ne peut rien en dire
On ne peut pas dire s'il est méchant (bis)
Mais pas dire le contraire non plus
On ne peut rien
On ne peut pas dire qu'il est gentil (bis)
Mais pas dire le contraire non plus
On ne peut rien
On ne peut rien en dire
LE REVOLVER NOMME DESIR
J'ai repris mes esprits
Dans la chambre fait un tour
Mon pauvre Jean-Louis
Débarrasse-nous de cette gourde
Laisse tomber, elle m'a dit,
Tu n'es plus de mon ressort
L'escalade c'est bien joli mais...
J'ai dit et les embruns
C'était pour quoi petite ?
Pourquoi au matin
C'est le diable qui invite
Laisse tomber elle m'a dit
Allez ouste
L'enfilade c'est bien joli mais...
Amour Madelon...
Pourquoi tu ricanes ?
C'est quoi ton vrai nom
Que je te crève
Pauvre malade
Laisse tomber, elle m'a dit,
Tu n'es plus de mon ressort
L'enfilade c'est bien joli mais...
J'ai dit "Eh ! amour"
Pourquoi le rêve passe
Mauser, Beretta
Voilà donc les seuls camarades
Laisse tomber elle m'a dit
Tu me files les pétoches
Redeviens léger léger
C'est en plume que je t'adore
Laisse tomber mon ami
Redeviens léger léger
C'est aux plumes que je t'adore
SE METTRE AUX ANGES
Car tout est baratin
Luisant d'humidité
Une rivière dans la gorge
Qu'est-ce que je t'avais dit !
On se souvient qu'on aime
Par besoin de meurtrir
Hé ! Garde les yeux clos
On va se mettre aux anges
Nous voilà lieutenant
C'est la sortie d'un bal
Brillante de cyprine
Dans son juste milieu
On trouve sa mortelle
Les lèvres distendues
Salive que nos mots
On veut se mettre aux anges
Du venin dans les rêves
Partout ce règne atroce
Étouffant nos émois
De nuit dans un chiffon
Pour quelques centimètres
Munis d'un mousqueton
Hé ! Garde les yeux clos
On va se mettre aux anges
S'accomplit le désir
Par la gent féminine
Par la bouche qui suce
Au salut de nos âmes
En stricte intimité
Sous ta peau de faïence
Hé ! Garde les yeux clos
On va se mettre aux anges
QUI EST CETTE FILLE
Qui est cette fille, d'où vient cet émoi
Ce diamant qui brille à l'entrecuisse de la joie
Qui est cette fille, quel est cet amour
Que je déshabille dans l'ombre épaisse de la tour
Est-elle divine, qui lui a conté
Malheureuse fille, la fausse trame que l'on est
Est-elle câline, que dire ce jour
Qu'elle se marie avec l'écorce de l'amour
Qui est cette fille, l'humide secret
Que je déshabille dans la pénombre de juillet
Quel est ce mystère, quelle est cette envie
Qui me désattelle alors de tout ce que je vis
Quelle vaguelette, quel nouveau jouet
Quel orgasme vain pour être sûr d'exister
Quelle douce Justine, quel doux carabin
Quel plaisir de fille fin comme le fil qui me tient
Qui est cette fille, ce rêve incarné
Cet ange du ciel saura-t-il me pardonner
Quelle est cette prise, ce curieux maintien
Caractéristique des malheureux lendemains
Ce sont yeux qui brillent, quenottes de chat
Salives et soupirs mêlés une première fois
Un rêve liquide dans ma nuit d'été
Tout pour une fille qui se pâme retournée
EMOTION
avec Armelle Pioline
C'est dans un miroir
Que je viens vous voir
En réflexion
Sur un quai de gare
Il se fait bien tard
Nous attendons
Puis le requin blanc
Remonte le temps
Je vous retrouve à présent
Voulez-vous d'un chant
Pour votre ex-amant
Déchiqueter ce moment
You mean emotion,
My emotion...
Le bonheur tout nu
Se croque tout cru
Nous nous aimins
Étrangers aux larmes
Aux fausses alarmes
De vrais champions
Puis le requin blanc
Remonte le temps
Je vous retrouve à présent
Voulez-vous d'un chant
Pour votre ex-amant
Déchiqueter ce moment
You mean emotion,
My emotion...
Notre chute en vrille
Jamais amortie
Par des chansons
Des copeaux de nuit
Bientôt l'incendie
Nous renonçons
Puis le requin blanc
Remonte le temps
Je vous retrouve à présent
Voulez-vous d'un chant
Pour votre ex-amant
Déchiqueter ce moment
You mean emotion,
My emotion ?
LE CONTENTEMENT DE LA LADY
A l'entrefesson de ça
Va le contentement de la Lady
En mousse délicate
Va le contentement de la Lady
Chaleur velue de nous
C'est le contentement de la Lady
Dans le contentement de la Lady
Le contentement de la Lady...
