MuraTextes
JIM / WASHINGTON / NEW YORKER / BANG BANG / AU MONT SANS SOUCI / LE FIER AMANT DE LA TERRE / BELGRADE / AMI AMOUR AMANT / POLLY JEAN / LES HERONS / NU DANS LA CREVASSE / VIVA CALEXICO
Muragostang
JIM
Jim
Murmurant
A cheval
Emouvant
Dans la nuit de son âme
Ivre comme une tige
Que le monde étonne
Puis pris de vertige sous la grande étoile
Où il vit
Il sent dans son cœur
L'hérédité des Flynn
Ces voleurs de splendeurs
De concessions de mines
Entre Prince et Spring
Sur le grand domaine
Où toute beauté prise
Sans fin se démène
Good night Jim
Never on such a night have lovers met...
Il n'a plus de frissons
Aux frissons de la Belle
Dans les cordes
Sous une pluie surhumaine
Quel est ce mystère
Mais que font les dieux ?
Sur ce carrousel
D'orgueil et de feu
Où on vit
As-tu vu manquer ton âme
As-tu vu manquer...
Entre Prince et Spring
Sur le grand domaine
Jim
Murmurant
Aime en criminel
Never on such a night have lovers met...
WASHINGTON
Où vous met-on l'Indochine?
Et le corps de Lumumba?
Alors toujours à l'émouchine
Hé Washington
Où met-on la mer d'Aral?
Où vous couche-t-on Pénélope?
Faut aimer jouer des coudes
A Washington
Où met-on le kurde Apache?
et l'épouse de Fernando?
Alors toujours à l'émouchine
Hé Washington
Où vous met-on Ochalan?
Où doit-on parker la Twingo?
Maintenant que tout le monde dîne en ville
À Washington
NEW-YORKER
Soudain les dimensions peinent
puis un jour pareil au même
on se dit assez rêvé
tiens pourquoi pas new-yorkais?
On compte les fuseaux horaires
on se bouscule les manières
on se dit putain poussière
vole dans une autre lumière
On loue de grandes automobiles
on croise des milliers de filles
on se sent l'esprit tranquille
new-yorker en new-yorkais
Un jour revient le spleen
d'une autre guitare on s'entiche
elle a un prénom rêvé
new-yorker en new-yorkais
Viennent alors d'autres chansons
qui nous surprennent par ce ton
ce ton un peu moins fragile
qui nous laisse tout étonné
On traîne les soirs au Tonic
voir ce Marc Eitzel que l'on flique
on pense que viens-tu chercher
new-yorker en new-yorkais?
Puis la neige fixe nos pas
on sent d'où l'on vient où l'on va
dis qu'y a-t-il à changer
new-yorker en new-yorkais?
On sent une affaire de style
on est dans le difficile
on sait que tout recommencer
serait aussi vain que de prier
On file dans un autre club
où l'autre Marc
jusqu'à plus d'heure
laisse toutes les notes danser
new-yorker en new-yorkais
On sait que la musique est amour
qu'il ne faut plus tourner autour
même si nos mots en français
ne réparent que de l'usé
C'est dur le choix d'une vie
quand on a plus le choix du pays
un jour pas plus avancé
on se dit, tiens, faut rentrer
Pour quelques mois au moins
new-yorker en new-yorkais
BANG BANG
Tous vos désirs me dominent
Tous vos rires tous vos enchantements
Chaque geste
Même inutile
Mêle au désir un affolement
Est-ce ainsi d'écorce
Fille
Que l'on va au monde épais
En quelques battements de cils
Que la pluie de-ci de-là
Inonde
Avez-vou vu le contour
Est-on encore loin du Pacifique
Eh ! Louison gueule d'amour
Attends-tu que te défigure le cockpit
Est-ce ainsi d'écorce
Fille
Que l'on va de-ci de-là au monde
En quelques battements de cils
Que la pluie de-ci de-là
Inonde
Bang bang bang
You shot my heart...
C'est le monde qui s'arc-boute
Dans quelques instants nous verrons les cieux
De la piste
De l'autoroute
Où l'on jure que l'on est amoureux
Est-ce ainsi d'écorce
Fille
Que l'on va de-ci de-là au monde
En quelques battements de cils
Que la pluie de-ci de-là
Inonde
Bang bang bang
You shot my heart...
Est-ce ainsi d'écorce
Fille
Que l'on va de-ci de-là au monde
Mais jetez quelques instants
Votre doux regard
Au fond des tripes
Bang bang bang
You shot my heart...
Mais qu'auriez-vous fait sans moi, mes petits chats?
Eh bien... obéi comme des cadavres!
Mais qu'auriez-vous fait sans moi, mes petits chats?
Eh bien... obéi comme des cadavres... tiens!
