MuraTextes
LA LEGENDE DOREE
Dans un tout d’asphodèle
Dans un ramage d’or
Tournent tournent mille lèvres
Qui me parlent de mort
Tarentule nouvelle
A moi Reine des prés
Dans la chose isocèle
Je ne fais que passer
En chanson triste peine
Passent passent mes jours
Qui du haut m’interpelle
Qui appelle à la tour
J’emprisonne le thème
En légende dorée
Peu de joie peu de peine
Je ne fais que passer
Tous entonnent à voix basse
La fin de ma chanson
Chanson riche en bergères
En pucelles sans nom
Viens donzelle bavarde
Viens m’offrir ta peau
Dieu m’a prié de boire
D’avaler le joyau
Arrogante femelle
Paradis de ces jours
Intrigante mortelle
Qui m’appelle à la tour
En légende dorée
J’emprisonne le chant
Qui prie mon muscle doux
De lui faire un enfant
Au bénitier de miel
Où je porte mon feu
Va ma plaie dans la tienne
Je m’y brûle les yeux
En vitesse infinie
Qui me fait en tout lieu
Soleil mélancolique
Je me prête à ce jeu
Hydre froide mortelle
En sombre destinée
Au triangle isocèle
Je ne fais que passer
Chevelure enflammée
Ivre de sentiments
Ton ennui de mortel
M’aura fait inconstant
Imprenable repère
Ohé Dame du jour
Qu’on me livre aux Enfers
Oui, je ne suis qu’amour
Infernale maîtresse
Reine des destinées
Au triangle isocèle
Je ne fais que passer
Souriceau de cathare
Tout fait de séduction
Viens ma Louve d’orage
Viens prendre ma raison
Voilà quelques images
De ma vie de troubadour
La cruelle pavane
La ronde de mes jours
L'AMOUR EN FUITE
On aime cogner sans suite
A la porte du bonheur
On engage la poursuite
On prend le chemin du cœur
Personne ce soir au gîte
On rappelle l’ascenseur
L’amour est toujours en fuite
Au dessus des Dolomites
On croît voir le bonheur
On engage la poursuite
On ravale mille pleurs
Comme un renard sous le givre
Cavalant de-ci de-là
L’amour est toujours en fuite
Pris par le vent du large
On va sans fin vers l’horizon
Tout bouffi de mémoire
On ne retient pas la leçon
Perdu dans la mémoire
A la recherche de ton nom
On s’assomme au miroir
Au rendez-vous que nous donne la déraison
C’est un sentiment mobile
Qui redoute le trépas
Cavalier de l’impossible
Partout il entend le glas
Ne sont rien les coups de triques
Dans tes alcôves givrées
L’amour est toujours en fuite
Patronnesse au cœur stupide
Idée équipée d’un con
Sombre garce des tropiques
Maîtresse de ma chanson
J’ai voyagé sur ton site
Tu changes mille fois de nom
L’amour est toujours en fuite
Je vogue autour du monde
Dans mon humeur de fin d’été
Je nargue la camarde
Je me fais le pari d’aimer
Perdu dans ma mémoire
A la recherche de ton nom
Je m’assomme au miroir
Au rendez-vous que me donne la déraison
MOUSSE NOIRE
Flot amer au gosier d’amant
Dans la boue qui va pataugeant
Doux Colin foutez donc Margot
Rien ne sais je t’ai dans la peau
Tout ça porterait à rire
Si il n’y avait le désir
A la porte dorée de mon cœur
Tout ça porterait à rire
Si il n’y avait le plaisir
Mousse noire de mon malheur
Dans mon âme s’égarent les loups
Noir chagrin garde à demi-fou
Ton orgueil téton sacré
Fait mon deuil à la nuit mêlée
Tout ça porterait à rire
Si il n’y avait le désir
A la porte dorée de mon cœur
Tout ça porterait à rire
Si il n’y avait le plaisir
Mousse noire de mon malheur
Comment faire qu’aurais-je manqué
Quelle aurore m’aura trompé
Sans repos au fond du jardin
Tu me fais un sort inhumain
Tout ça porterait à rire
Si il n’y avait le désir
A la porte dorée de mon cœur
Tout ça porterait à rire
Si il n’y avait le plaisir
Mousse noire de mon malheur
Quand se mêlent sourires aux pleurs
Au verger règne ton odeur
Tendre nonne
Nonne aux seins gonflés
Ma merveille
Ma tant aimée
L'HERMINE
J’ai perdu mon hermine
Et de rage je dis
I wanna kill you
I wanna kill you all
Enfin tout lasse
Leave me alone
Enfin tout passe
Leave me alone
Je suis au désespoir
Et de rage je dis
I wanna kill you
I wanna kill you all
Enfin tout passe
Leave me alone
Enfin tout lasse
Leave me alone
CHANTE BONHEUR
Chaque jour
Chaque jour passé
Est un jour
De bonheur
De gaité
Chaque jour
Chaque jour enfin
Est un astre
A demi qui s’éteint
Brise enfance
Les vérités
Qui tiennent ton cœur
Dans la pauvreté
Monte vague
Au sommet du jour
Eclabousse-nous
D’éternel amour
Chante bonheur
L’amour va passer
Chante bonheur
Au monde entier
Chante bonheur
Au vent mauvais
Par le cœur
De ton aimée
Tout sépare le bon grain
De l’ivraie
Par son âme
De pur-sang
Tout cavale
Contre l’armée
Du temps
Court enfance
Vers l’hydravion
Vers le serpolet
Vers la déraison
Monte vague
Au sommet du jour
Eclabousse-nous
D’éternel amour
Chante bonheur
L’amour va passer
Chante bonheur
Au monde entier
Chante bonheur
Au vent mauvais
TEL EST PRIS
S’en vont mes mots tous en vain jetés au vent
Tant se languit ton trop loyal servant
Maigres amours finiront toutes en chansons
Cruel amour par tes cruelles façons
Tel est pris au bonheur d’aimer
Tel est pris au malheur...