Le sang prend les devants
Par le contentement de la Lady
A m'en vermillonner
Dans le contentement de la Lady
Ainsi qu'un tourtereau
Dans le contentement de la Lady
C'est le contentement de la Lady
Dans le contentement de la Lady...
Dans l'enclos des volcans
Va le contentement de ma Lady
Par chemins cérébraux
Va le contentement de m Lady
Rond comme un pommier
C'est le contentement de ma Lady
Dans le contentement de la Lady
C'est le contentement de la Lady...
Voilà le noir mélange
C'est le contentement de la Lady
Nous croisons aux Hébrides
Par le contentement de la Lady
En nuage de foudre
Par le contentement de la Lady
C'est le contentement de la Lady
Dans le contentement de la Lady...
Anémone du soir
C'est le contentement de la Lady
Vient la rouille à ma gorge
Par le contentement de la Lady
En mots de sa tribu
C'est le contentement de la Lady
Le contentement de la Lady
C'est le contentement de la Lady...
Vous met la mort aux yeux
C'est le contentement de la Lady
C'est l'approche d'un oued
Que le contentement de la Lady
C'est boire au fond d'une âme
Que le contentement de la Lady
Dans le contentement de la Lady
C'est le contentement de la Lady...
Monté sur la falaise
Par le contentement de ma Lady
En bouc amoureux
Dans le contentement de ma Lady
Je vois la Croix du Sud
Par le contentement de la Lady
C'est le contentement de la Lady
C'est le contentement de la Lady...
LE VOLEUR DE RHUBARBE
Il fait grand beau
Partout on fane
Au bord de l'empreinte
Du glacier
Alors mon esprit
Prend par Lusclade
Grisé par les senteurs
De juillet
Soudain une faible flamme
Jaillit dans cette obscurité
Tiens... le voleur de rhubarbe
Humanisant bêtes
Dedans son âme
Aménageant fontaine
Aux oiseaux
Cigales et fourmis
En belles dames
Voilà à l'entame
Petit Bertzo
Rêvant de génisses
Redoutables
Jaillit dans cette obscurité
Tiens... le voleur de rhubarbe
En chasseur de nuit
Dans ma montagne
Quand la lune vient
M'interroger
Je prends alors par
La Compissade où je
M'étais cru à liquider
Quand tenant ses ailes
Comme une femme
Jaillit dans cette obscurité
Tiens... un voleur de rhubarbe
Vivant le martyr
Sans être au ciel
Des fauvettes humaines,
Je voyais
Et j'emmenais Cathy
Pour sa fête
Regarder le taureau bander
Je la revois tenant mes ailes
Entre Rocher de l'Aigle
Et Eau salée
Tiens... le voleur de rhubarbe
De retour dans ce beau plumage
Au bord de l'empreinte
Du glacier
"Tomba lo bourdji"
Va reste sage n'attise pas
Cendres du passé
Comme s'efface le mirage
Je me surprends à grimacer
C'est bon je préfère toujours
La rhubarbe
Tiens... le voleur de rhubarbe
LE DESARMEMENT INTERIEUR
Te voilà couteau à la main
A jurer je n'aime plus rien
Le tout d'admirable manière
Désarme-moi ça
Militaire
Désarme-toi
Oui ce n'importe quoi est tout
Son caractère métrique te rend fou
Prends des leçons particulières
Désarme-moi ça
Militaire
Désarme-toi
Au risque d'être enceint de ça
Tu ne rêves que de combats
Si tout le monde aime la guerre
Désarme-moi ça
Militaire
Désarme-toi
En alpiniste ou en curé
Piller l'épave reste le sujet
Étouffe la bête héréditaire
Désarme-moi ça
Militaire
Désarme-toi
Te voilà un taureau ailé
Une crampe de dieu à méditer
Rouge est la gueule de Cerbère
Désarme-moi ça
Militaire
Désarme-toi
Tiens voilà le corps du héros,
Très réussi sur son chariot
Alors cramoisie est la matière ?
Désarme-moi ça
Militaire
Désarme-toi
ELLE PLEURE
Elle pleure
Elle ne sait jamais
Pourquoi
Pour un oui
Pour un non
Comme ça
C'est sa façon
D'y penser
Elle pleure
A minuit
Sur l'oreiller
Sous la douche
Elle pleure au ciné
C'est sa façon
De passer
Sa vie lui semble
Être une vraie folie
Sans queue ni tête
Tout riquiqui
Elle voudrait
Partir d'ici
Retrouver la longue nuit
Elle pleure
Son chien se demande
Pourquoi
Quelles fuites d'âme
Ici-bas
Est-ce façon d' y penser ?