AU MONT SANS-SOUCI
Les enfants forment une ronde
Les monos sont jolies
Allez suer belles têtes blondes
Aux Thermes de Choussy
Allez soigner à l'arsenic
Vos souffles affaiblis
L'air est si doux dans la bruyère
Au Mont Sans-Souci
Dieu les enfants aiment la sieste
- D'eau tout étourdis -
Les filles de Cadet Roussel
Pendant ce répit
Venaient pour une heure à peine
Voir les gars du pays
Venaient chanter dans la bruyère
Au Mont Sans-Souci
J'en pinçais pour une infirmière
Une brune plutôt jolie
Je suivais comme Davy Crockett
Son large parapluie
Au Ciné Vox elle m'emmenait
Voir un Guitar Johnny
Je n'avais qu'une idée en tête
Le Mont Sans-Souci
J'aimais déjà dire je t'aime
Je t'aime je lui dis
Je savais que dans une semaine
Elle serait loin d'ici
Tous ces amours de courte haleine
Embellissaient nos vies
D'un éclat mauve de bruyère
Au Mont Sans-Souci
Les baisers le doux manège
Viens donc je te suis
Sauras-tu tenir ta promesse
Et m'aimer cette nuit
Quand s'entrouvraient à la lumière
Les Portes du Paradis
J'aurais passé ma vie entière
Au Mont Sans-Souci
Herbe têtue rouge calèche
Toboggans rentrés
Le temps est long qui nous ramène
Les filles avec l'été
Quand l'éclat mauve délétère
N'éclaire plus ma vie
Je vais dormir dans la bruyère
Au Mont Sans-Souci
LE FIER AMANT DE LA TERRE
Je suis du peuple nu qui se déchire en toi
Sur des chairs inconnues en un violent combat
Dans ce monde moderne je ne suis pas chez moi
Merci pour tant de peine mais je ne t'aime pas
Je suis un étranger dans tes wagons d'amour
Volage j'attendrai patiemment mon tour
Sur des révolutions qui n'éclateront pas
J'ai bâti ma raison oui méfie-toi de moi
J'avance dangereux fort comme l'ours blanc
Humide au fond des yeux violent comme un enfant
Si ton piège est ce coeur doublé de camélias
Qui traîne dans ma rue l'ours te le crèvera
Je te laisse imbécile avancer dans la joie
Le ver est dans le fruit il te suit pas à pas
Divine l'univers non ne t'appartient pas
Ma rage est vengeresse oui méfie-toi de moi
J'ai vécu tant d'années malade à en crever
Couché auprès d'un corps insolent de santé
Dans ce rapport de force apparent contre moi
J'ai bâti ma raison oui méfie-toi de moi
Si le temps nous sépare le temps comme un sorcier
Lui saura te reprendre ce que tu m'as volé
Tu ignores la pénombre je sais où me cacher
Moi le fumier du monde où tu veux te planter
BELGRADE
Cette conne au pluriel
Boutefeu criminelle
Et nous déconnés
En sang
Ballerine à Lausanne
A l'aise dans le dédale
Dieu que la Corrèze est liquide
Les faubourgs de Brive
La tigresse s'excite
Quel étrange nom Arkan
Tous les Nagras les pixels
No use dans ce bordel
Stop Eygurande
Faut suivre...
J'asperge au Tabasco
Ma platée d'aligot
Belgrade et deux kirs
Tak oui tak
Réfugié à Crémone
Sucé à Washington
Ai perdu tous mes amis
Il écrase sa gitane
Ane bâté le vieil âne
Allez patron et deux demis
Rendez-vous au forum
A droite après Charonne
Oradour pour mieux dire
Ou tu me termines au Phidias
Dehors comme en chasse
Belgrade ta gueule...
AMI AMOUR AMANT
Chemine l'amour
Férocement
Amour du fond des temps
Amant de la terre
Noble ami des bois
Je m'applique la loi
Sans paravent
En mélodies
Aux quatre coins
De la vie
Tour à tour
Fidèlement
Ami amour amant
Vol de pollen
Senteur libérée
Ami des champs versés
Comme un gibier fauve
Qu'excite le sang
Je vais à belles dents
Mêle au bonheur
Un peu d'effroi
De connaissance et d'émoi
Vont dans mon coeur
D'une même vie
L'amour l'amant l'ami
Si certains matins
Prêt à tout quitter
Camisole bouclée
Livré à la bise
Aux rêves mauvais
En état d'hyménée
Vient dans mon coeur
L'événement
Biologique
Renversant
Je tourne aval
Dans le courant
Ami amour amant
Repose le thym
Et la giroflée
Aux portes du glacier
Des fleurs connues
Punitivement
Pistils volent au vent
Commis de jour
Commis de nuit
Qu'elle est cette confrérie
Moi le grand rapide
Je descends
Ami amour amant
POLLY JEAN
Je voulais voir des corsaires
User des espadons
Me baigner nu dans la mer
Changer de religion
Enfin sauter du manège
Chavirer dans la nuit
Voir si je serais le même
Sur la mer en furie
J'avais rêvé de poursuivre
Sur des rochers luisants
Le galurin de PJ
Galure rouge sang
Profilée dans ses étoffes
Elle hâtait le pas
Elle embrasa
Comme fastoche
Toutes nos haies de lilas
La houle du désir
Emportait Saint-Malo
Nos cœurs évanouis
Gisaient au fond de l'eau
J'ai soulevé la mantille
Aspergé de citron
L'âme grise qu'on aspire
Je regarde et me fascine
La vague où je m'ébats
J'y vois rouler des mantilles
Que je ne connais pas
Voilà déjà que claque
Son tissu rouge sang
Elle en coiffe sa tête
Et me glace Le sang
J'avais rêvé de poursuivre...