Mon cœur d’hiver tremble encore sous ta prière
Par devant toi j’oubliais tant ma misère
Corps aveuglés tout nous cache la beauté
Cruel amour qui ne s’ouvre qu’à moitié
Tel est pris au bonheur d’aimer
Tel est pris au malheur...
Demeure close, tombe grêle à tes tétines
Cruelle chose au pressoir cruelle fille
Tu m’as donc fait si insensé si furieux
Vaine crevasse que j’en insulte les cieux
Tel est pris au bonheur d’aimer
Tel est pris au malheur...
LES VOYAGEURS PERDUS
Tu quittes mon amour
Je suis mort
Tu ne m’aimes plus
Tu quittes triste jour
Tu retournes aux nues
Tu quittes mon amour
Déjà je ne suis plus
Qu’un oiseau de passage
Qui retourne aux nues
Nous quittons
Prisonniers de ce qui n’est plus
Orphelins de chair si confus
Nous les voyageurs perdus
Nous quittons
Vivons au hasard des rues
Pleurant ce qui jamais ne fut
Nous les voyageurs perdus
Tu quittes mon amour
Grand malheur est donc advenu
Tu quittes triste jour
Tu retournes aux nues
Tu quittes mon amour
Déjà je ne suis plus
Qu’un embrun de passage
Qui retourne aux nues
Nous quittons
Prisonniers de ce qui n’est plus
Orphelins de chair si confus
Nous les voyageurs perdus
Nous quittons
Vivons au hasard des rues
Pleurant ce qui jamais ne fut
Nous les voyageurs perdus
DAME SOUVERAINE
Malheur est advenu
Adieu chants légers
Quand se meurt de désir
L'amant oublié
Adieu joie de fontaine
Tout m'est incertain
Ainsi à ceux qui aiment
Seul souffrir convient
Tout me porte à aimer
Tel est mon destin
Tout me mène à son gré
De lait et de vin
Allant si démuni
En peine endurée
Tout se vantent d'aimer
Moi seul le sait
Où es-tu amour ?
Reviens beauté entière
Au dernier baiser
Est-ce boire la mort
Que de tant t'aimer
Enchante ma sirène
Tel est mon désir
Ma chanson ton chant
Voudrait retenir
Aimer une louve
Dois-je m'en blâmer
Faut-il que ma chanson
N'ait rien d'insensé
Tout au tremblant désir
Où naissent les lys
Unique secours
Vient me faire mourir
Où es-tu amour ?
IL FAUT S'EN ALLER
Il faut surprendre
La peine immense
Amour
Il faut y penser
Au désespoir
Il faut vouloir
Aimer
Il faut y penser
Dans les bois noirs
De la mémoire
Quand l'amour
S'en est allé
Seul au grand feu
Des regrets
Il faut s'en aller
Au grand calice
Comme un grand lys
Incline amour
Il faut s'en aller
Seul au miroir
Dans le grand soir
Des ombres
Il faut se lever
Il faut savoir
Dans le grand soir
Quand l'amour
S'en est allé
Seul au grand feu
Des regrets
Il faut s'en aller
MARLENE
Dieu quelle sainte face
Viendrais-tu m'annoncer l'Evangile
Suis-je pour votre grâce tout orage
Suis-je tout crime
Chaque jour dans ma tête
Viendra jaillir la fontaine de pleurs
Que nos âmes étaient belles
Par quel outrage ai-je perdu ma valeur
Marlène
Dans les Cieux sans lumière que fais-tu là
Précédée d'une croix
Dieu quelle est ta sentence
Voudrais-tu dire que tu ne m'aimes pas
Voilà la faux du temps, cuisses entr'ouvertes
Dis, comme tu y vas
Plus prompte que l'éclair
Tout ça pour dire que tu ne m'aimes pas
Marlène
Partout je te poursuis amour constant
Et partout tu me fuis
Tout au songe qui passe
Au savoir faire d'une croix d'apprenti
Sous le nom de plaisir
Peux-tu me dire qui égara tes pas
Troublante créature, où me cacher
Je ne voyais que toi
Marlène
J'ai pêché oui, je pleure
Tremble et frissonne en lugubres accents
Je suis cent fois puni d'avoir oublié la leçon
Ma cyprine céleste
Près du cercueil que devient la beauté
Vous périrez ma chère
Peut-être même m'entendrez-vous chanter