D'un pleur
Elle assomme une fourmi
Qui débitait un spaghetti
C'est une autre façon
De passer
Sa vie lui semble
Être une vraie folie
Sans queue ni tête
Tout riquiqui
Elle voudrait
Partir d'ici
Retrouver la longue nuit
Elle pleure et ses larmes
Feront ruisseau
Puis rivière puis fleuve
Et bientôt
Sur la mer viendront planer
Si elle pleure
De gros nuages de pluie
Qui passeront sur sa vie
Et lui donneront
L'envie de pleurer
Sa vie lui semble
Être une vraie folie
Sans queue ni tête
Tout riquiqui
Elle voudrait
Partir d'ici
Retrouver la longue nuit
Elle pleure
Humide du monde
Assez
Elle se voit en
Citron pressé
C'est une autre façon
D'y penser
Elle pleure
Elle se mélange
A la pluie
A la mer
Aux salsifis
Sa familière
Façon d'y penser
Sa vie lui semble
Être une vraie folie
Sans queue ni tête
Tout riquiqui
Elle voudrait
Partir d'ici
Rejoindre le salsifis
LE SALAUD
Si tu crois ton coeur
Commettre une erreur
Si tu crois ta vie
Mal aimée ici
Pourquoi noble coeur
N'être pas vainqueur
Et passer ta vie
A aimer
Aimer ici
Si tu crois ta vie
Être mieux ailleurs
Réfléchis bien serré
Si tu crois qu'ailleurs
Est bien mieux qu'ici
Ne m'embrouille pas
J'ai peur
Si tu crois ton coeur
Commettre une erreur
Réfléchis bien serré
Si tu crois qu'ailleurs
Est bien mieux qu'ici
Ne m'embrouille pas
J'ai peur
Et pourquoi le coeur
Commettre une erreur
Et pourquoi la vie
Être moche ici
Pourquoi noble coeur
N'être pas vainqueur
Et passer ta vie
A aimer
Aimer ici
LA NATURE DU GENRE
C'est la nature du genre il faut rêver
S'enfermer dans sa chambre, s'y coltiner
C'est la nature du genre, Maître en oubli
On sort de sa chambre tout ragaillardi
Se voir dans une glace, défier sa surface et se maudire
Fixer une grimace, se la garder toute la vie !
Non
C'est la nature du genre, dur d'être soi
Quand viennent en avalanche, tant d'autres moi
C'est la nature du genre, s'en façonner
Un genre de dilettante, hips ! toi au pied !
Alors fini grimace, on sort de sa mélasse, on sourit
De se voir dans la glace, nous met et ça agace, fier d'être en vie
C'est la nature du genre, abandonner
Jeter toutes souffrances dedans l'évier
C'est la nature du genre, en rigoler
Se faire des avances, ne plus se gerber
Vivre en gastéropode, en gentiane, en Poulidor
Jouir du seul bien qu'on honore dès matin, être heureux d'exister
Alors fini grimace, on sort de sa mélasse, on sourit
De se voir dans la glace, nous et et ça agace, fier d'être en vie
GEL ET ROSEE
On a pris sur nous gel et rosée
On a pris sur nous toute la beauté
On a pris sur nous le gel
On a pris sur nous la rosée
Pris tous ces tourments pour rien
Pris sur nous gel et rosée
On a pris sur nous rêve et péché
On a pris sur nous toute la beauté
On a pris sur nous le rêve
On a pris sur nous le péché
Pris tous ces tourments pour rien
Pris sur nous rêve et péché
On a pris sur nous flammes et glaciers
On a pris sur nous toute la beauté
On a pris sur nous les flammes
On a pris sur nous les glaciers
Pris tous ces tourments pour rien
Pris sur nous flammes et glaciers
On a pris sur nous vice et bonté
On a pris sur nous toute la beauté
On a pris sur nous le vice
On a pris sur nous la bonté
Pris tous ces tourments pour rien
Pris sur nous vice et bonté
On a pris sur nous l'obscurité
On a pris sur nous toute la beauté
On a pris sur nous l'obscur,
Pris sur nous l'éternité
Pris tous ces tourments pour rien
Pris sur nous l'obscur éternité
Pour Dominique Laboubée
L'ABSENCE DE VRAI VIE
C'est l'absence de vie
Qui nous brise le coeur, ma
L'absence de vraie vie
Qui nous aura mis dans cet état
C'est nos absences à l'heure
Qui nous auront mené ici
C'est l'absence de vie
Qui nous brise le coeur, ma
L'absence de vraie vie, ma...
C'est l'absence de vie
Qui détruit le bonheur, ma
L'absence de vraie vie
Quand je gueule comme un putois
C'est l'absence de vie
Qui nous aura mis dans l'erreur
L'absence de vraie vie
Qui nous brise le coeur, ma
L'absence de vraie vie, ma...
Je veux partir d'ici
Ça me brise le coeur, ma
Je veux passer la rivière
Voir de l'autre côté ce qu'il y a
C'est nos absences à l'heure
Qui nous auront mené ici
Je peux pas me faire à l'enfer
A l'enfer où tu vis, ma
L'absence de vraie vie, ma...