Même pris par la police
Police des sentiments
Je garde intact mon désir
Rouge sang Dedans
Sur les mâts de misaine
Les marins vous diront
Que le galure de la reine
N'existe qu'en chansons
J'avais rêvé de poursuivre…
LES HERONS
Le vent de Fœhn et de Lombarde
Viendra déposer
Je le crains
Son blanc manteau
Mon camarade
Sur l'âme folle qui nous tient
Le vent d'Ecir sur la Limagne
A abattu tous les hérons
Partout on ne jure que mitraille
Que vengeance
Que punition
On jure par les saillies du diable
Qu'un mal qui épargne les chiens
Tuerait les amants en cascade
Tous les gens jeunes
Les gens sains
Que dans les ronces vers la Sagne
Où se retirent les hérons
En larmes bleues
D'un bleu final
Savent mourir
Les compagnons
Sait-on la Dame qui nous peine
Eprouve-t-elle un grand chagrin
Son triste cœur
Ce bois de hêtre
Nous ferait donc croire Au Malin
Si je t'écris mon camarade
C'est pour parler de la saison
Si je t'écris
C'est que le vent de Fœhn et de Lombarde
A abattu
Tous les hérons
NU DANS LA CREVASSE
Nu dans la crevasse
Prisonnier des glaces
Je n'ai plus le temps
Le temps me dépasse
Faites de la place
Je suis un éléphant
Je suis dans le vide
Perdu vers les cimes
Sur l'autre versant
Bruits de crinoline
Passent les cabines
Volent les passants
Je suis dans l'éponge
La rosière songe
Il faudrait partir
L'autre pont s'effondre
Mais que fait le monde
Serait-on trahis
Bête on assassine
Pour un triste signe
Aux déesses mortes
Je ne veux plus être
Celui qui tète
Celui qui va
How many roads to cross
How many rivers to cry
Qu'est-ce qu'elle a ma tronche
Oui j'habite aux Longes
Je suis étranger
Cette pluie qui cingle
Sur ma carlingue
C'est ça ton alphabet
Il n'y a plus de roches
Après tout qu'importe
J'étais à genoux
Je ne veux plus être
Ce pin sylvestre
Ce fond de saindoux
Nu dans la crevasse
J'ai perdu la trace
Perdu le sentier
Qui voudrait en gage
L'alliance écarlate
D'un preux chevalier
On annonce la neige
Une neige épaisse
Comme du velours
Grand mélancolique
Aspic des neiges
Pourris-moi
Pourris
How many roads to cross
How many rivers to cry
Nu dans la crevasse
Je trouve dégueulasses
Tous mes souvenirs
Hier à la poste
J'avais une mine atroce
Mais que font les gens?
Ils collent des plumes
Ont des tonnes d'amertume
Crient orang-outang
Dent de la Rancune
Il n'y a plus de plumes...
Un molosse jappe
C'est le laitier qui passe
Il n'a rien à dire
La rumeur d'en face
Fait jusque dans la glace
Des bruits alarmants
J'ai mes portes solides
Prises dans l'acide
Sur l'Oreiller Killy
Nom de Dieu de femme
Jette le harnais
Viens me prolonger
How many roads to cross
How many rivers to cry
Nue dans la crevasse
Putain de pétasse
Je suis orpheline
Au Trophée des Glaces
J'avais pris des places
L'autre jour à Tignes
Il voulait refaire
A ses ailes de vair
Des carres sans fils
Hier au Funival...
J'étais à la Daille
On voyait que dalle
Sur la Génépi
Pour la jouer poète
Il avait en tête l'Oreiller Killy
Il était volage
Dans tous les virages
En schuss allemand
Tous il vous embrasse
How many roads to cross
How many rivers to cry
Nu sous la mantille
Si Marlène passe
Dites-lui le pire
Que son homme
Brillant au Kandahar
Traîne à Chamonix
Adieu fine tige
Brute d'avenir
Brute de raison
Que l'engin m'efface...
How many roads to cross
How many rivers to cry
VIVA CALEXICO
Dans mon brouillard
J'ai lu
Arizona
Dans mon brouillard
J'ai lu
Mais tu es qui, toi?
Calexico ...
Too tough to die
J'ai lu
Regarde-toi
Lu
Profondément bête
Tu méditeras
Je ne voyais plus dans la culbute
Aimer
Mais qui peut sans façon être sûr
En terre humaine
Je suis d'Arizona
L'âme et le cœur cher Al
Tout à la fois
Jje ne voyais plus dans la culbute
Aimer
Mais qui peut sans façon être sûr
Hey! Joey, John,
Are you sure, les gars?...
Oui je vois mieux qui je suis moi là
Avec Calexico ...